Italie, le meilleur des Abruzzes

Italie, le meilleur des Abruzzes
Gran Sasso © Paolonat - stock.adobe.com

Abruzzes, ce nom doux et rocailleux à la fois dépeint à merveille ce massif montagneux de l’Italie centrale. Du Gran Sasso à l’Adriatique, cinq parcs naturels en font l’une des zones les mieux préservées en Europe. Les montagnes aux cimes enneigées en été rayonnent à plus de 2 500 m, sur des villages perchés qui évoquent la Corse. Un petit paradis pour les amateurs de nature, de calme et de randonnée

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Portrait des Abruzzes

Les quatre provinces des Abruzzes – Teramo, Pescara, Aquila, Chieti – sont protégées par cinq parcs naturels, qui se partagent ce massif montagnard des Apennins, entre Latium et Adriatique :

- le parc national du Gran Sasso (2 912 m) et des monts Laga au nord d’Aquila, créé en 1991.

- le parc régional du Velino-Sirente (2 496 m) au sud d’Aquila, créé en 1989.

- le parc national de la Majella (2 795 m) au centre près de Sulmona, créé en 1991.

- le parc national des Abruzzes (2 285 m) au sud. Son appellation est souvent confondue à tort avec le massif même des Abruzzes. Créé en 1922, c’est l’un des premiers parcs nationaux européens.

- le parc national de la côte de Chieti, sur la côte adriatique, créé en 2007.

Autant d’altitudes et de paysages différents qui se déploient sur les routes sinueuses d’une région peu peuplée, qui semble hors du temps.

Si les cimes les plus hautes de l’Italie culminent ici, les Abruzzes s’aplanissent en bocages sur la côte adriatique vers l’est, entre les Marches et le Molise.

Environnés de longues plages de sable blanc fréquentées en été, quelques ports de charme subsistent, tels Ortona et Vasto.

Seuls les poèmes évocateurs de Gabriele d’Annunzio (1863-1938), natif de Pescara, dont le père était maire, font revivre le passé glorieux de ce grand port, reconstruit après les bombardements de la dernière guerre (Nouvelles de la Pescara, 1902).

Visiter les Abruzzes

Malgré les conditions de vie rude, les tremblements de terre répétés autour de la capitale Aquila et une ancienne émigration, le pays s’est relevé. Tourisme, agriculture et industrie rendent son économie supérieure à celle de l’Italie du Sud.

Les Abruzzes, peu fréquentées, restent assez peu équipées pour le tourisme hors de la côte. Les hôtels de montagne n’ouvrent qu’en juin l'été. Les chambres d’hôtes sont de qualité inégale et le confort relatif chez l’habitant .

Rayonnez de préférence autour d’une halte bien choisie d’où vous n’hésiterez pas à parcourir les vallées et les rares routes d’altitude, car les hautes montagnes ne se pénètrent souvent qu’à pied.

Il faut donc étudier son parcours. C’est le prix à payer pour des paysages magnifiques, une sérénité authentique et l’accueil souriant d’une région italienne qui n’est pas comme les autres.

La cuisine, dont le fleuron reste les spaghettis à la chitarra, revendique ses origines pastorales. L’agneau se mange ici ultra grillé. Les différents fromages de vache, chèvre et brebis (pecorino) adoucissent le repas avec un montepulciano des Abruzzes, blanc de préférence, un trebbiano ou un villamagna.

Les biscuits aux amandes et nougats rivalisent de saveurs dans les pâtisseries. Le vin doux moscatello ou la liqueur centerbe (de la montagne bien sûr !), garantissent la digestion. Sur la côte, les inépuisables poissons de l’Adriatique en fritto-misto changent du repas montagnard.  

Le tour du Gran Sasso

Évitant le bassin d’Aquila qui se relève lentement des dégâts du tremblement de terre de 2009, continuer vers le nord. La pyramide du Gran Sasso, « grand rocher » en italien, surgit depuis le lac de Camporosto.

Depuis la S 80, rejoindre Prato di Tivo (photo), au pied nord du Corno Piccolo (2 665 m). Seuls les toits de quelques grands hôtels colorent l’immense prairie où les plantes de montagne se multiplient à profusion. Le refuge Franchetti (2 443 m, à 1 h 30 du téléphérique) invite à son escalade. Le site est impressionnant, mais hélas en cul-de-sac !

Après un détour par Castelli et ses majoliques, traverser les monts Laga pour retrouver l’extraordinaire route du Campo Imperatore, versant sud du Sasso. 20 km à travers une zone éventée de toute beauté surnommée « il piccolo Tibet », où Mussolini fut assigné à résidence en 1943.

La descente sud se fait par le château féodal de Castel del Monte, puis celui de Rocca Calascio aux quatre puissantes tours cylindriques sur un piton rocheux. Le lacis des chemins témoigne de la transhumance entre Abruzzes et Pouilles.

