Jour 15 : Bangkok et retour vers Paris
On a notre avion ce soir à 2h du matin, c’est donc notre dernier jour en Thaïlande, on a donc décidé de se lever tôt pour bien profiter de la journée. Certes, une journée à Bangkok est très peu surtout pour ceux qui veulent visiter les musées et les divers temples… mais ça n’était pas l’objectif de notre voyage et vu que nous avions visité beaucoup de temples à Chang Maï lors d’un premier voyage, nous avons fait le choix de visiter d’autres contrées…
On se lève donc à 6h30, il fait beau et chaud… malheureusement, notre petit déjeuner n’est pas servi avant 7h30… dommage pour le temps de sommeil en moins… On a négocié avec le gars de l’hôtel pour laisser nos gros sacs à dos dans une pièce fermée pour qu’on puisse visiter Bangkok tranquille, il a accepté sans problème et sans frais en supplément. On a décidé d’aller visiter le palais royal, un incontournable de Bangkok puis on va déambuler au gré des rues pour aller acheter nos souvenirs avant de repartir…
Après le petit déjeuner, on retourne proche des grands axes où on arrête un tuk tuk, il nous propose 200 baths pour la course jusqu’au Palais, je lui propose 150 pour nous 2, il accepte. C’est parti pour une visite de Bangkok en tuk tuk, rien que ça, c’est déjà tout un programme!!! On se sent tout petit là dedans, on a l’impression qu’on va se faire écraser comme une fourmi… c’est bruyant, ça va vite et bien sûr ça défie toutes les règles du code de la route… Il nous faut bien 30 minutes de tuk tuk pour atteindre le Palais, il y a vraiment des embouteillages partout, heureusement les tuk tuk se faufilent partout et gagnent du temps…On rigole bien et on peut bien voir la ville car tout est ouvert…
Le roi est décédé un mois avant notre arrivée et la Thaïlande porte encore le deuil… Tout autour du Palais, les Thaïs sont en noirs, sans exception, drôle d’impression… Il y a visiblement une importante cérémonie qui se prépare, genre messe d’hommage. Il y a des militaires partout qui fouillent les gens, des emplacements réservés avec des centaines de chaises où les Thaïs vont pouvoir se recueillir… Il y a beaucoup de monde et on s’aperçoit que les gens sont venus de très loin pour assister à l’événement… On se dirige vers l’entrée, le site est gigantesque, on est pourtant arrivé dans les premiers mais il faut faire la queue partout… Il va falloir prendre son mal en patience mais je sens qu’en ce qui me concerne une journée à Bangkok sera pour moi bien suffisant… Je précise que les gardes sont intransigeants sur les tenues vestimentaires pour entrer : pas de shorts ni pour filles ni pour garçons, pas de bermudas et épaules couvertes. En ce qui me concerne je portais un pantalon et un débardeur large, ils m’ont demandé de mettre un vêtement supplémentaire sur mes épaules. Tout est organisé : il y a un vestiaire où beaucoup de pantalons et de chemises sont prêtés le temps de la visite contre une petite caution. On s’acquitte des 500 baths chacun de droit d’entrée et on commence la visite. Mon sentiment est mitigé : l’endroit est tout simplement somptueux, d’un raffinement inouï mais tout est gâché par une foule gigantesque qui empêche de voir les détails et enlève la sérénité des lieux… Mention particulière aux groupes de chinois (je n’aime pas dire ça mais là il faut bien le dire, ils étaient d’une incorrection magistrale!!!). Bref, je pense que cet endroit vaut vraiment le détours mais pas en haute saison, préférez la visite d’un autre monument peut être un peu moins réputé… Il nous a fallu environ 3h pour déambuler dans les différents secteurs du Palais. Après quelques mouvements de foules, des dizaines de photos et quelques altercations avec des gens peu scrupuleux, on décide de sortir, il fait vraiment très chaud (plus de 30°), et ma patience est à bout… Je ne garde pas un bon souvenir de cette visite même si le site est de toute beauté.
