Culture et arts Mongolie

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Art et artisanat

La culture nomade n’est pas très propice à l’installation d’artistes qui vivraient de leur art. Malgré tout, l’esprit d’ouverture des Mongols favorise les expressions artistiques. À Oulan-Bator, on ne manquera pas d’acheter dans les magasins ou sur le trottoir les magnifiques petites aquarelles faites par des étudiants en beaux-arts ou des artistes anonymes. Elles dépeignent les campements de la steppe, la vie nomade, les guerriers de Gengis Khan.

Il faut surtout s’intéresser aux objets de la vie quotidienne des nomades, à tous les vêtements de feutre ou de soie (deel, khantas), aux bottes traditionnelles (gutal), aux meubles peints visibles sous les yourtes (tavilan), au matériel équestre, aux cravaches (tachuur) ou aux selles (emeel) richement décorées de cabochons en argent. Chez les Kazakhs, dans l’ouest du pays, on trouve beaucoup d’objets de fabrication artisanale, qui font de superbes souvenirs : tapis, tapisseries, broderies…

Cinéma

Si le public connaît la Mongolie au cinéma par Urga, film russe tourné par Mikhailkov en Mongolie intérieure, c’est-à-dire chinoise, il connaît extrêmement mal le cinéma proprement mongol, bien que la Mongolie s’ouvre au monde occidental depuis plus d’une quinzaine d’années maintenant.

Après la victoire de la révolution communiste en Mongolie dans les années 1920, le Parti décide l’ouverture des studios Mongol Kino en 1935, convaincu du rôle à jouer du cinéma dans la propagande et l’éducation des masses. L’URSS soutient alors largement l’opération, de même qu’elle finance toute l’économie de la Mongolie, qui est le premier pays à la suivre dans le communisme. Les films produits seront donc des fresques historiques servant l’idéologie du parti, des films moralistes ou de propagande (Gurvan Naïz, qui veut dire « trois amis » ; Nisleel khuu, « l’enfant de la capitale »). La liberté d’expression est contrôlée, censurée. Tout dérapage est sévèrement puni : des cinéastes disparaissent lors d’impitoyables vagues de répression politique.

Dans les années 1980 et jusqu’à l’effondrement de l’URSS, souffle en Mongolie un vent de liberté et le cinéma se fait l’écho de l’émergence d’opinions nouvelles. Depuis 1990, les réalisateurs ont le droit de filmer comme ils le veulent, mais n’ont plus de moyens financiers.

La sortie dans les salles européennes de L’Histoire du chameau qui pleure (2004) et du Chien jaune de Mongolie de Byambasuren Davaa (2006) ont laissé espérer un renouveau et l’afflux de crédits qui permettrait aux cinéastes mongols de s’exprimer.

Littérature

La production littéraire mongole est immense, mais hélas méconnue des lecteurs européens. Le seul ouvrage historique connu est l'un des plus importants que l’historiographie ait produit en Asie : Histoire secrète des Mongols, un texte médiéval qui célèbre l’histoire de l’empire mongol, traduit en français.

La littérature contemporaine est représentée dans la langue française par quelques rares auteurs, Galsan Tschinag et Chengzi Zhang notamment.

Né en Mongolie, Galsan Tschinag est d’origine touva (une ethnie d’origine turque de l’ouest du pays), mais ses récits, souvent autobiographiques (il est né sous la yourte dans les montagnes de l’Altaï), reflètent ce que peut être la vie rurale en Mongolie, celle des éleveurs nomades et celle aussi des petits villages isolés. De Galsan Tschinag, il faut absolument lire Ciel bleu, Le Monde gris, Dojnaa, Sous la Montagne blanche, La Fin du chant, Belek.
Chengzi Zhang est quant à lui né dans la partie chinoise du plateau mongol et chante de façon très poétique et très vraie la vie dans la steppe. Mon Beau Cheval noir et Fleurs entrelacs sont des titres merveilleux.

Musique

La musique mongole connaît un engouement certain en Occident, notamment grâce à la fascination qu’exerce le khöömi, le chant diphonique, qui permet au chanteur de sortir deux sons en même temps et de les moduler à sa convenance. Parce que les chanteurs de khöömi puisent largement leur inspiration dans les bruits de la nature (le vent, les torrents…) ou ceux émis par la faune sauvage et le bétail, certains supposent des liens entre ce chant et les croyances chamaniques. Mais rien n’est prouvé. Comme la majorité des peuples de l’Altaï, les Touvas plus que les Mongols sont porteurs d’une tradition de khöömi, qui est une technique vocale essentiellement masculine.

Les musiciens ont un vaste choix d’instruments traditionnels à leur disposition, mais celui qui a été élu symbole de la musique mongole est la moriin-khuur, la vièle-cheval, aux deux cordes composées de crins de cheval, au manche, à l’archet en bois et à la caisse en cuir de cheval ou en os. Le son est celui d’un instrument à cordes frottées, mais les mélodies qui en sortent sont merveilleuses. Elles imitent notamment à la perfection les allures du cheval.

Des groupes de rock, de jazz, de rap, de hip-hop existent bien évidemment et connaissent un vrai succès, mais les Mongols préfèrent la variété. Bayasgalan ou Batsuukh en sont de bons représentants.

De nombreux concerts, opéras, ballets et spectacles de contorsionnisme peuvent être vus à Oulan-Bator.

Médias

Les médias de Mongolie ne font pas partie des plus connus du continent asiatique, mais ils défendent les acquis démocratiques du pays et sont les témoins de la foire d’empoigne qui se joue en Mongolie entre la Russie, la Chine et les États-Unis.
Jusqu’en 1990, une cellule spéciale du Parti était chargée de vérifier le contenu de chaque ouvrage ou texte publié, du livre d’histoire à la carte postale. Tout ce qui sortait de la ligne idéologique communiste était soumis à la censure, et les auteurs risquaient gros. Il n’existait qu’un seul journal, celui du Parti, qui dispensait une information manipulée, tout comme la radio et la télévision.
Les médias de Mongolie ne connaissent la liberté d’expression que depuis 1990, mais se sont néanmoins développés avec vigueur. Les Mongols sont curieux, avides de connaissances et amoureux des livres et de l’actualité. 
Toutefois, il semblerait que l’État exerce encore un certain contrôle, ou du moins une pression sur les journalistes de la radio et de la télévision. Plusieurs procès en diffamation ont été tenus contre des journalistes, qui furent condamnés à des peines de prison, jugées un peu trop sévères par des organisations locales de défense des droits de l’homme ou par Reporters sans frontières.

À la télévision, les séries coréennes, japonaises, chinoises, russes, américaines et européennes (dont françaises) font fureur auprès des jeunes générations. La chaîne publique Mongolian national television couvre l’ensemble du pays. Il existe aussi des chaînes privées locales : UBS TV, Eagle TV à Oulan-Bator et RGB.

Les radios sont nombreuses, qu’elles soient informatives ou essentiellement musicales. Plusieurs d’entre elles se captent à travers l’ensemble du pays, du moins à proximité des chefs-lieux de province. Mongolian radio, Khökh Tenger et Voice of Mongolia ont une diffusion nationale, UB FM et Shine Dolgion uniquement à Oulan-Bator, et il existe aussi une vingtaine d’autres radios locales en province. Des émissions d’apprentissage du français ou des autres langues étrangères sont diffusées de façon hebdomadaire. On peut également écouter la BBC et Voice of America à Oulan-Bator.

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