Culture et arts

Rappelons qu’il est actuellement formellement déconseillé de se rendre en Libye.

Un patrimoine multiculturel

La Libye est un pays habité depuis la nuit des temps. Sa richesse patrimoniale est immense. Du néolithique à la colonisation italienne en passant par les périodes phéniciennes, hellénistiques, romaines et byzantines, les invasions barbares, arabes et ottomanes, les différentes civilisations qui s’y sont installées ont laissé de nombreux vestiges.

De ces vagues successives de conquérants résulte un mélange des cultures sans pareil.

Si Kadhafi, qui prônait le panarabisme à grand renfort de langue arabe, avait tenté de faire des Libyens des Arabes avant tout, force est de constater que ce pays est avant tout berbère. Car du djebel Nafusah au djebel Akhbar, de Ghadamès aux confins de l’Akakus, à travers la langue, les arts et les manières de vivre, la culture berbère est présente partout.

Visite des mosquées

Les mosquées libyennes se visitent sans problème. Il suffit juste d'avoir une tenue décente, pantalon pour les hommes, foulard pour les femmes. Pas de bras ou épaules nus. Le meilleur moment étant toujours la période qui suit la sortie des fidèles. Ne pas oublier de se déchausser !

La politique sous le régime de Kadhafi

Les Italiens, qui avaient jeté leur dévolu sur la Libye dès 1911 dans le but d’en faire une « province italienne », durent s’effacer au lendemain de la Seconde Guerre mondiale devant les Alliés français et anglais qui avaient décidé de se partager le gâteau. Ruinée et dépourvue d’élite intellectuelle, la Libye, alors sous tutelle britannique, compte parmi les pays les plus pauvres du monde, et c’est Idris as-Sanoussi, un émir de la confrérie Sanoussiya, qui déclare l’indépendance en 1951.

La Libye rejoint malgré tout la Ligue arabe. Elle s’organise tant bien que mal sous la tutelle des fonctionnaires français et anglais restés sur place. Mais le pays est plus pauvre que jamais.

La découverte du pétrole en 1958 va bouleverser la donne. Dès 1964, afin de répondre aux impératifs liés à l’exploitation du brut, Idris Ier se voit contraint d’abolir le fédéralisme institué au lendemain de l’indépendance, ce qui provoque une vague de mécontentement. Les relations de subordination entretenues par le monarque envers ses anciens protecteurs sont vues d’un mauvais œil. Au même moment, le panarabisme fait tâche d’huile dans le monde arabe.

La manne pétrolière est alors considérable et le pouvoir politique ridiculement faible. En 1969, un jeune officier, Mouammar Al-Kadhafi, âgé de 27 ans, prend le pouvoir et proclame la République arabe libyenne. Le gouvernement révolutionnaire affiche d’emblée un nationalisme intransigeant en prenant comme modèle l’Égypte nassérienne. 25 000 colons italiens sont expulsés sur-le-champ. Un programme d’arabisation systématique est mis en place et des comités populaires sont créés. Le « guide de la Révolution » affiche son ressentiment vis-à-vis des ex-puissances coloniales et, en réaction, soutient les organisations terroristes à travers le monde.

Tout en mettant en place une série de réformes positives dans le domaine de la santé et de l’éducation, notamment en faveur des femmes, Kadhafi s’isole de la communauté internationale. En 1976, le « guide suprême » publie son Petit Livre vert, un florilège de réflexions personnelles sur le socialisme, la démocratie, l’économie, évoquant les bases sociales « d’une troisième théorie universelle ».

La Grande Jamâhîriyya est proclamée en 1977. Kadhafi radicalise sa politique. Sous couvert d'anti-impérialisme, le pays soutient le terrorisme, ce qui lui vaut d'être mis au ban des nations, considéré comme un « État-voyou ». À l'intérieur, l'opposition est muselée et la « démocratie directe » prônée par Mouammar Khadafi vire à la dictature militaire.

Les États-Unis finissent par mener en 1986 un raid aérien qui fait de nombreuses victimes. S’ensuit un embargo qui interdit à la Libye l’import des techniques occidentales. Cet embargo est levé en 2003.

Entre 2001 et 2011, la Libye tente de se refaire une virginité. La Grande Jamâhîriyya reconnaît sa responsabilité dans les attentats de Lockerbie et du vol 772 d’UTA, et doit dédommager les familles des victimes. Le gouvernement libyen affiche même sa position anti-Al-Qaïda en livrant des informations sur les groupes terroristes.

Mais au moment où a éclaté la révolution libyenne de 2011, de nombreuses atteintes aux droits de l'homme étaient toujours à déplorer sous la dictature de Khadafi.

Littérature

- Ibrahim Al-Koni, écrivain touareg libyen exilé en Suisse, est l’un des plus grands romanciers contemporains en langue arabe. Son œuvre se veut pacifiste. Comme nulle autre, sa plume sait décrire le désert qui l’a vu grandir.
Il a écrit plus d’une quarantaine d’ouvrages, ses principaux titres sont Les Mages, Phébus, 2005 ; L’Oasis cachée, Phébus, 2002 ; Le Saignement de la pierre, L’Esprit des Péninsules, 1999.

- Kamal Ben Hameda, écrivain et poète libyen résident aux Pays-Bas, a écrit : Tentation de la lumière, L’Harmattan, 2002 ; La Mémoire de l’absent, L’Harmattan, 2001.

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