Il est 11 h 30, on déambule dans les quartiers aux alentours, on a soif, le soleil est brûlant, le bruit des voitures assourdissant… Vraiment, la ville c’est pas fait pour moi!!! On se désaltère dans une échoppe et on file au marché aux fleurs après être passé près d’un canal où des marchands vendent des amulettes porte-bonheur.… ambiance brocante…
On trouve un joli Wat en chemin où on vient se mettre au calme quelques minutes. On ne sait pas trop où aller, les distances sont gigantesques à pieds alors on flâne en espérant trouver ce que l’on cherche. On longe un quartier où on peut acheter tout ce que l’on peut déposer dans les temples : reproduction de bouddha, colliers de fleurs, encens, bougies… On voit le temps passer et on n’est manifestement pas dans un quartier où on peut acheter des souvenirs typiquement Thaï, ici tout est chinois, on ne trouve que des objets contrefaits que l’on trouve dans toute l’Europe, ça n’est pas ce que l’on veut… On poursuit, on arrive dans un quartier dédié à tout le matériel électronique musical, avis aux amateurs de tuning, on s’en prend d’ailleurs plein les oreilles!!! puis dans un quartier indien puis dans un quartier où on se croirait dans le sentier à Paris : on peut acheter ici tout le nécessaire pour coudre… C’est sympa mais on n’a toujours pas ce que l’on veut!!! On a faim, on est crevé, clairement, j’en ai marre surtout de toutes ces chinoiseries…On comprend que nous ne trouverons pas nos souvenirs ni nos épices, nous ne sommes pas dans le bon quartier… on mange une mangue sur le trottoir et on rentre vers notre hôtel à pieds, autant dire qu’on en a plein les jambes mais il y a des embouteillages partout donc pas trop le choix…
On retourne au bord de la rivière qui est proche de notre hôtel, on trouve ici le minimum vital à ramener (baume du tigre, savons artisanaux, sacs en toile…), il est 18 h, on va se poser sur la terrasse de l’hôtel, mon homme en profite pour se commander un plat car vu l’heure de notre avion, on ne nous servira pas à manger dans l’avion… Dernier repas Thaï donc avec une vue imprenable sur la ville, on est crevé et la nostalgie me gagne déjà… il y a encore tellement de choses et d’endroits que l’on n’a pas vus… Je suis aussi dégoutée de ne pas avoir trouvé mes épices et toutes les belles choses que j’avais vues durant le séjour et que je n’ai pas achetées…
Vers 19h on décide de se mettre en partance pour l’aéroport, on doit y être pour 22h mais vu qu’on ne connait pas trop la ville on prévoit large. On prend un tuk tuk en bas de notre hôtel et on lui explique qu’on veut prendre la navette aérienne qui va à l’aéroport international. Il passe par des ruelles improbables pour déjouer les embouteillages où on entre presque dans l’intimité des habitations, on voit les familles faire office de pressing, certains lavent, beaucoup repassent, tout ça en plein coeur de ville, c’est assez étrange et décalé… Notre chauffeur nous dépose à Phaya Thaï où nous allons prendre la airport rail link. On paye en tout 240 baths pour 2 pour le tuk tuk et la navette qui est directe jusqu’à l’aéroport. Elle circule de 6h du matin à minuit et le trajet dure 30 minutes. On arrive directement au coeur de l’aéroport.
Tout se passe nickel, on trouve facilement les correspondances, c’est fluide, rapide, propre et efficace… On arrive finalement plus tôt que prévu. On va enregistrer nos bagages histoire d’être délesté de quelques kilos… il fait une chaleur a crever dehors, on retrouve nos marques d’il y a 15 jours où nous étions déjà passés. On croise les nouveaux arrivants d’un air plus qu’envieux… j’échangerai bien mon billet contre le leur… On s’achète nos dernières chang beers comme pour célébrer notre départ, on les déguste à l’extérieur comme pour profiter des dernières heures de cette chaleur tropicale, l’ambiance est particulière, comme dans tous les aéroports, on croise des gens de tous les horizons, il y a une certaine énergie qui émane d’ici… le monde entier parait s’être réuni là… On retrouve les immenses statues disposées dans le hall, dernier clin d’oeil à la culture asiatique. Dans quelques heures on sera à Paris en plein hiver en plein préparatifs de la veillée de Noël… Je ne préfère pas y penser.
