Carte d'identité Israël, Palestine

Israël

- Population : 9 656 000 habitants (7 106 000 Juifs, soit 73,6 % de la population ; 2 037 000 Arabes, soit 21,1 %, dont 83,4 % de musulmans sunnites, 8,9 % de chrétiens et 7,3 % de druzes ; 513 000 personnes d’origines diverses : Arméniens, Circassiens...).
- Superficie : 20 770 km², dont 440 km² d'eau.
- Capitale : Jérusalem (950 000 habitants, dont 40 % de Palestiniens). Cependant, de nombreux pays étrangers ne reconnaissent pas Jérusalem comme capitale et ont leur ambassade à Tel-Aviv.
- Densité : 436 hab./km².
- Langue officielle : l’hébreu.
- Régime politique : démocratie parlementaire à chambre unique (la Knesset). Administration militaire dans les parties de la Cisjordanie encore occupées par Israël.
- Espérance de vie : 80 ans pour les hommes, 84 pour les femmes.
Indice de développement humain : 0,919 ; soit 22e sur 191 pays.
- Monnaie :le shekel.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : Israël compte 9 sites classés au Patrimoine mondial de l’Unesco : Massada, la vieille ville d’Akko (Saint-Jean-d’Acre), la Ville blanche de Tel-Aviv (bâtiments du Bauhaus), la route de l’encens (villes du désert du Néguev : notamment les villes nabatéennes d’Avdat, de Mamshit et de Shivta), les tells bibliques de Megiddo, Hazor et Beer Sheva, les Lieux saints des bahaïs à Haïfa et en Galilée occidentale, les sites de l’évolution humaine du mont Carmel (grottes du Nahal Mearot/wadi el-Mughara), les grottes de Maresha et de Beit Guvrin ainsi que la nécropole de Bet She’arim, au sud-est de Haïfa.
Noter que la vieille ville de Jérusalem et ses remparts sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial en péril de l’Unesco.

Palestine

- Population : 5 483 000 habitants, dont 2 866 000 en Cisjordanie, 2 227 000 dans la bande de Gaza, 390 000 à Jérusalem-Est (et 695 700 colons juifs répartis à Jérusalem-Est et en Cisjordanie).
- Superficie : Cisjordanie, 5 655 km², dont 18 % sous contrôle total de l’Autorité palestinienne et 20 % sous contrôle partiel ; bande de Gaza : 365 km².
- Président : Mahmoud Abbas.
- Religions : musulmans sunnites (98 %), chrétiens (1,2 %), et des sectes minoritaires comme les samaritains (à Naplouse).
- Monnaie (provisoire) : le shekel ; le dinar jordanien et le dollar américain sont aussi couramment utilisés.
- Salaire mensuel minimum : 1 900 Shk, soit environ 475 €.
- Espérance de vie : 74 ans pour les hommes, 78 ans pour les femmes.
- Indice de développement humain : 0,715 ; soit 106e sur 191 pays.

Économie

En Israël

Un développement coûteux...

Depuis 1948, Israël a été confronté à des contraintes particulières concernant son économie. La situation du pays a toujours nécessité un effort de sécurité important, non seulement dans les périodes de guerre, mais aussi dans des moments plus calmes où l’existence d’une armée puissante joue un rôle dissuasif auprès des voisins. Aujourd’hui encore, les dépenses militaires représentent 4,5 % du PIB, ce qui place le pays à la 10e place mondiale. À titre de comparaison, elles étaient en moyenne de 2,2 % en Europe en 2022. En cas d’opérations militaires, ce qui arrive assez fréquemment, le gouvernement peut compter sur une rallonge budgétaire que la Knesset lui octroie, moyennant des coupes budgétaires dans d’autres secteurs, notamment le social.

