Photo : © Raymond Girerd

Aung San Suu Kyi, la Dame libre de Birmanie

Enfin libre

À partir de 2008 – année de la catastrophe du cyclone Nargis - commencent de grandes manœuvres. Toujours sous la pression de sanctions internationales, qui se sont multipliées depuis le milieu des années 1990, la junte proclame une nouvelle constitution, qui attribue de nombreux pouvoirs à l’armée, et annonce des élections pour 2010.

Aung San Suu Kyi est empêchée de participer aux élections, lesquelles sont considérées par les observateurs comme irrégulières mais le pouvoir laisse quelques opposants obtenir des sièges au parlement. Le LND qui a appelé au boycott des élections est dissout. Il s’agit d’isoler la Dame. Celle-ci est cependant libérée le 13 novembre 2010, une semaine après le scrutin.

Souffrant de problèmes de santé, Aung San Suu Kyi n’en continue pas moins son combat. Pour elle et ses partisans, le problème est de trouver leur place dans un contexte qui évolue très vite. La junte s’auto-dissout en mars 2011 pour être remplacée par un gouvernement civil qui est en fait constitué d’anciens militaires.

En août 2011, elle rencontre le nouveau président, Thein Sein. Des deux côtés, on a considéré l’entretien comme très positif sans que l’on en connaisse le contenu. L’opposante s’est ensuite déplacée dans le pays et a même pu écrire un article dans un magazine birman dont elle a fait la une : du jamais vu ! Son organisation, bien qu’officiellement dissoute, possède à présent son propre site Internet.

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