1. Joseph Kessel
  2. Un reporter engagé
  3. Kessel, le résistant
  4. Témoin baroudeur
  5. Kessel vu par Olivier Weber
  6. Bibliographie

Kessel, le résistant

Dans les bas-fonds de Berlin et New-York

En mars 1932, Joseph Kessel traverse la frontière pour se rendre en Allemagne en pleine crise économique et sociale. Comme à son habitude, il explore les bas-fonds de Berlin et fait la tournée des quartiers populaires. Il assiste même à une réunion d’Adolf Hitler alors en pleine ascension politique. Ses reportages sur la réalité de l’Allemagne des années 30 et la menace nazie sont publiés dans Le Matin.

En avril 1933, Joseph Kessel a le privilège de rencontrer Franklin Roosevelt aux États-Unis à l’occasion d’un reportage sur le monde souterrain américain. « Une fois encore, tout en bouclant ses valises, Joseph Kessel remercia le destin qui, à quelques mois d’intervalles, lui avait permis de rencontrer les deux hommes avec lesquels le monde devrait désormais compter : Adolf Hitler et Franklin Roosevelt », raconte Yves Courrière.

Une figure de la Résistance française

Écrivain reconnu, Joseph Kessel publie dans les années 30 une très belle biographie de Jean Mermoz, l’aviateur héroïque, et dénonce la menace nazie dans La passante du sans-souci en 1936. Il se consacre aussi à l’écriture du Tour du malheur, son grand roman largement autobiographique.

En 1938, la guerre civile entre Républicains et franquistes fait rage de l’autre côté des Pyrénées. Kessel part pour Paris-Soir en Espagne pour couvrir les combats dans les barricades républicaines. Il parvient à se rendre à Barcelone, Madrid et Valence pour relater la tragédie de la guerre civile. Lors de ce reportage à chaud, il manque de peu de se faire tuer dans un attentat. Encore une fois, le destin est avec lui.

La Seconde Guerre mondiale éclate entre la France et l’Allemagne en septembre 1939. Joseph Kessel est correspondant de guerre pour Paris-Soir, le journal de Pierre Lazareff, et rejoint le front à Nancy. Lors de la débâcle, il rallie très vite la Résistance. D’abord sur la Côte d’Azur, puis à Londres où il rencontre le chef de la France libre, le général De Gaulle. Depuis Londres, Joseph Kessel s’engage dans l’escadrille Sussex et survole la nuit le territoire français pour venir en aide à l’armée de l’ombre. Mais, Kessel frappera surtout les esprits en usant de sa plume au service de la Résistance.

Il écrit un roman bouleversant sur le sacrifice et l’engagement des combattants de la résistance, L’armée des ombres (1943) et compose, avec son neveu Maurice Druon et Anna Marly, les paroles du Chant des Partisans, l’hymne de la Résistance (mai 1943). « La guerre, Jef l’achève en Allemagne, correspondant de guerre pour France-Soir auprès de la 1re armée française, sur les traces du général de Lattre, vainqueur de la bataille du Rhin », précise Olivier Weber.

À la Libération, il couvre les grands procès des criminels nazis pour la presse et reprend le chemin du grand reportage en couvrant la naissance de l’État d’Israël et la première guerre israélo-arabe (1948). Bête de travail, capable d’abattre l’écriture d’un roman en dix jours, il écrit durant la période de l’après-guerre Le Bataillon du ciel (1947), Terre de feu (1948) et achève les quatre volumes du Tour du malheur (1950).

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Témoin baroudeur

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