En ce qui me concerne, si je me souviens bien:
- 1er voyage > Mai 2015 (avant signature du JCPOA) > majorité du pays en rouge, mais centre et pôles touristiques principaux en orange,
- 2ème voyage > Septembre 2015 (après signature du JCPOA) > ensemble du pays en jaune (hormis certaines zones frontalières en rouge),
- 3ème voyage > Janvier 2016 > idem, ensemble du pays en jaune (hormis certaines zones frontalières en rouge),
- 4ème voyage > Fin mai 2018 (après retrait des USA du JCPOA) > ensemble du pays en orange (hormis certaines zones frontalières en rouge).
J’étais assez stressé pour mon premier voyage. Le premier taxi que j’ai pris s’est chargé de me décontracter: il ne pipait pas un mot d’anglais et on ne pouvait pas communiquer (j’ai eu un mal fou à lui faire comprendre l’adresse de l’hôtel) mais ça ne l’a pas empêché de s’arrêter m’acheter du pain sans que je demande rien, et de héler dans les bouchons le taxi d’à côté pour lui piquer des bonbons… pour me les donner!
J’étais beaucoup moins stressé pour les voyages suivants, ayant alors pris mes marques, appris quelques notions de persan entre temps, et des amis dans les principales villes.
Restait toujours en revanche cette petite appréhension due au fait que la CB ne marche pas et qu’il faut trimballer tout l’argent du voyage en liquide… Je suggère au passage:
- de ne changer votre argent qu’à Tehran dans un bureau de change, et surtout pas à l’aéroport. Les taxis IKA <> Tehran prennent de toute façon avec grand plaisir les € ou $,
- de ne changer la monnaie qu’au fur et à mesure (il est plus aisé de transporter 800€ que 35 000 000 IRR!).
Je n’ai jamais rencontré d’hostilité ouverte (au pire quelques rares personnes conservatrices qui vous ignorent en tant qu’occidental) mais une écrasante majorité de rencontres très chaleureuses.
Quand vous êtes un étranger isolé ça se voit, et il est même difficile de passer une demi journée sans se faire inviter chez quelqu’un pour y boire le thé haha…
Les citadins de moins de 35 ans parlent généralement bien l’anglais. C’est plus compliqué en province, même dans les hotels.
Savoir au minimum dire bonjour / oui / non / merci / au revoir en Farsi sera très apprécié car cela démontre une curiosité et un respect.
Même si il n’est certes pas techniquement impossible d’aller en Iran aujourd’hui, malgré tout le pays en rouge sur la carte du ministère, c’est une décision à mûrir et j’insisterais quand même sur le fait que ce classement rouge n’est pas “que” politique…
Et qu’il est dû aux changements récents (retrait US du JCPOA, guerre en Syrie, élection de Raïssi à la place du “réformateur” Rouhani, etc…).
Même si les gens qui ont eu des démêlés avec le régime sont souvent des cas “particuliers” (humanitaires ayant travaillé dans d’autres pays “sensibles”, de double nationalité non-reconnue par l’IRAN, scientifiques ou journalistes, touristes isolés imprudents, etc…) le risque zéro n’existe pas.
Je ne donnerai pas de conseil Go / no Go pour autrui, mais si je devais y retourner, à titre personnel je pense que je le ferais, mais en prenant toutes les précautions.
Enfin concernant le visa, pour information en ce qui me concerne je n’ai jamais demandé un visa en avance…
J’ai toujours compté sans problème sur le Visa On Arrival au débarquement à Tehran IKA.
En tant que ressortissant français du moins: je ne connais pas les accords avec la Belgique!