Plus au sud, le village roman de Castelvecchio Calvisio, branlant sur ses étais, ne manque pas d’émouvoir.

Sulmona et ses environs

Ville carrefour entre plusieurs vallées, Sulmona, la ville d’Ovide, est aussi la capitale du confetti. Ce bonbon, similaire aux dragées, est très recherché lors des fêtes en Italie.

Coloré, ils se fabrique aux amandes, aux noisettes, au chocolat et autres parfums. C’est très gai, dur à croquer, à tous les prix, et se conserve des années…

La rue principale de cette halte agréable mène par la cathédrale San Panfilo (8-18e s.) et le complexe culturel de Santa Annunziata à la fontaine (15e s.) et à l’acqueduc médiéval qui environnent la place Garibaldi. Il fait bon y prendre un verre près de la pinacothèque, pendant le marché matinal.

Sortie nord de la ville, l’abbaye célestine du Sancto Spirito à Badia Morronese (13-18e s.) mérite une visite pour son église et ses salles baroques merveilleusement restaurées. L’ermitage voisin de San Onofrio abrite une grotte.

Depuis Sulmona, rayonner vers l’est et les monts de la Majella traversés par la S 487, en montant vers les trois tours du village médiéval de Pacento. Un panorama superbe mène par Camarico Terme à l’église de Saint-Thomas et sa remarquable façade romane, au pied des monts de la Majella.

Les Abruzzes, c’est aussi…

- La nature

80 ours, 200 loups, 10 lynx, des aigles et des gypaètes, des centaines de variétés de flore montagnarde, des champignons en abondance… une vie de berger ne suffirait pas pour connaître tous les recoins des Abruzzes.

Rassurez-vous, les ours se cachent dans les massifs boisés impénétrables du Velino-Sirente et le grand chien blanc berger des Abruzzes, cousin de notre Pyrénées, garde les troupeaux !

Le centre de visite de l’Ours à Villavallelonga dans le parc des Abruzzes, recueille les animaux sauvages blessés en montagne, avant de les relâcher, et propose une documentation approfondie, cartes et topoguides, sur les randonnées.

- L’artisanat

Le village de Castelli, versant nord du parc du Grand Sasso, est connu pour sa faïence de majolique richement décorée qui rivalisait autrefois avec les meilleures productions de Faenza et d’Urbino.

- L’archéologie

Parmi de nombreux musées archéologiques, le guerrier géant de Capestrano vous attend à Chieti, ainsi que l’amphithéâtre romain qui servit de modèle pour le Colisée, à Alba Fucens.

Fiche pratique

Pour préparer votre voyage, consulter notre guide en ligne Italie

Office de tourisme des Abruzzes

Office national italien de tourisme

Accès

. Avions internationaux : Rome, Pescara.

. Autoroutes : A 24 et A 25 depuis Rome. A 14 le long de la côte adriatique.

. Trains : ligne Rome : Rome-Sulmona-Pescara. Train des Parcs : Sulmona-Carpinone. Flèche du Grand Sasso : Rome-Aquila. Train de la vallée du Sangro. TGV italien Pendolini le long de la côte adriatique

. Bateaux : Pescara pour Split (Croatie), Ortona pour les îles Tremiti (Pouilles).

Où dormir, où manger ?

. Route d’Aquila à Teramo S 80, à Nerito di Crognaleto : auberge-restaurant La Rochetta, ouvert toute l’année sauf lundi. Sympathique dans un désert d’hébergement.

. Sulmona : Hôtel Armando’s. Confortable et tranquille dans un jardin, non loin du centre historique. Restaurant Clemente. 5 Vico Quercia. Il Canestro 13 via Dorrucci.

. Pacentro : Majella 146 via Santa Maria Maggiore. 

. Camarico Terme : Hotel Cercone.

. Pescara : restaurant de poissons Cala di Ponente, 65 Viale Primo Vere

. Ortona : B and B Licia. Prix raisonnables, chambres sur jardin. Restaurants de poissons Il Gambero, Il Vecchio Teatro…, tous meilleurs les uns que les autres.

. Pescocostanzo : Hôtel Archi del Sole.

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À voir :

. Musées des Abruzzes : Pescara, Salmuna. www.gentidabruzzo.it  

. Musée du Confetti Pelino (gratuit) : Sulmona.  www.pelino.it

. Musée de la maison natale G. d’Annunzio : Pescara

. Musées archéologiques : Aquila, Penne, Teramo, Alba Fucens, Sulmona Chieti. www.archeoabruzzo.beniculturali.it

. Musées diocésains : Ortona (abbaye San Giovanni in Venere), Guardiagrele, Lanciano. www.muvi.org

. Musée de la majolique de Castelli : Loreto Aprutino, Pescara. www.muvi.org

. Centre de visite de l’Ours : Villavallelonga. Randonnées (doc). www.sherpa.abruzzo.it

Texte : Anne-Marie Minvielle

Mise en ligne :

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