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Culture Antilles néerlandaises

Les blue beads, perles de verre

On en trouve encore parfois sur les côtes de Saint-Eustache au lendemain des tempêtes… Ces perles de verre bleu, fabriquées à Amsterdam au début du XVIIe siècle, furent utilisées à l’époque comme monnaie d’échange lors des contacts commerciaux entre Européens et peuples de la côte ouest-africaine, puis au Nouveau Monde. Une légende dit même que l’île de Manhattan aurait été achetée pour 30 perles bleues !

Appréciées en tant qu’ornement, elles avaient aussi sans doute vocation à protéger du mauvais œil. Si on en a découvert en divers endroits de l’Amérique coloniale, elles sont inhabituellement communes à Saint-Eustache, où elles prennent une teinte foncée et une forme pentagonale caractéristique.
Pourquoi ? Parce qu’ici se trouvait un grand centre de traite (voir ci-dessous) et parce qu’elles y furent carrément utilisées comme monnaie par la Compagnie Néerlandaise des Indes Occidentales au XVIIe siècle ! Elles permettaient alors d’acheter tabac, coton, rhum et esclaves… Et il semble même qu’elles aient été données en « dédommagement » de leurs efforts à certains esclaves. Ce sont eux qui les auraient jeté en mer après leur libération en signe d’émancipation.

La petite histoire affirme que celui qui trouve une perle bleue (ou plutôt « celui qui est trouvé par une perle », dit-on !) reviendra à Saint-Eustache. Les plongeurs auront davantage de chances que les autres, surtout sur les fonds sableux du bien-nommé Blue Bead Hole. Ces perles n’étant pas trop rares, on peut les emporter.

Saint-Eustache : Golden Rock, le « rocher doré »

Le « rocher doré », tel était le surnom de Saint-Eustache à la fin du XVIIIe siècle. Aujourd’hui méconnue, l’île, conquise par les Hollandais en 1635, devint assez rapidement l’une des principales bases de la traite négrière et l’un des plus importants centres commerciaux du Nouveau Monde.

L’instauration du statut de port franc en 1756 ne fit qu’accélérer le mouvement. Au pied d’Oranjestad, les entrepôts regorgeant de tabac et de sucre s’alignaient alors sur 2 km… Des centaines de navires faisaient relâche chaque année dans l’île, où résidaient quelque 20 000 habitants (plus de cinq fois plus qu’aujourd’hui !), dont de nombreux marchands. Cette prospérité attira naturellement les convoitises. Entre 1629 et 1816, l’île changea de mains à… 22 reprises !

La guerre d’Indépendance américaine (1776-1781) vint renforcer encore le rôle de plaque tournante de Saint-Eustache.
Les Statians en sont très fiers : leur île est le premier territoire au monde à avoir « reconnu » les jeunes États-Unis, le 16 novembre 1776. Ce jour-là, au début de la guerre d’Indépendance, l’Andrew Doria, un brick battant pavillon américain, se présenta devant le port d’Oranjestad, à Saint-Eustache. Sa mission ? Y acquérir des fusils et des munitions pour combattre les Anglais. Le navire fit tirer une salve de 13 coups de canon en hommage aux autorités locales, qui répondirent bientôt de 11 coups tirés depuis le Fort Oranje – le premier salut militaire à la bannière étoilée, qui fit alors grand bruit en Amérique du Nord.
Une reconnaissance pas tout à fait désintéressée, à vrai dire : grâce au commerce des armes, Statia atteignit son apogée économique à la fin du XVIIIe siècle – alors même que l’île fut dévastée en représailles par les Anglais en 1781…

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