Top End : l’Australie grandeur nature

Top End : l’Australie grandeur nature
Nourlangie Rock © Tourism NT/Jewels Lynch

Unlimited mileage. La précision est essentielle. Dans le Territoire du Nord australien, il ne faut pas avoir peur d’avaler des kilomètres. Voilà un pays assurément illimité. L’œil s’y perd à l’horizon dans une infinitude de bush dont on croit parfois ne jamais réussir à voir le bout. Les bourgades sont rares. Vraiment rares. D’ailleurs, avec 250 000 habitants dans une région grande comme la France, l’Espagne et l’Italie réunies, chaque Territorian a droit à 5 km2 par tête de pipe !

Dans ce no-man’s-land, le Top End, situé comme son nom l’indique tout en haut, fait presque figure d’oasis. Tropical là où l’intérieur est désertique, soumis au régime de la mousson, ce pan de nature largement indomptée collectionne les forêts tropicales inondables, les rivières infestées de crocodiles d’estuaires, les termitières et les communautés aborigènes. Un voyage au plus près de la vraie Australie.

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Darwin, la petite capitale du Territoire du Nord australien

Darwin, la petite capitale du Territoire du Nord australien
Waterfront - Darwin © Tourism NT

5 h, Darwin s’éveille. À peine débarqué du vol Jetstar de Singapour, on se retrouve à pied d’œuvre. Il s’agit de se caler derrière le volant du Landcruiser – un gros bébé – et de trouver ses marques. Deux tonnes de tôle, volant à droite, clignotants à gauche. Et c’est parti.

Le CBD (Central Business District) de Darwin, la capitale du Territoire du Nord, n’a rien d’une mégalopole. Elle n’est d’ailleurs peuplée que d’un peu plus de 135 000 habitants. Seuls quelques immeubles y atteignent une dizaine d’étages et le reste dépasse rarement l’altitude des palmiers. Les rues sont larges. Quelques ibis au long bec recourbé maraudent sur le gazon impeccable du Bicentennial Park, dominant la mer d’Arafura, et sur le terre-plein de la Christ Church octogonale.

En contrebas, au Waterfront, réaménagé autour de l’ancien port de guerre, le soleil matinal inonde déjà la plage artificielle. L’après-midi, les gosses y batifolent dans la Wave Pool, dont les vagues en rafales remplacent avantageusement celles du proche océan, infesté de bestioles.

George Brown Darwin Botanic Gardens © Tourism NT/Nick Pincott

Rasée en 1974 par le cyclone Tracy, Darwin n’est pas une belle ville, ni même vraiment une destination touristique. Ceux qui ne quitteront pas le goudron vont souvent titiller du regard les salties (crocos d’estuaire) de la Crocosaurus Cove, en plein downtown, avant de déambuler sous les frondaisons des Botanic Gardens ou dans les galeries du Museum and Art Gallery of the Northern Territory – où cohabitent vieilles embarcations et mégafaune de la galerie des sciences naturelles.

Le soir, cap sur East Point Reserve pour aller voir les premiers wallabys du voyage, pas bien farouches, puis sur Mindil Beach, où toute la ville se retrouve les soirs de marché (jeudi et dimanche de mai à octobre). Un laksa (soupe de nouilles épicée) et au dodo.

Litchfield, à l’ombre des termitières

Litchfield, à l’ombre des termitières
Parc national de Litchfield - Termitières © Tourism NT/Shaana McNaught

Le moteur ronronne puissamment, comme satisfait. Les banlieues s’effilochent et, une demi-heure plus tard, une sorte de savane boisée commence à s’imposer. À 1 h 30 de Darwin, aux Magnetic Termite Mounds, dans le parc national de Litchfield, des centaines de termitières grises s’alignent sur un axe nord-sud, façon menhirs.

Quand il fait froid, la nuit, elles s’installent côté sud de l’édifice, où le soleil a emmagasiné de la chaleur ; quand il fait trop chaud, elles filent au nord… D’autres termitières, habitées par une autre espèce (dite cathédrale), sont rouge latérite. Ce sont les plus hautes : elles peuvent atteindre 5 m et une centaine d’années !

Les Darwiniens, eux, n’en ont cure. Ils filent sans tourner le regard vers Wangi Falls, dans l’espoir de dégoter une place de camping avant la concurrence. À 5 min de là, on se baigne dans un grand bassin naturel alimenté par deux petites chutes. Une délicieuse oasis, partagée avec guêpiers, petits crocodiles de Johnston (pas dangereux pour un sou, à condition de ne pas leur marcher sur la tête) et roussettes piaillardes, installées dans les bois sombres de palmiers carpentarias.

