Cuba es la Habana, lo demás es paisaje (Cuba c’est la Havane, le reste n’est que paysage). Les responsables de la répartition des pénuries doivent avoir cette phrase en tête quand il s’agit de privilégier une partie du pays.
J’ai passé quelques jours avec des amis cubains vivant à l’étranger qui revenaient d’un périple en Oriente. Ils étaient assez marqués par la disparité des pénuries en tous genres qui frappent bien plus durement les provinces que la capitale.
Même les fruits sont plus faciles à trouver à la Havane que dans les provinces bien plus rurales, les « apagones » (apagon : coupure de courant, l’un des 10 mots à connaître pour voyager à Cuba) sont monnaie courante, les coupures d’eau dans certains endroits sont la norme. « Dans certains restos, il n’y a de l’eau que sur la carte ». Du côté de Trinidad, Sancti Spiritus, l’eau n’arrive plus par le réseau depuis 2 mois. Dans ce cas là, le seul moyen d’en avoir est de commander une « pipa » (citerne) dont le prix a plus que doublé depuis l’an dernier.
Un planning des coupures d’eau vient d’être annoncé pour La Havane, l’explication avancée est le manque de pluie. Ce qui est assez vrai, en revanche, pas un mot sur l’absence de maintenance du réseau pendant 50 ans, ni sur les fuites abondantes de ce même réseau.
Ayez cela en tête si vous envisagez de négocier le prix d’une casa particular, même des choses qui paraissent simples coûtent parfois très cher…