Vietnam : le delta du Mékong, au fil de l'eau

Vietnam : le delta du Mékong, au fil de l'eau
Olivier Page

Il y a le delta du Nil, et celui de l’Amazone, parmi les plus grands de la planète, mais aucun d’eux n’est aussi fertile et habité que le delta du Mékong, au Vietnam.

C’est le grenier à riz du pays, baigné par la « Mère des Eaux » venue du Tibet.

Dernier grand monstre sacré d’Asie, le Mékong y est tour à tour tranquille ou dévastateur. Ce puissant souverain fluvial forme un royaume à part, entre terre et mer, où les flots gouvernent la nature et les hommes. Voyage dans une région fascinante.

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Le delta du Mékong, un monde amphibie

Le delta du Mékong, un monde amphibie
Olivier Page

Des hauteurs de l’Himalaya à la mer de l’Est (on ne dit plus « mer de Chine » au Vietnam), le Mékong parcourt plus de 4 000 km et irrigue 6 pays.  

En sortant du Cambodge, le grand fleuve traverse le sud du Vietnam, où il éclate en 9 branches formant un des deltas les plus vastes du monde (960 000 hectares, soit les 2/3 de l’Île-de-France).

Les Vietnamiens l’appellent Cuu Long, ce qui signifie « 9 dragons ». Le Mékong se partage en neuf bouches qui crachent leurs eaux et leurs alluvions dans la mer. En période de crue, le niveau des flots monte rapidement, le fleuve inonde les berges, arrachant tout sur son passage : c’est un monstre dévastateur.

En dehors des crues, le Mékong est une force tranquille. Deux fois par jour, les marées pénètrent à l’intérieur des terres, apportant des poissons d’eau de mer, mais aussi du sel marin, ce qui est un fléau pour les rizières. Nous sommes ici dans le « grenier à riz » du Vietnam, un monde plat et infini, où le vert domine, où il est plus important d’avoir une barque qu’une voiture.

Les voies d’eau secondaires forment un incroyable réseau aquatique, un labyrinthe desservant les hameaux les plus reculés. De nombreux villageois circulent à bicyclette ou en vélomoteur sur des chemins à peine plus larges qu’un sentier de randonnée en Europe. Les autres utilisent des barques à moteurs.

Grand souverain du delta, « maître Mékong » est aussi aimé que redouté. C’est une « mère des Eaux » (son nom en vietnamien) et une voie de transport maritime essentielle à l’économie du delta.

Les pieds dans l’eau, la tête dans les arbres fruitiers

Les pieds dans l’eau, la tête dans les arbres fruitiers
Olivier Page

À Cai Be (40 min de bateau de Vinh Long), le delta du Mékong est vraiment écolo ! Le labyrinthe des chemins d’eau mène vers d’innombrables hameaux éparpillés sur des îlots (An Binh, Dong Phu, Binh Hoa Phuoc) couverts d’une végétation luxuriante et tropicale.

Dès que l’on débarque des ferries, des taxis-motos nous transportent d’un village à l’autre. On roule sur des vélomoteurs japonais, sur d’étroites routes ombragées par des bananiers, des cocotiers, des manguiers, des jacquiers, des citronniers, des tamariniers, toute une encyclopédie d’arbres fruitiers et d’arbustes généreux.

Pas plus larges que 2,50 m, ces « chemins de poupée » n’acceptent pas les voitures. On peut ainsi voyager sans croiser d’automobiles, à travers le delta du Mékong, de Vinh Long à Soc Trang. C’est un de mes plus beaux souvenirs de voyage.

À Cai Be comme partout dans le delta, les villageois habitent dans des maisons en ciment, mais plus souvent en bois, renforcées par des tôles ondulées. Ces masures ressemblent à de fragiles bicoques branlantes, mais, enfoncées d’un côté dans les eaux du fleuve, ouvertes sur la rue de l’autre, elles résistent au temps et aux intempéries.

J’ai passé des jours à naviguer sur les canaux (on les appelle des arroyos) et petits chemins d’eau autour de Cai Be. À lui tout seul, ce secteur géographique résume bien l’esprit et la beauté du delta du Mékong.

La maison mandarinale de Phan Van Duc

La maison mandarinale de Phan Van Duc
Olivier Page

Ce mariage de la terre et de l’eau crée un paysage unique auquel le voyageur doit s’adapter pour se déplacer. À 15 minutes de barque de Cai Be, au village de Dong Hoa Hiep, je découvre une demeure enfouie dans un verger tropical.