D’autres bassins s’offrent aux baigneurs, au pied des jolies chutes doubles des Florence Falls et entre les rochers ensoleillés du proche Buley Rockhole. Une bénédiction lorsque le mercure grimpe. Les conducteurs de 4x4 (pas trop néophytes si possible…) ont droit, en plus, aux Sandy Creek Falls et aux Surprise Creek Falls – sans oublier les châteaux de grès ruiniformes de la Lost City, rejointe par une piste sablonneuse sinuant sur 10 km en plein bush.

Adelaide River : gare aux crocodiles !

Adelaide River : gare aux crocodiles !
Saut de crocodile dans l'Adelaide River © Tourism NT/Shaana McNaught

C’est le matin qu’il faut venir. Lorsque les crocodiles ont encore faim. Dans la poussière de la piste, on rejoint la berge de l’Adelaide River, née à plus de 200 km de là, dans le parc de Litchfield. Sous ses abords débonnaires, ce petit fleuve au débit deux fois supérieur à celui de la Loire, cache un secret de taille : il est l’un des plus infestés de crocodiles d’estuaires d’Australie ! Bien que territoriales et solitaires, ces sales bêtes ont pris l’habitude, ici, de se frotter les écailles pour casse-croûter sur les carcasses de poulet faisandées offertes pour les attirer.

But du jeu ? Remonter la ligne au dernier moment pour forcer le saltie à sauter hors de l’eau. Certains montrent tout, jusqu’à la queue ! Record du coin : Brutus, 5,50 m. Aussi affabulateurs que les pêcheurs, certains guides évoquent l’existence de crocos ayant atteint 8 m (et pourquoi pas 12 ?), mais le plus long jamais mesuré faisait en réalité 6,30 m. Ce qui est déjà très honorable.

Pas moins de 5 entreprises proposent ces croisières entre mai et octobre. Pas très respectueuses de l’environnement, direz-vous… Disons que les Australiens entretiennent avec leur faune une relation utilitaire qui n’est pas sans rappeler celle des pionniers des siècles passés. Loin des zoos européens, la nature est encore ici assez brute pour donner l’illusion d’être intarissable.

Cela étant, la chasse au crocodile a été interdite dès les années 1970 – ce qui explique leur nombre estimé, aujourd’hui, à environ 250 000 animaux (dont 150 000 salties). Et pour le souvenir de Crocodile Dundee, il reste Charlie, le buffle du film, empaillé après sa mort et exposé au bar de l’Adelaide River Inn, à 30 bornes au sud de Litchfield.

Parc national de Kakadu : un pays dans le pays

Parc national de Kakadu : un pays dans le pays
Parc national de Kakadu © Tourism NT/Helen Orr

Plus grand parc national australien, Kakadu couvre un immense territoire : 20 000 km2, l’équivalent de la moitié de la Suisse. Plus qu’un parc, c’est un pays. Le pays des Bininj et des Mongguy, les Aborigènes qui veillent depuis plus de 60 000 ans sur ces terres sauvages, patiemment modelées par l’érosion, les feux de brousse et le cycle annuel de la mousson.

Lorsqu’il pleut, l’eau envahit tout. En janvier, en février, il n’est pas rare qu’il tombe autant d’eau ici en une journée qu’à Paris en un mois ! Résultat : les rivières sortent de leur lit en s’étirant, envahissent les plaines littorales et coupent les rares routes. Les animaux se dispersent et les salties en profitent pour prendre le large, remontant loin dans l’intérieur des terres.

Billabong de Yellow River © Tourism NT/Evelien Langeveld

L’hiver, a contrario, les animaux se regroupent autour des points d’eau. En août, les billabongs de Mamukala et de la Yellow River grouillent de vie. On explore les abords du premier à pied, entre palmiers et pandanus, jusqu’à tomber sur des troupes d’oies magpie venues bruyamment razzier les châtaignes d’eau. Le second, cerné par les plaines humides de la South Alligator River, se livre mieux depuis un bateau.

La croisière n’a pas débuté depuis 2 min que les premiers oiseaux apparaissent : des oies et des canards colonisant les berges par centaines, des jacanas aux grandes pattes marchant sur les feuilles de lotus roses, des aigrettes, des cormorans. L’emblématique jabiru (cigogne australienne) se fait désirer plus longtemps. Pas les salties : il y en a partout. Des petits. Des gros. Des très gros. Et même un énorme, en train de dévorer une carcasse de buffle sur la berge.

