Mon opinion perso s’approche de celle de Jacques ou de Therese, envoyer de l’argent n’est pas une solution pour aider le peuple. L’état le sait et en prend compte. Il se sert lorsque le Cubain reçoit de l’argent, et il n’est pas rare que cet argent se perde (erreur dans le nom ou le prénom, même d’une lettre, ou même pas d’erreur) afin de facturer des frais de recherches qu’ils n’effectuent même pas, un peu comme les arnaques aux communications téléphoniques, un peu comme les arnaques aux colis envoyés de Cuba (voir plus bas).
Perso, dès le début, j’ai fait comprendre à la famille de mon épouse que je ne suis pas un pigeon, que nos ascendants (les miens du moins) se sont battus (et certains en sont morts) pour que je puisse vivre ainsi en France aujourd’hui. A Cuba, je dis les choses clairement. Le mois dernier, on m’a dit (une tante à mon épouse) qu’on allait à Cuba pour les grands-parents et pas pour elle. Je lui ai répondu que Oui, c’était vrai, tout comme son fils qui lorsqu’il va à Cuba y va pour sa mère et ses grands-parents, et que si ce n’est pas ma belle-mère qui se déplace, lui ne va pas la voir… s’en est suivie une discussion houleuse. Mais je ne suis fâché avec personne, on me respecte et on m’apprécie, on me reconnaît que je ne me trompe pratiquement jamais, tout comme le mois dernier où il y eu une grande discussion entre la famille pour l’arrivée d’un neveu qui voulait voir sa grand-mère chez elle à son arrivée, que c’était sa place, etc… (la grand-mère ne voulait pas y aller, mais était prête à céder). J’ai mis mon grain de sel en disant qu’il n’était personne pour décider à la place de tout le monde et surtout à la place de la principale intéressée (la G-M), et qu’en plus, il mettait la merde alors qu’il ne va même pas venir. Et j’avais raison, 1 mois et demi après, il n’y est toujours pas allé, et je demande à chaque fois qu’on téléphone ou envoie un mail “alors, il est venu ?”…
Par contre oui, il m’arrive d’envoyer de l’argent. Mon épouse a son salaire “si on peut dire” mais elle sait très bien que sa famille à Cuba ou en Espagne passe après notre fils, son mari (moi), et son foyer, et qu’il est hors de question que l’on se prive pour les autres. Bien sûr, il y a des exceptions, j’aide qu’en cas vraiment de besoin. Par contre, lorsque je vais à Cuba, je participe plus que nécessaire, il est hors de question que je bouffe du riz à chaque repas, et de fait, les autres qui sont présents mangent comme moi (ou du riz s’ils veulent) et il m’arrive de faire des extra (restau, langoustes (ça revient moins cher que le boeuf, moitié prix), bières, glace…). Je ne suis pas le pigeon, mais je garde mon savoir vivre.
Pour l’histoire des colis (histoire vraie). Une amie nous envoie parfois des colis, à nous ou à ma belle-mère en Espagne. L’envoi est toujours en recommandé (2 à 3 semaines pour l’Espagne, environ 2 mois pour la France). A Cuba, ils ne prennent les réclamations que 2 mois minimum après l’envoi. En France, ce n’est pas toujours que le facteur fasse signer le colis par le destinataire, et souvent, le colis arrive après le dépôt de la réclamation. L’expéditeur est indemnisé (longtemps après, compter 8 ou 10 mois), d’une partie seulement (il y a des frais, etc.) et l’état cubain réclame à l’état français (à la poste) le montant de la valeur du colis (si 200 pesos cubains, 200 cuc soit +/- 165 euro). Marché juteux au frais de toujours les mêmes pigeons…