On passe les divers postes de filtrage et on attend dans notre sas Etihad pour Abu Dhabi. L’aéroport grouille de monde même à cette heure tardive. Embarquement puis décollage à 1h55 du matin. Cet horaire paraît fou mais je trouve qu’il est très pratique car il laisse une vraie journée de visite, on n’est pas stressé par le temps qui file et on a de quoi vraiment en profiter. Arrivée prévue à Abu Dhabi : 6h du matin heure locale. Attente dans le magnifique hall.
J’en profite pour acheter des dattes et poursuivre mon journal puis décollage à 9h05 pour arriver à Paris à 13h45. Ce 2ème vol va s’avérer être un cauchemar… déjà à cause des divers décalages horaires, il y a dans l’avion des gens qui arrivent de toute l’Asie et de l’Australie en partance pour l’Europe, tout le monde semble crevé de son premier vol et la suite ne va pas être des plus calme… En effet, à l’arrivée dans l’avion je m’aperçois que nos places sont déjà occupées par des adolescents. Je précise que nous avions réservé un hublot pour admirer le ciel et la vue en arrivant en Europe… Je questionne l’hôtesse de l’air qui après vérification des billets confirme notre emplacement. Je sens un léger malaise, bien sûr j’ai l’impression de faire chier tout le monde moi qui déteste ça, mais après tout je prends rarement l’avion et je suis dans mon droit… Il s’avère que les enfants font partie d’une fratrie de 6 qui s’échelonne d’un nourrisson jusqu’à des ados, la maman est une femme saoudienne voilée de noir d’une classe sociale visiblement élevée, elle est accompagnée de deux femmes asiatiques qui s’avéreront être des nourrices… Après de longues minutes qui m’ont parues interminables et devant le regard médusé des gens déjà installés, on finit par récupérer nos sièges malgré l’insistance de cette dame. Ce petit incident mineur devait sûrement laisser présager la suite : les gamins ont été insupportables durant les 7 h de vol, rien ni faisant ni l’intervention passive des hôtesses au moyen de nourriture et de jeux divers…ni les passagers assis directement à leur côté exténués et exaspérés par ces petits monstres… des hurlements, des caprices, debout sur les fauteuils… Tout ceci dans l’indifférence familiale, la mère plus occupée à pianoter sur son i-phone et à feuilleter le magazine pour commander en duty free… bref, visiblement, le choc des cultures dans toute sa splendeur… Inutile de dire que nous n’avons pas fermer l’oeil durant le vol comme la plupart des passagers…
Nous arrivons finalement à Paris, il est 13h45, je troque mon sarouel coloré contre un manteau triste mais chaud, il faut redescendre sur terre et reprendre sa petite vie… heureusement, dans quelques heures c’est le réveillon… quelque chose à fêter…
Bangkok, et si c’était à refaire…
Je ne changerai pas le point de chute à notre hôtel, qui était bien situé avec un niveau de confort correct pour le prix, toutefois, j’aurais visité un autre monument un peu moins connu pour éviter toute cette foule… La ville est si grande, il faut vraiment anticiper et étudier à l’avance le choix du quartier à visiter pour éviter de perdre son temps… Bien sûr cette remarque vaut pour les personnes qui n’ont qu’une journée…Mais vous l’aurez sûrement compris, je suis plus inspirée par les grands espaces, les endroits reculés que par les mégalopoles.
Voilà, j’arrive à la fin de ce blog qui je l’espère vous aura aidé à rêver et peut être à préparer votre prochain voyage. J’ai essayé d’être la plus précise possible, en tout cas sachez que vous ne serez pas déçus par cette destination si peu que vous fassiez le choix d’être ouvert, tolérant et curieux. Tout y est facile, l’hébergement, les transports, les échanges avec les gens… A aucun moment je me suis sentie en insécurité et le faible coût de la vie pour les européens permet de profiter davantage… Bien sûr, je ne suis pas dupe sur les travers de la Thaïlande notamment la prostitution et la corruption mais on peut tout à fait visiter ce pays et passer au travers, faire d’autres choix, visiter d’autres endroits et montrer une autre facette des occidentaux… Je sais aussi que ce pays doit relever le défi de la pauvreté et de la protection de son environnement. Pour cela, nous avons nous aussi en tant que voyageur notre pierre à apporter à l’édifice en faisant les bons choix…