Petit rappel au passage sur les signifiants du mot “pampa”. Mot d’origine aborigène désignant une vaste plaine venant après de hautes montagnes : c’est la perception qu’avaient les populations andine de cette étendue désolée (car sans arbres, peu d’arbustes et surtout des graminées) qui s’étend à perte de vue au pied des contreforts orientaux des Andes (qui, elles, étaient le lieu de la civilisation urbaine). Par la suite, grâce aux techniques agricoles européennes, la vaste plaine inhospitalière devint le grenier à blé du pays (et de l’Europe, au début du XXè siècle). La “pampa” prospère est donc passé à désigner plus spécifiquement la région agricole s’étendant entre Buenos Aires (à l’Est), Santa Fe (au Nord), Córdoba (à l’Ouest) et Santa Rosa (au Sud). En revanche, la province de La Pampa (deux majuscules), créée dans les années 50, dont Santa Rosa est la capitale, est largement recouverte d’autres écosystèmes : monte, steppe, espinal – et un peu de pampa seulement.Bref, tout ça pour mieux cerner ce dont on parle ici. La “pampa” agricole se consacre de moins en moins à l’élevage bovin, au profit du soja… C’est une région où se succèdent des petites villes moroses le long d’infinies nationales ; en coupant à travers champs on s’embourbe volontiers si l’on n’a pas un véhicule 4x4. Les charmes de la pampa, quoiqu’on en dise, sont assez réduits. Quelques lagunes, un ou deux villages “typiques” (San Antonio de Areco pour son folklore, Calchín Oeste pour sa fête de la bagna cauda, par exemple).
La province de La Pampa a des attraits plus “touristiques”, pas très connus non plus, mais plus intéressants à mon sens : Parc National Lihué Calel, Parque Luro – ses caldenes, ses étendues livides et désolées…
Mais les deux régions (la pampa et La Pampa) demeurent assez longues à traverser et somme toute de faible intensité d’émerveillement…
Plus d’infos sur mon blog-encyclopédique à propos de la pampa et de La Pampa !