Construite en 1938 par le mandarin du village, dans le style colonial français, la maison de Phan Van Duc appartient depuis six générations à une famille de propriétaires terriens. Elle cacha des patriotes vietnamiens pendant la guerre du Vietnam.

Devenue une pension bien tenue, elle se divise en plusieurs parties : une véranda à arcades, un salon richement meublé, une partie réservée au culte, et une autre à l’habitation. Le propriétaire veille sur son mobilier en bois de rose et loupe d’orme, des commodes sont incrustées de nacre ; elles appartenaient à son arrière-grand-père. La mémoire familiale, c’est sacré !

Le verger donne des pamplemousses, des longanes et des mangues. Des maisons coloniales de ce style, on en trouve plusieurs dans la région, certaines restaurées avec soin, d’autres délabrées.

À Cai Be toujours, la maison de Ba Kiet (photo) est plus vieille encore, datant de 1838. Restaurée avec l’aide du Japon, la demeure a retrouvé sa splendeur passée : magnifique mobilier d’époque dans une immense pièce soutenue par 150 piliers en bois précieux peint, ornés d’oiseaux fantastiques. Comme partout au Vietnam, l’autel des ancêtres richement orné porte plusieurs offrandes destinées aux âmes défuntes. C’est le cœur de la demeure.

À Sadec, dans les pas de Marguerite Duras

À Sadec, dans les pas de Marguerite Duras
Olivier Page

L’Amant a été l’immense succès de la carrière littéraire de Marguerite Duras. Elle y raconte sa liaison passionnelle avec Huỳnh Thủy Lê, un riche chinois de Sadec, petite ville coloniale française du delta du Mékong. Dans les années 1920-1930, on disait la Cochinchine !

Duras vécut à Sadec avec sa mère, Madame Donnadieu, institutrice, et son frère. Par convenance sociale, l’amant épousa une chinoise de son rang, et même la sœur de celle-ci ! Il se retrouva avec deux épouses… mais le seul vrai amour de sa vie avait été Marguerite, selon ses derniers mots.

Au bord du fleuve, à Sadec, voici la maison de Huỳnh Thủy Lê (photo). Construite en 1895, plus connue sous le nom de maison Bleue (ou palais Bleu), la demeure, évoquée par Duras dans son roman, possède de belles balustrades et un intérieur magnifiquement décoré. Jean-Jacques Annaud ne l’utilisa pas dans son film tiré du roman, par respect pour la famille.

Le second lieu « durassien » est la pagode Kiến An Cung, construite en 1916. À l’origine, cette maison avait pour particularité de ne pas avoir de fermeture, ni en bois, ni en tissu. Derrière un petit autel, on peut voir des photos de « l’amant ».

Le pélerinage « durassien » continue par l’école Trung Vuong, l’école des filles que dirigeait la mère de Marguerite Duras. Huỳnh Thủy Lê est enterré à Sadec avec sa première épouse. La seconde, très âgée, vivait encore en France en 2012. De sa première femme sont nés cinq enfants, dont une fille devenue professeur à la Sorbonne (Paris).

Benoît Perdu, moderne Asiate du delta

Benoît Perdu, moderne Asiate du delta
Olivier Page

À l’époque coloniale, on appelait « Asiate » un Européen installé en Cochinchine, vivant à la manière vietnamienne. Ils parlaient la langue du pays, mangeaient comme les locaux, prenaient des épouses vietnamiennes, et parfois de ces unions (légitimes ou pas) naissaient des enfants.

L’époque coloniale est révolue. Avec l’ouverture du Vietnam, de nombreux expatriés peuvent y travailler et entreprendre. Originaire de Dieppe, Benoît Perdu n’a pas perdu son temps, il a trouvé son Graal à Can Tho, capitale du delta du Mékong.

Ingénieur mécanique, marié à une Vietnamienne et père de 3 enfants, cet « Asiate moderne » a débarqué au Vietnam dans les années 1990 pour y construire un terminal gazier. Il s’est attaché au pays, et il y est resté. Depuis lors, il s’est mis à son compte et vole de ses propres ailes. Ce serait plutôt un poisson ailé, un « exocet », ce qu’il devait être dans une vie antérieure !