Kakadu, patrimoine aborigène

Kakadu, patrimoine aborigène
Nardab Lookout - Ubirr © Tourism NT/Johan Lolos

À Ubirr, à Burrungkuy (Nourlangie Rock), la nature s’efface devant l’interprétation qu’en ont faite les hommes. Sur les parois se répandent des créatures mythiques : le puissant Homme-foudre, le Serpent arc-en-ciel (protecteur lié au cycle de l’eau), des danseurs, des poissons-squelettes. Ces dessins réalisés à l’ocre rouge ou jaune, relevés de craie, ont valu au parc de Kakadu un double classement au Patrimoine mondial, au titre de bien naturel et culturel.

Toujours sacrés, les sites de peintures rupestres aborigènes ne sont accessibles que du lever au coucher du soleil. Un moment idéal pour s’y rendre lorsque, en fin de journée, depuis Nadab Lookout – atteint en crapahutant un peu –, le regard se répand sur la plaine inondée de lumière dorée, les quelques palmiers qui s’y dressent et les affleurements rocheux.

Jim Jim Falls © Tourism NT/Hello Emily

L’intéressante exposition du Warrandjan Aboriginal Cultural Centre aborde tout ce qui fait le monde aborigène : chasse et cueillette, croyances et sites sacrés, importance du feu régulateur…

Il est temps, ensuite, de prendre les chemins de traverse. Affronter les 55 km de piste cassante des Jim Jim Falls (4x4 seulement) et remonter la gorge jusqu’à l’amphithéâtre rocheux où se déversent les chutes. On s’y baigne sur une petite plage de sable, quand les rangers ont fini d’en extirper les crocos partis en vadrouille durant le wet

Plus au sud, Gunlom cache le grand bassin naturel-oasis de Crocodile Dundee et, perché sur les hauteurs, au prix d’une bonne suée, les divines Summit Pools, perchées en belvédère au-dessus du parc. Grandiose.

Fièvre de l’or à Pine Creek

Fièvre de l’or à Pine Creek
Pine Creek - Ancienne mine d'or à ciel ouvert © Tourism NT/Shaana McNaught

Kakadu s’efface et le néant reprend. Prochaine étape : Pine Creek, au confluent de la Kakadu Highway et de la Stuart Highway (qui relie Darwin à Adelaide en traversant tout le pays). Posée à côté de la route, cette bourgade de 330 habitants – dix fois moins qu’en 1900 – doit son existence au télégraphe.

En creusant le sol pour y planter un poteau en 1870, les ouvriers tombèrent sur une première pépite. Une ruée vers l’or en bonne et due forme s’ensuivit. Depuis, on s’y retrouve le premier week-end de juin pour les championnats d’orpaillage. En 2015, la compétition a été remportée par une petite fille du coin, tout juste âgée de… 5 ans ! Son prix de 500 $ ? De quoi « acheter plein de fraises ». Une envie raisonnablement déraisonnable, compte tenu du climat local.

Corollaire du boom aurifère, le train débarqua en 1889. Certains, à Londres, en pleine apogée victorienne, rêvaient alors d’une ligne transcontinentale reliant l’Angleterre à l’Australie ! Rien de moins. Reste une modeste gare en bois délicieusement rétro, reconvertie en petit musée et, devant la porte, une authentique NF5, locomotive à vapeur made in Manchester. Rien n’interdit de grimper à bord, puis de tâter le cuir ridé des banquettes du vieux wagon qui s’y rattache.

Un nouveau petit néant suit, 100 km bornés par des termitières souvent vêtues de T-shirts trop amples, de gilets jaunes, de chapeaux ou d’un soutien-gorge… Les Australiens sont comme ça, toujours prêts à déconner. En décembre, les Pères Noël font leur apparition.

Les gorges de Nitmiluk, spectaculaires

Les gorges de Nitmiluk, spectaculaires
Gorges de Nitmiluk (Katherine Gorge) © Tourism NT/Backyard Bandits

Quatrième agglomération du Territoire du Nord (avec 6 300 habitants), Katherine, ville de cow-boys australiens et de planteurs de cacahuètes d’origine russe, n’a rien d’une beauté. On y compte davantage de thrift shops (friperies) que de bonnes raisons de s’y arrêter. À une (notable) exception près : ses hot springs sourdant de terre à 32 °C, qui forment un bassin et une délicieuse petite rivière limpide et chaude sinuant doucement sous les grands pandanus.

