Argent et budget Polynésie française

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Argent, banques, change

Monnaie

- La monnaie locale est le franc pacifique (franc CFP pour « Communauté française du Pacifique », aussi abrégé XPF). Il est divisé en 100 centimes. Les billets sont en coupures de 10 000, 5 000, 1 000 et 500 CFP et les pièces sont de 100, 50, 20, 10, 5, 2 et 1 CFP.
La parité du franc pacifique est fixe par rapport à l’euro : 1 € = 119,33 CFP et 1 000 CFP = 8,38 €.

- Vous ne trouverez pas de francs pacifiques en métropole, sauf à la Banque de France - et souvent avec un certain délai d’attente. Inutile de vous compliquer la vie : retirez du liquide dans les distributeurs en arrivant à Tahiti.

Change et paiement

- Le change classique se fait essentiellement dans les banques, à l’aéroport et à Papeete. La commission est forfaitaire (416 CFP, soit 3,50 €). À Papeete, seule la Banque de Polynésie assure le change en espèces pour un montant n’excédant pas 420 € et obligatoirement sur présentation d’une pièce d’identité.

- On trouve des distributeurs à Tahiti, Moorea, Raiatea, Huahine et Bora-Bora. Attention, ils sont souvent situés à l’intérieur des agences bancaires, on ne retire donc pas la nuit ! À défaut, les bureaux de poste permettent normalement le retrait au guichet sur présentation de la carte (cash advance).

- Les cartes bancaires Visa et MasterCard sont souvent acceptées à Tahiti et dans les îles les plus touristiques, comme Moorea ou Bora-Bora, mais il est préférable d’avoir des espèces. En revanche, les cartes American Express ou Diner’s Club sont plus difficilement acceptées. Elles comportent en plus une assurance qui vous couvre durant votre séjour, y compris dans certains cas pour les voitures de location. A contrario, dans les îles extérieures, on doit souvent payer en liquide : vu les tarifs des pensions et des services, c’est une petite fortune qu’il faut transporter avec soi !

Budget en Polynésie française

Ce qu’on s’apprête à vous dire ne vous étonnera guère : le coût de la vie en Polynésie française est élevé. En effet, la majorité des produits de grande consommation sont importés, et la Polynésie est éloignée des continents. Le rapport qualité-prix est même le plus défavorable du Pacifique, une notion particulièrement vraie pour l’hébergement. Inutile d’espérer dépenser moins de 100 € par jour à 2 en s’en tenant aux pensions les plus abordables et aux courses. Seul le camping permet de faire baisser la note, c’est même le secret d’un vrai voyage de routard.

Pour vous déplacer à bon marché : avec les bus, les trucks (camions aménagés) et les goélettes (cargos), qui desservent toutes les îles habitées, dans des conditions certes spartiates, mais autrement plus authentiques que dans ces hôtels de luxe où l’on vous accueille d’une flûte de champagne - le tout pour la modique somme d’un mois de salaire d’un employé polynésien…

Ceux qui ont plus de moyens et/ou moins de temps peuvent envisager l’un des passes aériens d’Air Tahiti, ou encore la location d’un voilier avec skipper pour combiner hébergement et moyen de transport (mieux vaut alors se grouper, car ce n’est pas donné).

Hébergement

- Bon marché : pour une nuit en camping, comptez 15 € pour un emplacement. Quelques-uns disposent aussi de dortoirs dans les 20 €. Les pensions de famille et bungalows les plus abordables affichent des tarifs oscillant entre 7 000 et 10 000 CFP la double (entre 58 et 84 €). La plupart du temps, l'hébergeur exige un paiement en espèces (surtout sur les îles extérieures), n’oubliez pas !
- Prix moyens : ça n’existe quasiment pas ! Ou alors il faudrait inclure dans cette catégorie les hôtels de Papeete dont aucun ne descend en-dessous de 15 000 CFP la double (126 €) pour un hébergement médiocre, style 2-étoiles, avec un accueil passable, voire dans certains cas, antipathique. La Polynésie ne dispose pas de motels ou d’hôtels de chaîne de moyenne gamme et c’est bien dommage.
- Plus chic : là, le choix abonde… Les tarifs sont plus intéressants lorsqu’on réserve un séjour tout compris aérien + hébergement au départ d’Europe. Sinon, sur place, compter au moins 20 000 CFP (168 €) pour les établissements vieillissants, et plus souvent 30 000 CFP (250 €) et au-delà. Pour un fare (bungalow) sur l’eau, les tarifs tournent autour de 65 000-110 000 CFP la nuit (545-922 €). Qui dit mieux ?