Entrepreneur investi à présent dans le tourisme local, il s’adresse à ses employés dans la langue de l’oncle Hô. Le Vietnam est sa seconde patrie, et la navigation une de ses passions. Il dirige une flotte de bateaux dont il a lui-même dessiné les plans, en adaptant la tradition aux impératifs techniques de sécurité : charpente en bois tropical, décoration de style vietnamien soignée, confort à bord et gros moteurs costauds.

Avec ses bateaux, il organise des croisières sur le delta du Mékong. Rien de plus naturel que de se réveiller dans une cabine de bateau et de contempler le fleuve dans la brume à l’aurore...

Le village flottant de Long Xuyen

Le village flottant de Long Xuyen
Olivier Page

À Long Xuyen, il y a la ville sur la terre ferme et le village flottant, l’un des plus grands du delta du Mékong. Des centaines de familles y vivent sur des « bateaux-maisons ».

En période de crue, le niveau des eaux monte de plusieurs mètres. Les maisons flottantes suivent ce mouvement sans courir de risques. Sur la terre ferme, par contre, l’inondation peut faire des ravages. Les gens d’ici achètent de l’eau potable qu’ils conservent dans des réservoirs. L’électricité est parfois captée illégalement sur les berges. On se déplace en barque à moteur.

Les jours de marché, l’animation bat son plein. Je m’arrête devant une maison qui abrite une petite épicerie. On y vend des denrées alimentaires de base, des pièces détachées, des cigarettes, de la quincaillerie. L’épicier « flottant » Nguyen Tan Quan aime son mode de vie. Bouddhiste d’un type particulier, il suit les enseignements de la secte Hoa Hao, issue du delta du Mékong.

Voilà maintenant un garage flottant. Son propriétaire semble heureux, malgré les contraintes de la vie amphibie. Son atelier communique directement avec son salon et sa chambre à coucher. Trois générations y vivent, dans 40 m2.

Plus loin, L’île de Monsieur le Tigre (Ong Ho, photo) abrite un temple dédié à un tigre légendaire. Loin de l’agitation du monde, les habitants parcourent l’île à bicyclette sur les pistes de terre ou sur des barques se faufilant sous des voies aquatiques ombragées. Des villageois font sécher au bord de la route des milliers de bâtonnets d’encens colorés… Histoire d’encenser la nature tropicale si généreuse !

Rach Tau, la fin incertaine des terres

Rach Tau, la fin incertaine des terres
Olivier Page

Venue de Hanoï, l’interminable route nationale n°1 s'arrête à Ca Mau. De cette ville, des vedettes continuent jusqu’à l’extrémité méridionale du delta du Mékong. Des vedettes rapides permettent de rejoindre la fin des terres.

Grâce à leur moteur de 2 900 chevaux, elles foncent à 80 km/h en zigzaguant sur les courbes du fleuve jusqu’à l’embouchure. Un bus fluvial transformé en hors-bord !

Villages de pêcheurs, terres basses et inondables, paysages de roseaux, de palmiers, de rizières et de bassins riches en crevettes... Aucune relief, si petit soit-il, ne vient égayer ce paysage plat et humide à l’infini, embrouillamini de plantes semi-immergées.

Dernière forêt du delta avant la mer, la mangrove de Rach Tau forme une épaisse brousse d’arbustes aux ramifications emmêlées, avec des racines noueuses enfouies dans la vase du littoral. La terre semble flotter, elle n’a pas de pesanteur sur l’eau qui envahit tout.

Cette région des confins représente la part molle du littoral du sud du Vietnam. Devant pareil paysage, amphibie et mouvant, on a le sentiment que la mer pourrait noyer la terre sur un simple coup de tête. Pas besoin d’un tsunami pour engloutir la réserve naturelle de Mui Ca Mau, belle et verdoyante, mais si peu stable.

Les Vietnamiens aiment leur fin des terres et s’y accrochent contre vents et marées. Curieusement, ce n’est pas la mer qui gagne du terrain sur la terre mais le contraire, m’a-t-on assuré sur place. Un dicton dit d’ailleurs que la forêt vaut de l’or tandis que la mer n’est que de l’argent…

Fiche pratique

Fiche pratique
Olivier Page

Pour préparer votre voyage, consultez notre guide en ligne Vietnam 

Comment y aller ?