De là, les gorges de Nitmiluk, que l’on appelait encore récemment Katherine Gorge, sont à une demi-heure de route parfaitement goudronnée. Née dans ce chaos de grès orangé, la rivière s’y est taillée un chemin à force de crues mémorables, dessinant au fil du temps un chapelet de 13 gorges plus ou moins remarquables. La plus haute dresse des falaises de 70 m.

Tout étant géré par une compagnie privée, malgré le statut de parc national, les tarifs pratiqués touchent ici à l’absurde. Comptez 70 à 170 $ la sortie en canoë, 100 $ minimum la balade en bateau de 2 h ou les 10 min d’hélico…

Reste la possibilité d’explorer les lieux pas à pas, en commençant par le belvédère haut perché de la Baruwei Loop Walk (4,8 km), superbe au soleil couchant – même si on l’a dans le nez. Les randonneurs aguerris s’enfoncent, au-delà, jusqu’à la 8e gorge (2-3 jours), ou rejoignent en 5-6 jours les chutes Edith, à 62 km de là, par le Jatbula Trail. Une vraie immersion dans la nature australienne, en solo, ou presque (15 personnes autorisées par jour seulement).

Mataranka : prendre un bain au cœur du bush australien

Mataranka : prendre un bain au cœur du bush australien
Bitter Springs - Mataranka © Tourism NT/Kate Flowers

Beaucoup rebroussent chemin à Katherine pour regagner Darwin en ligne droite, bouclant ainsi dans la semaine l’itinéraire du Nature’s Way (environ 1 000 km). D’autres, prêts à affronter le vide intersidéral de l’outback, se lancent dans la grande traversée vers Alice Springs (1 183 km), Ayers Rock et, pourquoi pas, Adelaide (2 717 km) et l’Australie du Sud (joli périple).

À défaut d’afficher une si grande ambition – ou d’être en congé sabbatique –, il serait dommage de ne pas pousser au moins jusqu’à Mataranka, une bourgade poussiéreuse de bord de route, où l’on ne peut s’empêcher de freiner pour admirer la très kitch termitière sculptée d’un bas-relief de buffle… Et après ? Après, il faut aller se baigner. En plein bush ? En plein bush.

Non contente d’avoir accès à un peu d’eau, Mataranka a même droit à de l’eau chaude. Et pas une seule source, mais deux ! L’idéal est de débarquer à l’aube à la Mataranka Thermal Pool, planquée derrière le camping du Mataranka Homestead. À cette heure-là, dans la fraîcheur du petit matin, les sources, enveloppées d’une dense forêt de palmiers, exhalent des nuages de vapeur assez féériques. La concurrence est parfois rude, mais l’eau, parfaitement pure, est délicieuse.

Deuxième étape : les Bitter Springs. Là, les sources chaudes alimentent une petite rivière sinuant doucement au milieu de la végétation tropicale. C’est beau comme un paradis et un peu magique quand, porté par le faible courant, on dérive doucement entre les palmes et les roseaux. Les habitués recommencent plusieurs fois et certains y passent même toutes leurs vacances !

Fiche pratique

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Office du tourisme d’Australie

Le site officiel du tourisme dans le Territoire du Nord (en français), très complet.

Le site officiel du tourisme dans le Top End.

Climat

Le climat du Top End est typiquement tropical sur la côte, avec une saison sèche s’étendant de mai à mi-octobre (the dry) et une saison humide courant de novembre à mars-avril (the wet). Durant cette sorte de mousson, le degré d’hygrométrie est très élevé, l’air lourd, étouffant, et les pluies abondantes au point de couper régulièrement les routes. C’est à cette époque que peuvent survenir les cyclones – même si le territoire n’est pas très souvent touché.

Les températures sont relativement constantes, avec un pic durant the wet (34 °C de moyenne haute en octobre-novembre). Dans les terres, les nuits sont de plus en plus fraîches en saison sèche a fur et à mesure que l’on progresse vers le sud. Les Aborigènes, plus précis, divisent l’année en six saisons : gudjewg (mousson) en janvier-février, banggerreng entre mars et mai (courts orages violents), yegge (plus frais mais encore humide), wurrgeng (hiver) de juin à août, gurrung (le cœur de la saison sèche et chaude) jusqu’à début octobre, puis gunumeleng, la saison des (innombrables) orages secs.

