Carte d'identité

Rappelons qu’il est actuellement formellement déconseillé de se rendre en Syrie.

- Superficie : 185 000 km².
- Population : 22,5 millions d'habitants (estimation 2010).
- Capitale : Damas (5 millions d'habitants).
- Chef de l'État : Bachar el-Assad (depuis 2000).
- Régime : présidentiel appuyé sur le parti dirigeant, le Baas.
- Religion dominante : islam à 87% (en majorité sunnite) ; 13% de chrétiens.
- Langues : l'arabe est la langue nationale officielle. Parmi les langues minoritaires : l'arménien, le kurde, l'araméen (quelques milliers de personnes). L’anglais est assez largement parlé dans le milieu touristique.
- Monnaie : la livre syrienne.
- Salaire moyen : 10 000 S£ (154 €) par mois. Compter le triple dans le secteur privé.
- Sites inscrits au Patrimoine de l'Unesco : les vieilles villes de Damas, Alep et Bosra, ainsi que le site de Palmyre, le krak des Chevaliers et le château de Saladin.

Économie

Lourd héritage que celui de Hafez el-Assad. À sa mort, le Lion a laissé un pays économiquement arriéré, le plus pauvre de la région, après le Yémen désertique et l'Irak en plein conflit. Les raisons sont à la fois conjoncturelles et structurelles.
Pays en voie de développement, la Syrie exporte essentiellement des matières premières. Sa forte population et sa volonté d'autosuffisance alimentaire font du secteur agricole un pilier de l'économie syrienne (18 % environ du PIB), pourtant bien fragile, car très dépendant du climat, de la pénurie d'eau.
L'industrie occupe une place non négligeable grâce à la chimie, au secteur textile, à l'agroalimentaire et bien sûr au pétrole. Les gisements de gaz découverts dans la région de Palmyre s'avèrent prometteurs et risquent de remplacer peu à peu le pétrole qui compte à lui tout seul pour 14 % du PIB. Car cette manne pétrolière diminue d'année en année.

État des lieux

Malgré les réformes entreprises visant à dynamiser le secteur privé, la sécheresse qui sévit depuis 2008 déstabilise le fragile équilibre économique.
En 2008, l'inflation avait atteint près de 15 %. Le chômage reste une préoccupation majeure.
Toutefois, grâce à la progression du secteur tertiaire (banque et tourisme) qui compte dorénavant pour près de la moitié du PIB, la croissance a atteint 5 % en 2010. Le tourisme a augmenté de 50 % entre 2009 et 2010, mais le secteur risque de subir les conséquences de la répression des manifestations entamées au printemps 2011.

Une ouverture nécessaire

Dans cet ancien pays sous influence soviétique, toujours régi par des lois économiques datant du mandat français, les réformes structurelles sont plus que jamais indispensables.
Réuni en congrès, le Baas a pourtant consacré en 2005 l'entrée du pays dans « l'économie sociale de marché ». Le gouvernement s'est alors engagé sur la voie d'une économie plus ouverte, a annoncé des réformes favorisant la privatisation, et a élargi ses partenariats. Ces changements ont d'ailleurs favorisé les investissements des pays du Golfe en Syrie ces dernières années, mais aussi développé une concurrence.
L'Union européenne a renoué le dialogue avec la Syrie et signé un partenariat en décembre 2008. Autre pas vers le libéralisme (?), Damas a ouvert sa première bourse des valeurs en mars 2009.
Mais la bureaucratie est encore bien lourde. Et l'instabilité régionale est toujours de nature à fragiliser l'économie du pays. Enfin, comme souvent, cette ouverture économique ne profite guère à la population. 

Droits de l'homme

Bachar el-Assad a beau avoir promis des réformes politiques à venir, et annoncé la levée de l'état d'urgence (pour la première fois depuis 1963), la mobilisation ne faiblit pas. Journalistes, avocats, militants pour les droits kurdes, tous doivent faire face quotidiennement à une répression accrue. Les arrestations arbitraires et les procès inéquitables se multiplient.
Le système politique syrien est toujours sous contrôle du parti Baas, et le pouvoir des moukhabarat (services de sécurité) s'étend désormais de plus en plus à Internet.
Victime de multiples discriminations, l'importante minorité kurde participe également aux nombreuses manifestations de contestation du régime.
Si le Code pénal prévoit depuis 2009 une peine de 2 ans de prison pour les auteurs de « crimes d'honneur », les femmes subissent toujours de nombreuses discriminations devant la loi.
Enfin, entre 1 et 1,5 million de réfugiés irakiens continueraient aujourd'hui de vivre en Syrie, avec tous les problèmes sociaux que cela peut impliquer.

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