Vols directs vers Hồ Chí Minh-Ville (Saigon) avec Vietnam Airlines et Air France 
Le delta du Mékong se trouve au sud-ouest d’Hồ Chí Minh-Ville (Saigon), entre les villes de Mỹ Tho et Cà Mau. Mỹ Tho se trouve à 65 km et à 1 h 30 de bus de la métropole vietnamienne. Les différentes villes du delta sont reliées par bus.

Quand y aller ?

Meilleure période : de décembre à avril, saison sèche et ensoleillée. Février est le mois où il pleut le moins de l'année.

Adresses utiles

Voir les hôtels dans le delta du Mékong

À Cai Be et autour

- La maison de Ba Duc : 155, An Lợi, dans la commune de Dong Hoa Hiep, au bord d’un arroyo nommé Rạch Ba Nhi. Tél. : (073) -382-30-46. À 15 min de bateau à l’ouest de Cai Be. Chambre env 33 € pour 2 pers, petit déj et repas inclus. Nichée dans un grand jardin paisible et verdoyant, cette vieille maison de style colonial français n’est pas un hôtel mais plutôt une pension familiale et rustique au bord de la rivière.

- La maison de Ba Kiệt (Trần Tuấn Kiệt) : 22, Ap Phu Hoa, village de Dong Hoa Hiep, sur l’arroyo Rach Ba Hop. Tél. : (073) 382-44-98. Mail : anhkiet.chinh@yahoo.com. Situé à env 15 min en bateau du débarcadère de Cai Be. Chambre env 35 US$ (26 €) pour 2, petit déj et dîner compris.

- Homestay & rooms Ngọc Sang (maison d’hôtes) : 95/8, Binh Luong, île de An Bình, Long Ho, près de Vĩnh Long. Tél. : (070) 85-86-94. Mail :  homestayngocsang@yahoo.com.vn. Compter 25 US$ (19 €) pour 2, petit déj et dîner inclus. Une maison entourée de végétation tropicale, tenue par une très gentille famille qui loue 8 chambres simples et propres, et suffisamment équipées (moustiquaire et ventilo).

- Éco-resort Mekong Lodge :  village de Dong Hoa Hiep, à Cai Be. Tél. :  (073) 392-40-26 ou (073) 392-40-28. Double env 150 US$ (112 €) petit déj inclus. Repas 17-20 US$. À 2 km au sud du marché de Cai Be. On y accède en bateau (10-15 min), niché dans la végétation luxuriante, sur un site superbe et paisible, l’hôtel abrite une quarantaine de coquets pavillons répartis dans un jardin tropical.

À Sadec

- La maison de Huỳnh Thủy Lê (le palais Bleu) : face au fleuve, sur le quai Nguyễn Huệ au no 255-257 (panneaux rouges « Doi 3-Doi 6 »). Mail : huynhthuyle@dongthaptourist.com Ouv tlj 7h30-17h. Billet pour la visite seulement : 20 000 Dg (moins d’1 €). Pour 35 US$ env (26 €), on peut visiter la maison, mais aussi y dîner et y passer la nuit, petit déj inclus. On dort dans une des 4 chambres au confort monacal, équipées de ventilateur et de moustiquaire. Toilettes et douche/w-c attenants. L’une de ces chambres est celle où dormaient naguère « l’amant » et son frère.  

- Chua Ong Quach ou pagode Kien An Cung (ancienne maison du mandarin Quach) : à ne pas confondre avec la maison du mandarin Huynh Thuan (le palais Bleu). En plein centre de Sadec, elle fait l’angle avec la rue Tran Hung Dao et la rue Phan Boi Chau, au bord du canal. Entrée gratuite.

- La pagode Phuoc Hung Tu : 75/4, rue Hung Vuong. À droite de la pagode Buu Quang. C’était une maison communale, à l’origine, dont on dit qu’elle fut en partie édifiée avec l’argent de « l’amant » de Marguerite Duras.

- L’école primaire Trung Vuong : au croisement des rues Hung Vuong et Ho Xuan Huong, non loin de l’hôtel Sadec.

