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Les Bushmen

Avec une culture en déclin, les premiers habitants de la région ne forment plus aujourd’hui qu’une petite minorité de la population (moins de 100 000 personnes réparties entre le Botswana, le sud de l’Angola, la Namibie et le nord de l’Afrique du Sud). Durant les trois derniers siècles, ils ont été exterminés par les Bantous, puis par les colons blancs. Réduits en esclavage, les survivants ont été privés de leurs terres et de leur indépendance. Aujourd’hui, si l’esclavage a disparu, ils continuent d’être marginalisés, considérés comme des « primitifs vivant à l’âge de pierre » et sont victimes de violence et de discriminations.

En 1963, la réserve du Kalahari central était créée pour préserver le gibier et offrir un sanctuaire aux Bushmen. Maisn, au début des années 1980, on y découvrit d’importants gisements de diamants. Peu de temps après, des représentants du gouvernement se rendirent sur place et signifièrent leur départ aux 5 000 Bushmen.

Trois vagues d’expulsion ont été conduites en 1997, 2002 et 2005 sous prétexte de les sortir du sous-développement et de les protéger de la vie sauvage. Leur école et poste de santé fermés, leurs sources d’eau détruites, interdits de chasse, ils ont été relogés dans des « camps de relocalisation » en dehors de la réserve, où ils sont devenus entièrement dépendants des rations alimentaires distribuées par le gouvernement.

En décembre 2006, soutenue par l’organisation international Survival, l’association First People of the Kalahari gagnait un procès historique : la Haute Cour du Botswana jugea l’expulsion des Bushmen « illégale et anticonstitutionnelle ». Un second procès, intenté en 2010, leur a permis d’obtenir légalement l’accès aux puits de la réserve. Mais le gouvernement s’obstine et en réserve l’accès aux mineurs (la mine a été ouverte en 2014) et aux entreprises touristiques (un lodge a été installé dans la réserve en 2009)…

L’interdiction d’entrer sur le territoire de l’avocat britannique des Bushmen, en 2013, n’a rien arrangé. Et dans les trois nouveaux villages - camps de relocalisation de New Xade, Kaudwane et Xere -, l’alcoolisme et la dépression sont devenus un fléau, tandis que prostitution et sida ont fait leur apparition. Face à cette situation catastrophique, Survival International a appelé à un boycott du tourisme au Botswana.

Paradoxalement, les Bushmen n’ont jamais revendiqué de droits sur les richesses minières dont regorge leur territoire.

Loin derrière les diamants, la 2e cause de l’expulsion des Bushmen est sans doute le tourisme. Cela dit, de plus en plus d’entreprises de safaris s’engagent, grâce à des programmes d’éducation, à former et à recruter la population locale. Certaines reversent même une partie de leurs bénéfices aux communautés organisées en trusts.

Musique

« Jazz » (revisité façon locale), gumba gumba (mi-africain mi-jazzy), disco africaine, kwaito sud-africain, musique kwasa-kwasa du Congo (sorte de rumba lente), c’est un vrai melting-pot.

The Kgwanyape Band, fondée par feu le chanteur Duncan Senyatso, a longtemps été le groupe le plus populaire du pays. Comme les Culture Spears ou Mingo, par exemple, ils ont produit une musique africaine fortement imprégnée d’influences anglo-saxonnes et de rythmique des îles, indissociable de la danse. Le trio Matsieng s’accroche davantage au registre traditionnel. Plus originaux, Crackdust (popularisé par son Deranged Psycopath…) et Overthrust se la jouent carrément death métal…

Histoire

Origines

Depuis 30 000 ans et jusqu'au début de l'ère chrétienne, de petits hommes au teint cuivré et aux yeux bridés, les San (« cueilleurs », Bochimans ou Bushmen) et les Khoi-Khoi (« les hommes des hommes ») vivent seuls au Botswana, dans le Sud de la Namibie et le Nord-Ouest de l’Afrique du Sud, élevant leur bétail et cultivant modestement la terre. Les familles - une dizaine de membres - changent de campement au rythme des saisons et de la nourriture disponible. Les Bochimans se divisent en deux grands clans : les River San vivent sur les terres les plus arrosées et les Kalahari San dans le désert.

Il y a environ 3 000 ans, les Bantous, agriculteurs et pasteurs originaires d’Afrique Centrale, entament leur longue expansion vers le sud. Ils atteignent sans doute le territoire de l’actuel Botswana vers l’an 200 ou 300 de notre ère. Ces sédentaires apportent avec eux le fer et une société hiérarchisée. Ils refoulent les San vers le désert du Kalahari. Les premières chefferies apparaissent il y a environ mille ans. Aux alentours de l’an 1300, la région orientale passe sans doute sous l’influence du grand royaume de Zimbabwe.

Le Protectorat britannique

Dès la moitié du XVIIe siècle, les colons Boers d’origine hollandaise, allemande et française, débarqués à l’extrême sud du continent, progressent vers le Nord, en évangélisant et soumettant à l’esclavage les populations tribales. À la fin du XIXe siècle, les tensions montent de toutes parts entre les différents groupes ethniques et ces envahisseurs.

Repoussés par les Boers, premiers arrivés, les Britanniques cherchent à s'installer dans la région de l’actuel Botswana. Profitant du chaos qui y règne et de la peur inspirée par les incursions des Ndébélés venus d’Afrique du Sud, ils répondent à l’appel de chefs batswana (dont Khama III). En 1885, Cecil Rhodes, fondateur de la Rhodésie et magnat des mines, convainc Londres de stopper les velléités expansionnistes boers et allemandes : le pays devient un protectorat britannique sous le nom de Bechuanaland.

En 1899, les Anglais découvrent des diamants à Kimberley et déclarent la guerre aux Boers. Vainqueurs, ils font des Bushmen leurs esclaves et violent les femmes qui donneront naissance aux premiers coloured people.

À plusieurs reprises, les chefs batswana s’opposent à l’incorporation de leurs terres ancestrales dans le giron de la colonie du Cap, puis de l’Union sud-africaine, formée en 1910. Une partie majoritaire du peuple tswana se retrouve néanmoins « annexé ». Le reste du pays (Bechuanaland) échappe définitivement à la menace de cette union forcée lorsque l’Afrique du Sud institue l’apartheid en 1948. Dès lors, les frontières se figent, au gré des enjeux internationaux et de la guerre froide.

Après l'indépendance

Peu à peu, le Botswana chemine vers l'autodétermination. En 1966, il accède à l'indépendance pleine et entière avec Sir Seretse Khama comme premier président. Après son décès en 1980, le vice-président Ketumile Masire prend sa suite. Considéré comme l'artisan de la stabilité du pays, il se retire volontairement du pouvoir en 1998, après dix-huit ans à la tête de l'État. Conformément à la Constitution, c'est à nouveau le vice-président, Festus Mogae, qui lui succède.

Élu à la présidence par le parlement en 1999 puis réélu en 2004, il quitte ses fonctions en mars 2008 après deux mandats, comme le prévoit la Constitution. Le vice-président et fils du fondateur du pays Seretse Ian Khama, non pas élu mais nommé après le départ en retraite du président, prête serment comme président le 1er avril 2008. Il a été réélu en octobre 2014.

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