Arriver-Quitter

Pour visiter le Top End, il faut d’abord rejoindre Darwin. Depuis l’Europe, ce n’est pas de la tarte ! Le voyage dure en général une grosse trentaine d’heures, via Singapour. Cela dit, c’est le meilleur moyen de rejoindre l’Australie sans se ruiner : on peut espérer trouver un aller/retour pour Singapour dès 400 € à certaines périodes en s’y prenant à l’avance, puis enchaîner avec le low cost Jetstar en vol direct jusqu’à Darwin pour environ 120-150 € l’A/R. Un petit miracle. Trouvez votre billet d’avion

4x4 ou pas 4x4 ?

Vu l’indigence des liaisons en bus et en train, impossible de se passer d’une voiture, à moins de devoir recourir aux services d’agences (excursions) qui reviennent vite très cher.

En dehors même des considérations écologiques, la question du 4x4 se pose forcément. En saison sèche, aucun problème pour circuler dans le Top End avec une voiture normale sur le réseau goudronné. Par contre, certaines pistes des parcs nationaux (Litchfield et surtout Kakadu) sont réservées aux 4x4 : les loueurs ne plaisantent pas sur le sujet et les autorités non plus. On comprend vite pourquoi quand on y est : tôle ondulée sur des dizaines de km, passages sableux, gués plus ou moins profonds selon la saison (jusqu’à 1,8 m pour rejoindre les Twin Falls !).

Plus qu’un 4x4, dans les zones les plus reculées, il faut même un 4x4 avec tuba (échappement sur le toit). Évidemment, c’est cher… On peut se contenter de ne visiter que les zones accessibles en véhicule standard : on verra déjà beaucoup, mais l’impression ne sera forcément pas la même.

On peut aussi choisir de louer un van adapté aux camping trips ; c’est 100 % Aussie et d’autant plus abordable (dès 45-60 $/jour) que de nombreuses compagnies sont en concurrence : Britz, Wicked Campers, Mighty, Travellers Autobarn, Jucy, etc.

Où dormir ?

L’hébergement en Australie est cher. En ville, le moindre emplacement de camping revient au moins à 30-40 $ (et souvent 50-60 $), un lit en dortoir à Darwin et Katherine à 25-30 $, un motel à 100-150 $ et un hôtel jusqu’à 250 $. Dans les parcs, en saison, c’est (bien) pire !

L’offre étant limitée, les tarifs grimpent sans être en rien justifiés par la qualité du service… Si on ajoute 10-20 % à Litchfield, à Kakadu et Nitmiluk ce serait plutôt 50 %... Là, comptez 100-280 $ pour un bungalow ou une chambre plutôt basique et jusqu’à 400 $ pour les vrais hôtels (et même 660 $ la double au Cicada Lodge à Nitmiluk !)…

Seul moyen de voyager à l’économie : camper sur les aires primitives des parcs. Là, ça revient en général à 6,60 $ par adulte et 3,30 $ par enfant (ou 15,40 $ pour toute la famille). Les sites avec sanitaires complets sont environ deux fois plus chers.

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Où manger?

À Darwin, le choix est large et l’offre puise allègrement dans le vivier des cuisines asiatiques. Une tradition : fréquenter les stands des marchés locaux et tout particulièrement du Mindil Beach Market

À Katherine, les options sont déjà plus limitées. Ailleurs, c’est pire et, en plus, la qualité n’est pas toujours extraordinaire, avec une tendance pub grub marquée : burgers, fish & chips, cuisine de cafète… Le steak de kangourou peut être excellent mais il n’est pas donné. Quant au croco, il vaut plus pour son caractère exotique que pour son goût un peu terne rappelant vaguement le poulet. Comme dans presque tous les pays anglo-saxons, les restaurants coûtent jusqu’à 50 % plus cher le soir.

Bref, mieux vaut penser à faire ses provisions dans les supermarchés avant de partir dans le bush, au risque de payer la moindre bouteille d’eau 5 $ (soit 6 fois le prix !)...

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Notre jumping crocodiles tour préféré.

C’est la compagnie qui gère la plupart des hébergements et services du parc de Kakadu, dont le Yellow Water Cruise.

La compagnie qui gère les hébergements et activités à Nitmiluk (Katherine) Gorge.

Pour réserver son droit de randonner sur le Jatbula Trail ce célèbre sentier de Nitmiluk.

Texte : Claude Hervé-Bazin

Mise en ligne :

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