Croisières dans le delta du Mékong

Petite balade à bord du Mystic contact et résa à la réception du Nam Bộ Boutique Hotel, à Can Tho. 1, rue Ngô Quyền. Tél. : (0710) 381-91-38. Mail : reception@nambocantho.com. Site : www.nambocantho.com. Durée : 2 h 30. 1-4 pers. Prix : env 750 000 Dg/pers (env 27 €). Une superbe balade sur le Mékong jusqu’au marché flottant de Cai Rang, avec visite d’une fabrique de vermicelles Hủ Tiếu, puis une petite usine de décorticage de riz.

Croisières sur le Mékong :  c’est la compagnie dirigée par Benoît Perdu. Deux ou trois départs par semaine de Can Tho, à midi, arrivée à Cai Be le lendemain midi. Site : www.transmekong.com Adresse : 144, Hai Ba Trung, P. Tan An, Q. Ninh Kieu, Can Tho. Tél. : (0710) 382-95-40. Compter env 200 €/pers en pension complète (40 % de réduc pour les moins de 12 ans), visites comprises. 

- Croisière (courte) sur la jonque Song Xanh Sampan : 2 jours/1 nuit. Départ d’Hồ Chí Minh-Ville (Saigon) pour un voyage fluvial par Cai be, Sadec, et Cantho. Retour le lendemain à Hochiminh-Ville (Saigon). Compter 203-245 USD par personne, soit 150-282 €. Avec l’autre jonque Le Cochinchine, 2 jours/1 nuit, env 113-165 USD/pers. (84-123 €). Commercialisé par : www.indochina-sails.com

- Croisière (longue) Hồ Chí Minh-Ville (Saigon)-Phnom Penh (Cambodge) : à bord du bateau La Marguerite. 4 jours/3 nuits. Compter 708-1 094 USD/pers. (525-811 €) selon confort et saison. Ce grand bateau métallique, arrangé avec charme et même luxe, a été nommé ainsi en hommage à Marguerite Duras. La croisière passe par Sadec (bonjour Marguerite !) dans le delta du Mékong. Commercialisé par : www.indochina-sails.com

Pour le village flottant de Long Xuyen et l’île de Monsieur le Tigre

- À 50 km au nord de Can Tho, et 38 km à l’ouest de Sadec, sur un des neuf bras (Song Hau) du Mékong, Long Xuyen est une ville de plus de 300 000 habitants, qui pourrait être l’archétype humain et urbain du delta. On y trouve des petits hôtels économiques et propres.

Pour aller au village flottant, prendre une barque à moteur depuis le centre-ville, et négocier le prix d’une balade de 2 h environ (env 150 000 Dg pour 2 pers.). Le village flottant se trouve à env 2 km, sur la rive droite du fleuve.
Pour l’île de Monsieur le Tigre (île Ong Ho, commune de Hoa Hung), prendre un bac depuis le port de Long Xuyen, traversée en 20 min. L’île mesure environ 3 km de large sur 6 km de long. On se déplace à pied, à bicyclette ou en taxi-moto (le plus pratique) sur de petits chemins de terre.

Pour Rach Tau et la réserve naturelle de Mui Ca Mau

- Se rendre en bus de Cantho à Ca Mau : trajet de 179 km, qui dure env 3 h 30. Bonne route bitumée et droite qui passe par les villes de Soc Trang et Bac Lieu. Les bus sont de 15 places en général.

- Du port fluvial de Ca Mau, des vedettes rapides assurent la liaison Ca Mau-Rach Tau, petit port situé à l’extrême pointe sud-ouest du delta du Mékong. Durée du trajet : 2 h 40. Billet aller : env 150 000 Dg (env 5 €).

Les vedettes s’arrêtent dans les hameaux au fil du fleuve et au port de Nam Can (52 km au sud de Ca Mau, accessible aussi par une route bitumée).

Du port de Rach Tau au lodge de la réserve naturelle de Mui Ca Mau, faire les derniers 5,5 km en prenant un taxi-moto. Env 20 000 Dg (0,70 €). À Mui Ca Mau, il y a un restaurant de fruits de mer sur pilotis, bon marché, où l’on peut déguster d’excellentes huîtres fraîches, parmi les plus grosses du Viet Nam. Mettre un peu de poivre, c’est exquis.

On peut faire l’aller-retour Ca Mau-Rach Tau dans la journée et, au retour, dormir dans un des mini-hôtels économiques de Ca Mau.

Le + de routard.com :

Écoutez Road Trip Vietnam, le podcast du Routard :

Texte : Olivier Page

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