Traditions et coutumes Baléares

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Religions et croyances

D’après les sondages, à l’automne 2021, seuls 59 % des Espagnols se reconnaissent de confession catholique, parmi lesquels 20 % seulement se rendent régulièrement à la messe – et 13,4 % la suivent chaque dimanche (soit 7,9 % des Espagnols). En même temps, 13,6 % d’entre eux se déclarent athées et 11,2 % agnostiques et plus d’un sur 2 met rarement les pieds à l’église, si ce n’est à l’occasion d’un mariage, d’un baptême, d’une communion ou d’un enterrement. Se déclarer catholique ne signifie pas forcément avoir la foi, mais plutôt être de culture catholique et se conformer à certains rites. Toutes ces occasions restent souvent le meilleur prétexte pour faire la fête : aux nombreux jours fériés à caractère religieux s’ajoutent les différentes fêtes des villes et des villages, données en l’honneur du saint patron local, tandis que la Semaine sainte et ses processions mettent Palma dans un état parfois proche de l’hystérie collective. Une hystérie où se mêlent la joie de vivre l’instant et une authentique ferveur religieuse. Les îles Baléares sont donc tout aussi catholiques que la péninsule. Mais là n’est pas leur spécificité. Elle n’est pas non plus dans le fait qu’une religion primitive, antérieure au christianisme, aurait survécu dans les îles. Ce n’est qu’une rumeur que vous entendrez peut-être, mais à laquelle vous ne donnerez aucun crédit.

En revanche, on peut être surpris de rencontrer autant de croyances irrationnelles et de superstitions. Certaines, à Ibiza notamment, sont liées à l’implantation des hippies et au développement des croyances New Age, empilant souvent diverses influences de religions et philosophies orientales, antiques et chrétienne (acide et fumette aidant pour certains). Une poignée d’illuminés pense, par exemple, qu’Ibiza se trouve au centre de rayonnements cosmiques et « almiques ». Dans les années 1980, la secte Osho (Bagwan), fondée par un gourou indien exilé en Oregon, a essaimé jusque-là ; aux Baléares, ses membres étaient connus sous le nom de Butagaz, en raison de la couleur orange de leurs vêtements ! Ils n’ont pas disparu et ont été rejoints, notamment, par les adeptes du Sant Mat d’origine hindoue (qui louait des locaux à l’église de Sant Rafel !) et ceux de la Nueva Acrópolis, un mouvement ésotérique d’origine argentine, mi-association mi-secte, régulièrement décrit comme néofasciste...
À la fin des années 2000 et au début des années 2010, période de crises économique et sociale, plusieurs articles de presse locaux ont attiré l’attention sur le sujet, soulignant comment certaines sectes s’implantaient sous le couvert de séances de méditation ou de yoga, « thérapies alternatives », « lecture et nettoyage d’aura », « ascensions dimensionelles » ou, plus contemporaines, les « réparations d’ADN »... !

Savoir-vivre et coutumes

- Le tutoiement est bien plus utilisé en espagnol ou en catalan qu'en français. Un désir d'amitié et de sympathie qui surprend quand un chauffeur de taxi vous tutoie, par exemple. Il s'agit aussi d'un rejet du formalisme. On vouvoie plutôt les supérieurs hiérarchiques ou les personnes âgées. Mais pas toujours !

- Rappel : dans les hôtels comme dans les restos, il faut souvent ajouter aux prix annoncés une taxe (IVA), qui va de 10 % (normale) à 12 % dans certains restos chics, et que vous retrouverez sur l'addition. Le pain est généralement facturé sous forme de coperto (couvert), servi avec les olives et l'aïoli.

- Au restaurant, comme en France, libre à vous ensuite de laisser ou non un pourboire, ce dernier étant plus fréquent dans les restos chics que dans les bars ou les cantines.

- Il y a relativement peu de w.-c. publics, mais on peut assez facilement utiliser les w-c des cafés et restaurants.

- Ne visitez pas une église pendant les prières et les offices qui s'y déroulent.

- Enfin, si les lieux balnéaires fortement bétonnés permettent à peu près n'importe quelle liberté, quelques règles vestimentaires de bon sens s'appliquent dans l'arrière-pays : il convient de ne pas se promener en maillot de bain en ville et de s'habiller décemment pour visiter les églises (en particulier, les femmes éviteront les jupes courtes et autres débardeurs - les hommes aussi, d'ailleurs...).