... mais efficace

De 1948 à 1973, le pays a enregistré une croissance rapide, au taux moyen de 10 % par an. Aucun pays n’a maintenu une croissance aussi élevée sur une période aussi longue. La raison ? La discipline budgétaire et l’augmentation constante de la population en âge de travailler. Son taux de croissance avoisine les 3 % et Israël vise 3,5 % en 2024, tandis que le pays frôle le plein emploi avec un taux de chômage de 4,4 % (3,8 % avant la crise sanitaire).
Israël possède l’un des niveaux de vie les plus élevés de la région. Selon l’OCDE, c’est le 3e pays le plus cher du monde, avec un salaire moyen comparable à celui des pays du nord de l’Europe, quand bien même le pays reste fortement inégalitaire (lire plus loin « L’envers du décor ») et que l’inflation était de 5,1 % en 2022.

Les clés du succès

Quelques données importantes pour comprendre le phénomène économique israélien. D’abord l’afflux non négligeable de « cerveaux » parmi les nombreux immigrants, bien obligés de se creuser la tête dans un pays où les ressources naturelles sont quasi inexistantes (hormis la découverte, dans les années 2000, d’importantes réserves offshore de gaz naturel ; lire plus loin sur le projet Léviathan). La mise en place de pépinières d’entreprises, où universités, centres de recherche, pôles de compétence s’articulent entre eux pour tirer le secteur high-tech vers le haut. Enfin, notons la très importante aide économique apportée par les investissements étrangers, en particulier américains et, dans une moindre mesure, l’aide financière de la diaspora. Ces aides extérieures servent notamment à financer le déficit de la production par rapport à la consommation. Sans parler des 38 milliards de dollars d’aide militaire accordés par le gouvernement américain, dans le cadre d’un accord décennal pour la période 2017-2028. On appelle d’ailleurs Israël, de manière un peu condescendante et péjorative, « le 51e État », faisant référence à ses liens solides avec les États-Unis. Aujourd’hui, la société israélienne est indéniablement une économie libérale très largement ouverte sur le monde.

Quand Léviathan dope l’économie israélienne

La mise en service du projet Léviathan, qui fait d’Israël la nouvelle puissance gazière de la région, révolutionne l’économie tout entière. En 2022, le gaz naturel fournissait déjà 70 % de la production nationale d’électricité. Une découverte qui devrait lui permettre d’accéder à l’autosuffisance énergétique pour de longues décennies, même si ça semble assez contraire à la tendance actuelle qui consiste à favoriser plutôt les énergies renouvelables. Si ¹/³ de la production revient à la consommation locale, le reste est exporté vers l’Égypte via un gazoduc sous-marin et vers la Jordanie. Et l’Europe pourrait bientôt bénéficier de la production gazière israélienne pour se libérer de sa dépendance au gaz russe.
La manne issue de cette exploitation devrait servir à financer les retraites, les projets d’infrastructures industrielles, économiques et touristiques.

En Palestine

Les ressources disponibles

Le capital humain est sans doute le meilleur atout de l’économie palestinienne : la population jeune possède un taux d’alphabétisation de 95 %. Un sol fertile, des sels minéraux uniques et du marbre de qualité sont autant de ressources naturelles potentielles, mais qui ne sont aujourd’hui pas toutes exploitables en raison des restrictions imposées par Israël. Pas grand-chose sur le plan énergétique, hormis la récente découverte d’un gisement de gaz naturel au large de la bande de Gaza, qui aurait le potentiel de booster l’économie palestinienne aujourd’hui en friche, avec 3 milliards d’euros annuels. Mais Israël en interdit l’accès.

