Bonjour,
Les observations de cétacés et de tortues ne se font pas en kayak.
Les cétacés supposent qu’on parte à leur recherche en mer à bonne allure, en général en s’éloigant des côtes, il faut pouvoir suivre leur route s’ils sont entrain de se déplacer, surfer sur la houle si besoin : autant de chose que l’on ne peut pas faire en kayak de mer, pour d’objectives raisons de sécurité et techniques (sauf à greffer un moteur à l’arrière du kayak…)
Aux Canaries nous ne sommes pas dans un environnement d’eaux calmes ou de lagons mais en plein atlantique avec les conditions marines qui vont avec (surtout en février).
Les activités de kayak de mer se font en longeant prudemment la côte, et c’est la première activité de mer annulée lorsqu’il y a du mauvais temps annoncé. Elle est dissociée des cétacés, sauf à ce que l’agence vous propose ensuite une sortie en bateau après celle en kayak ,et dans ce cas oui, il y a des contacts sympas et sérieux.
Par ailleurs, ne jamais promettre à un enfant que sur une seule sortie il verra de façon certaine des dauphins et des baleines (baleines-pilotes ou “calderones”, un peu plus grandes que les dauphins) : certains jours les observations sont fournies, d’autres jours ont peut voir un peu de ceci ou de celà, et il peut arriver aussi que malgré de longues recherches les animaux marins ne se montrent pas.
Les sorties cétacés avec l’environnement naturel le plus imposant sont sans incontestablement celles qui se font à partir du port de Los Gigantes. Le lieu dit de Los Gigantes ne présente aucun intérêt, mais c’est de là qu’on embarque, pour un décors bien plus majestueux à regarder du côté des falaises que celui des départs de Puerto Colon à Las Américas.
Pour ce qui est des tortues, de temps en temps on en croise une qui flotte en surface, mais les observations se font en plongée (envisageable ?) ou en tout cas en nageant sous l’eau, et là ce serait ailleurs qu’à Los Gigantes.
La problèmatique des tortues est la suivante, et c’est bon pour l’avenir que les enfants le sachent :
l’afflux touristiques de ces dernières années a vu fleurir des tas de club et de personnes en tout genre annonçant des observations : les selfies de 10 plongeurs entourant une malheureuse tortue ont commencé à fleurir sur les réseaux sociaux, quand ce n’est pas en les touchant, ou en les appâtant avec des aliments, là oú la population locale laissait ses 4 tortues vivre en paix depuis toujours.
A savoir également que lorsqu’on en croise en mer c’est le plus souvent emberlificotées dans des cordes et des filets en nylon, avec nageoire nécrosée ou le cou pris dans un emballage de canettes de bière… quinconque les croise vole à leur secours, les remet aux organismes agrés pour se faire, les blessées sont soignées, emputées, remises en forme (si l’on peut dire) et il y a de temps en temps des remise à l’eau.
C’est peut être cet aspect là des choses qui serait intéressant pour le travail de votre fille : l’état des océans et leur conséquence sur des animaux que l’on se contentait avant d’observer et d’étudier, et qu’il faut maintenant proteger tout simplement de l’extinction.
Il y a tout ceci, derrière une tour en mer sur un bateau pour “voir les dauphins” : l
e carburant et le bruit qu’on introduit dans leur milieu tous les jours de l’année, certain bateaux qui ne respectent plus les règles d’approche, et les courants marins qui leur balancent des sacs plastiques et ordures en tout genre emis localement et ailleurs : c’est le propre des courants marins, que de parcourir des kms sur le globe.
Je pense à une petite association qui commence à faire des choses intéressantes : vous parlez espagnol ou anglais ?
Bien cordialement,
France (Tenerife Autrement)