Restauration

- Bon marché : pour manger sans vous ruiner, privilégiez les courses au supermarché (à Tahiti), même si ça reste quand même de l’ordre de 25-30% plus cher qu’en métropole, ou au marché et les roulottes (snacks). Le poisson, les fruits et le pain restent assez abordables, ainsi que la viande néo-zélandaise. Le reste, importé des États-Unis ou, pire (question tarif), de métropole, atteint des sommets. Le pompon, ce sont les laitages. Le meilleur choix, c’est le poisson cru et les fruits de saison.
- Prix moyens : impossible de trouver un menu du jour à moins de 1500 CFP (12,50 €)… sauf au McDo de Papeete (dans les 1 200 CFP, soit 10 €) ! La plupart du temps, comptez minimum 20 € le plat dans un resto touristique standard, voire une banale « roulotte ».
- Plus chic : entre 40 et 60 € le repas gastronomique, boisson non comprise.

Transports

- Avion : Air Tahiti propose plusieurs passes aériens multi-îles, qui permettent de découvrir plusieurs îles et archipels à moindre coût. Ces passes varient suivant la saison et le poids des bagages transportés.

• Plus d'infos sur l'avion et les passes aériens d'Air Tahiti

- Ferry et goélette : le ferry de Moorea coûte environ 3 000 CFP aller-retour par adulte sans véhicule. Pour les îles Sous-le-Vent, la goélette (petit cargo) conviendra idéalement à ceux qui ont du temps et peu de moyens. La plupart des îles Sous-le-Vent sont accessibles pour plus ou moins 2 000 CFP sur le pont, mais cela reste tout de même assez aléatoire : pas de réservation, on se pointe sur le quai au moment du départ.

- Truck et bus : c'est le moyen de locomotion local le plus sympa et le moins cher. Le passage coûte dans les 100 CFP autour de Papeete. On trouve des trucks sur la plupart des îles. À Tahiti, le bus dessert davantage de destinations, à des prix variant en fonction de la distance (150 à 600 CFP).

- Taxi : à éviter, sauf évidemment si vous arrivez en plein milieu de la nuit par le vol Air France. Cher : environ 2 500 CFP le trajet aéroport-Papeete (5 km). Bonne nouvelle : le 1er janvier 2021, tous les taxis devront être équipés d’un compteur.

- Voiture de location : surtout disponible à Tahiti, Moorea et dans les Îles Sous-le-Vent. Pour une petite voiture (catégorie A), prévoyez au moins 70 € la journée en réservant avant le départ, avec kilométrage illimité, assurance, surcharge aéroport éventuelle et taxes incluses. C’est un peu mieux à la semaine : environ 350 €, pour les mêmes conditions. Attention, certains affichent des tarifs bien plus bas, mais ils n’incluent pas le kilométrage !

Taxes

Taxes de séjour

Elle est perçue dans quelques communes et îles : Papeete, Faa’a, Arue, Punaauia, Moorea, Bora Bora, Huahine, Uturoa, Taha’a, Rangiroa, Mataiva, Tikehau et Nuku Hiva.

Elle s'applique aux tarifs suivants :

• dans les hôtels classés, 150 CFP (1,26 €) par nuit et par personne ; 200 CFP (1,67 €) par nuit et par personne à Bora-Bora ;
• dans les hôtels non classés, 50 CFP (0,42 €) par nuit et par personne.

Les enfants de moins de 12 ans logeant dans la chambre de leurs parents ne seront pas concernés par cette taxe de séjour. Idem pour les voyageurs et représentants de commerce en possession d’une carte d’identité professionnelle durant un séjour professionnel réalisé pour 3 jours maximum.

TVA

En Polynésie française, on distingue 3 taux de TVA :

• un taux normal de 16 % ;
• un taux de 10 % pour les prestations de service ;
• et un taux réduit de 5 % pour certains produits et prestations de service, dont les établissements hôteliers, les navires de croisière, les charters professionnels et les transports de voyageurs.

L’hôtellerie est taxée à 10 %, dont la TVA à 5 %, et une taxe gouvernementale de 5 %.

Pourboire

En Polynésie, le pourboire n'est pas obligatoire puisque les factures s'entendent service compris mais, comme en métropole, il est d'usage d'en laisser lorsqu'on est satisfait du service.