Répartition par secteurs

Question emploi, le chômage atteint officiellement 17 % en Cisjordanie et 55 % à Gaza, les jeunes et les femmes étant les plus touchés. Inutile de dire que la pandémie n’a fait qu’aggraver une situation déjà catastrophique. La majorité travaille dans le secteur des services (21 % des employés travaillent dans le secteur public) et dans le commerce (petits magasins). L’agriculture et la pêche emploient 11,5 % de la population active, mais l’activité agricole ne contribue plus qu’à hauteur de 2,9 % du PIB. En cause : le morcellement du territoire et le mur de séparation qui a amputé la Cisjordanie de 10 % de sa superficie et qui rend difficile, parfois impossible, l’accès à leurs champs aux agriculteurs. La manufacture et la construction occupent 35 % des travailleurs, avec des entreprises de transformation agroalimentaire, la confection textile, l’industrie pharmaceutique ainsi que l’exploitation de carrières (pierre et marbre). Le tourisme, quant à lui, se développe en fonction de la conjoncture

Une économie sous contrôle

L’économie palestinienne est largement affectée par le conflit et l’occupation ; la courbe de son développement se calque sur celle du conflit et des soubresauts politiques qu’elle subit. Ainsi, depuis la 2de Intifada et les attentats, une série de mesures ont été mise en place, lesquelles visent à restreindre de façon drastique tous les déplacements à l’intérieur du territoire, et notamment entre la Cisjordanie et Gaza d’une part, entre Israël et la Palestine d’autre part, avec (entre autres) l’instauration d’un système de permis. On estime que 150 000 Palestiniens qui travaillaient en Israël ont perdu leur emploi.

De plus, l’État israélien a la mainmise sur les ressources naturelles de plus de la moitié de la Cisjordanie. Israël régit également la construction des infrastructures nécessaires au développement économique.
L’État israélien contrôle aussi les imports-exports de Palestine ; or, tout refus de la part des autorités israéliennes ou retard impacte le développement de l’industrie et de l’agriculture. Les ressources économiques palestiniennes s’en trouvent gravement amputées.
Difficile dans ces conditions de développer un esprit d’entreprise, qui serait pourtant nécessaire pour passer d’une économie d’assistance à une économie dynamique valorisant le secteur privé.

La croissance palestinienne : succès ou leurre ?

Le taux de croissance a progressé de 3,5 % en 2022. Seule la Cisjordanie en profite. À Gaza, où le blocus est de plus en plus sévère, les pertes économiques se comptent en centaines de millions de dollars.
On est loin des résultats affichés entre 2009 et 2012 (+ 5,9 % en Cisjordanie pour 2012 ; + 6,6 % à Gaza). Il faut dire que l’ancien 1er ministre palestinien, Salam Fayyad, s’accordait sur ce point avec Israël et son président Shimon Peres. Tous 2 prônaient l’idée de « la paix par l’économie ». Ainsi, les institutions financières internationales, louant les progrès de l’Autorité palestinienne, ont estimé que les institutions financières et économiques palestiniennes étaient prêtes pour la création d’un État. En 2013, les États-Unis se sont invités dans le cercle supposé vertueux des partisans de cette théorie. John Kerry a souhaité initier un miniplan Marshall en encourageant de grandes sociétés américaines à investir en Cisjordanie. En 2019, Donald Trump a prôné la même stratégie, mais cette fois sans consulter les Palestiniens. Dans les 2 cas, il s’agissait d’un moyen de pallier l’absence de concessions politiques israéliennes.

Une économie de dépendance

Le paiement des salaires des 140 000 fonctionnaires du secteur public palestinien dépend quasi exclusivement de l’aide internationale, qui a fortement diminué ces derniers temps, et du reversement des droits de TVA palestiniens perçus par Israël, une mesure négociée lors du protocole de Paris et régulièrement suspendue par les Israéliens.
Il faut savoir que 80 % de la population gazaouie dépend de l’aide humanitaire. Cette extrême dépendance, combinée aux mesures de blocage par Israël et aux choix hasardeux du Hamas qui privilégie jusqu’à présent le conflit, rend l’économie très fragile et pèse sur les décisions politiques du pays, car, en cas de conflit ou de décisions contraires à certains intérêts, les donateurs peuvent arrêter le versement des subsides.

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