Vienne, sur les traces de Klimt

Vienne, sur les traces de Klimt
WienTourismus/Manfred Horvath

Vienne fête toute l’année le 150e anniversaire de la naissance du peintre Gustav Klimt. C'est l'occasion de redécouvrir la Vienne fin-de-siècle : une époque révolutionnaire qui a placé, au tournant du XXe s., la capitale autrichienne au centre de l’Europe. De formidables balades urbaines, ponctuées par les œuvres phares du génial Gustav – comme le Baiser au Belvédère –, vous font revivre cet âge d’or.

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1900 : Vienne fait Sécession

1900 : l’Empire austro-hongrois est à son apogée, mais ne va pas tarder à décliner. Vienne la cosmopolite bouillonne d’idées. Alors que les aristos valsent sous les ors des palais, des artistes et des intellectuels jettent un pavé dans la mare. Sus aux conventions et à la « grandeur » impériale, symbolisée par les pompeux bâtiments du Ring ! Vienne va devenir le creuset de la modernité : Freud découvre l’inconscient, Schönberg la musique dodécaphonique et Wittgenstein les limites du langage.

L’art fait aussi sa révolution ou plutôt sa « Sécession » : c’est le nom du mouvement qui réunissait les artistes modernes de Vienne, qu’ils soient architectes, designers, ou plasticiens, tels que Gustav Klimt. Des modernistes bâtissent, parfois non sans mal, des immeubles et équipements urbains audacieux : formes géométriques épurées, ornementations « végétales »...

L’un des architectes les plus productifs fut Otto Wagner à qui l’on doit d’élégantes stations de métro (Karlsplatz) ou encore la Postsparkasse (Caisse d’Épargne postale, Georg Coch-Platz 2) à la façade cloutée, et dont l’intérieur en impose par sa simplicité pleine de… sophistication. À voir aussi, par exemple, deux immeubles signés Wagner sur la Wienzeile.

Tout près, le pavillon de la Sécession (Friedrichstraße 12) porte à son fronton la devise « À chaque époque son art. À l’art sa liberté », il a été construit par Joseph Maria Olbrich afin d’accueillir des expos, ce qu’il fait toujours. Curiosité : la belle Ambassade de France (Technikerstraße 2), création Art nouveau due à Georges-Paul Chedanne.

Klimt superstar

Gustav Klimt (1862-1918) est l’une des figures majeures de la modernité viennoise. Tel un Petit Poucet, il a semé ses traces un peu partout dans le centre historique de Vienne. Vous ne verrez nulle part ailleurs une telle concentration de fresques et de tableaux de ce peintre !

Né à Baumgarten, dans les faubourgs de la ville, Klimt entre à l’École des Arts Décoratifs en 1876. Aujourd’hui, c’est le MAK, Musée des arts appliqués et d’art contemporain, qui s’y est implanté. Il présente des travaux réalisés par Klimt, entre 1905 et 1909 pour la frise en mosaïque du Palais Stoclet de Bruxelles (Stubenring 5). Avec son frère Ernst et son ami Frantz Matsch, Klimt crée un atelier de décoration en 1880.

De cette période date la fresque montrant une représentation de Roméo et Juliette de Shakespeare, au plafond d’un escalier du Burgtheater (Dr.-Karl-Lueger-Ring 2), l’équivalent autrichien de la Comédie Française. Le peintre a donné son visage à l’un des spectateurs – c’est son seul autoportrait. Dans une salle du foyer sont exposées de grandes esquisses réalisées pour ce travail.

Le trio intervient également dans les escaliers du musée des Beaux-Arts (Kunsthistorisches Museum, Maria-Theresien-Platz) pour des panneaux illustrant le thème de l’histoire de l’art.

Rêve, mythe et érotisme

Dans les années 1890, Klimt se rapproche d’artistes qui partagent son envie de bousculer les conventions. Ce sera la Sécession. Il a enfin trouvé son propre style, lequel combine figuration et ce que l’on n’appelle pas encore l’abstraction. Ses sujets sont oniriques, mythologiques, sensuels, érotiques… Il peint des portraits, des allégories, des paysages aussi. Usant de couleurs chatoyantes, dont l’or, il se réfère souvent à l’esthétique des mosaïques byzantines.

Une salle du pavillon de la Sécession (Friedrichstraße 12) donne à voir la frise que lui a inspiré la 9e symphonie de Beethoven. Peinte en 1902, elle a été vendue un an plus tard, ce qui l’a sauvée, car le bâtiment, transformé en entrepôt par les nazis, a brûlé en 1945. En 1986, elle a été replacée dans le pavillon restauré.

D’autres chefs-d’œuvre vous attendent dans plusieurs musées viennois. Par exemple, le Portrait d’Emilie Flöge est au Wien Museum (Maderstraße 2) et Nuda Veritas à l’Österreichisches Theatermuseum (Lobkowitzplatz 2). Au musée Leopold (Museumsplatz 1) se trouve notamment La Mort et la Vie, aux côtés de tableaux de contemporains de Klimt, dont Egon Schiele, et de sublimes meubles Art nouveau.

Au Belvédère (Prinz-Eugen-Straße 27), vous avez les mirifiques Judith I, Le Baiser, Fritza Riedler, ainsi que des toiles de jeunesse. Enfin, notez que l’Albertina (Albertinaplatz 1) expose des dessins de Klimt.

Attention : lors de l’année Klimt 2012, des œuvres vont être déplacées d’un musée à l’autre pour des expositions temporaires.

Fiche pratique

Retrouvez toutes les infos pratiques pour préparer votre voyage dans nos fiches Vienne et Autriche.

Office de tourisme de Vienne

Office de tourisme autrichien

Comment y aller ?

Vols directs quotidiens avec Austrian Airlines (Paris CDG, Lyon et Nice), Air France (Paris CDG).
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Comment se déplacer en ville ?

– Avec la Vienna Card, vous circulez librement en métro, bus et tramway.
– Nombreuses pistes cyclables et service de location Citybike, de type Vélib'.

Où dormir ?

- Carlton Opera : Schikanedergasse 4, 1040 Vienne. Tél. : +43-1/587-53-02. Super rapport qualité-prix pour cet hôtel situé dans un immeuble bourgeois du centre de Vienne, à cinq minutes à pied de Karlsplatz. Chambres petites et fonctionnelles à partir de 80 € la double, petit déjeuner buffet inclus.

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Où manger et boire un verre ?

- Café Sperl : Gumpendorfer Strasse 11. Ce café typiquement viennois se trouve à proximité du quartier des musées : carte de cafés, journaux, billards, mobilier ancien, personnel souriant… On peut y manger des salades, des plats et des pâtisseries, dont la Sperltorte, spécialité maison à ne pas manquer.

- Zum Schwarzen Kameel : Bognergasse 5. C’est le plus ancien restaurant de Vienne. Beethoven y avait ses habitudes. Relooké Art nouveau, le Chameau Noir vous propose des mets traditionnels délicieusement mis au goût du jour. Côté bar, on vous sert de réputés sandwichs.

- Plachutta Gasthaus zur Oper : Walfischgasse 5-7. Les restaurants Plachutta servent des spécialités viennoises comme le tafelspitz, sorte de pot-au-feu pour le dire vite, et le schnitzel (escalope panée). Une toute nouvelle adresse située près de l’Opéra national est dédiée à ce dernier.

Liens utiles

– Notre article sur l'Année Klimt

– Lire notre article Vienne, un art de vivre.

Texte : Michel Doussot

Mise en ligne :

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