Les Galápagos, d’île en île

Les Galápagos, d’île en île
© fominayaphoto - stock.adobe.com

Terres du bout du monde, à la faune et à la flore exceptionnelles, les Galápagos n’en finissent pas de faire rêver les amoureux de la nature, les passionnés de plongée et les férus de botanique.

Perdu au milieu de l’océan Pacifique, au large de l’Équateur, cet archipel compte trois îles principales facilement accessibles (Santa Cruz, San Cristobal et Isabela) et une quinzaine d’autres, sauvages et mystérieuses, que l’on approche quasi exclusivement lors de croisières organisées.

Un séjour aux Galápagos reste une expérience exceptionnelle où la nature et l’homme vivent ensemble, avec respect et harmonie. Allez, c’est parti, on vous emmène avec nous à la découverte des 3 îles principales : Santa Cruz, San Cristobal et Isabela.

Lire aussi notre reportage Les Galapagos, une faune et une flore d'exception

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L’île de Baltra, porte d’entrée des Galápagos

L’île de Baltra, porte d’entrée des Galápagos
Arrivée à l'aéroport de Baltra © SL-Photography - Shutterstock

Petite île au nord de Santa Cruz, Baltra est la porte d’entrée principale des Galápagos. C’est ici que se trouve le principal aéroport, accueillant les vols (1 ou 2 par jour) en provenance de Guayaquil ou de Quito, en Équateur, pays auquel appartiennent les Galápagos. On trouve également un second aéroport à San Cristobal, avec 3-4 vols par semaine.

Cette île a très peu d’intérêt, mais elle reste un lieu de transit quasi inévitable. À l’aéroport, on y contrôle vos bagages (attention à ne pas avoir de produits organiques, ici on ne rigole pas avec ça) et vous y réglerez le droit d’entrée au Parc national des Galápagos (environ 100$ – oui, car la monnaie officielle, c’est le dollar américain !). Attention, soyez prévoyants : paiement en liquide uniquement. Ouvrez grand les yeux, vous apercevrez déjà vos premiers iguanes et lions de mer dès votre arrivée…

Puis transfert pour Puerto Ayora, la ville la plus importante de Santa Cruz (île au sud de Baltra), par bus, taxis privés ou bateaux. Le bus restant le moyen de transport le moins onéreux, on vous le conseille fortement ! Tout est bien rodé : achetez votre ticket au guichet de l’aéroport puis montez dans une des navettes garées devant l’entrée. Il faut ensuite compter 1 h 30 environ pour rejoindre le centre-ville. Repérez à l’avance où se situe votre hébergement et signalez-le au chauffeur qui se rapprochera au plus près.

L’île de Santa Cruz, plaque tournante des Galápagos

L’île de Santa Cruz, plaque tournante des Galápagos
© Marcos - stock.adobe.com

Santa Cruz est la plus peuplée et la plus fréquentée des îles de l’archipel. Puerto Ayora, port situé au sud de l’île, est d’ailleurs la ville la plus importante des Galápagos.

Si l’authenticité des lieux est quelque peu mise à mal par le développement démographique et touristique, elle reste une ville balnéaire agréable, décontractée, et un lieu clé pour organiser son séjour. On y trouve des dizaines d’hébergements, restaurants, bars et de nombreuses agences proposant des excursions à la journée ou des croisières sur plusieurs jours (voir ci-dessous Fiche pratique). C’est aussi d’ici que l’on part pour les îles voisines (2 bateaux par jour pour Isabela et pour San Cristobal, un tôt le matin et un en début d’après-midi). Sur le port, ne manquez pas le spectacle des lions de mer, squatteurs de bancs et bateaux !

Santa Cruz offre de nombreuses excursions et lieux à découvrir, pour quelques heures ou à la journée. Passez par une agence (comparez les prix avant) ou, mieux, offrez-vous un guide à la journée. Attention, pas de location de voiture ou de scooter aux Galápagos.

Plage de Tortuga Bay © donyanedomam - stock.adobe.com

Parmi nos activités préférées :

- Observation des tortues géantes à la réserve d’El Chato, à 22 km au nord-ouest de Puerto Ayora.

- Rencontre avec les iguanes marins, les oiseaux et les tortues marines notamment sur la magnifique promenade de Tortuga Bay (à 1 h de marche à l’ouest de Puerto Ayora, dans la continuité de la rue Charles Binford).

- Surf à la playa Brava à Tortuga Bay.

- Baignade à la bahia Mansa à Tortuga Bay ou à la playa El Garrapatero (à 25 km au nord-est de Puerto Ayora).

- Découverte à pied de la nature, splendide et luxuriante, à travers les plages de sable blanc du littoral : Tortuga Bay, bahia Mansa et playa El Garrapatero.

- Visite des tunnels de lave à Cueva Gallardo, à 7 km de Puerto Ayora (attendez-vous à en prendre plein les yeux grâce aux différentes nuances de vert et aux strates de végétation à l’intérieur des terres !).

Au port de Puerto Ayora © rpbmedia - stock.adobe.com

Coup de cœur : chiller au port de Puerto Ayora

Ne passez pas à côté du port de Puerto Ayora : nurserie à requins, cantine pour les pélicans, dortoir pour les lions de mer, c’est un véritable spectacle faunistique ! C’est d’ici aussi que vous pourrez prendre un taxi-bateau pour gagner la jolie plage de sable blanc de Los Alemanes.

Continuez à pied pendant 10 minutes en empruntant le sentier fléché Las Grietas. Une belle balade à travers la mangrove, qui vous emmène à un petit canyon où l’on peut se baigner. Très prisé et avec des horaires d’ouverture (fin à 17 h environ). Mais le détour vaut le coup d’œil !

Vélo à Santa Cruz © Maridav - stock.adobe.com

Conseils :

- Pour se déplacer sur l’île, plusieurs moyens s’offrent à vous : pour les plus sportifs et les courtes distances, la location de vélo est possible (les agences et certains hébergements offrent ces services). Pour les plus longues distances (El Chato, plage de Garrapareto), mieux vaut opter pour les taxis : les Galápagos, ce ne sont pas les Pays-Bas – certaines montées sont assez rudes – et les températures peuvent être élevées, même tôt le matin. Il existe certains bus, qui assurent notamment la liaison Puerto Ayora/aéroport. Sinon, optez pour une excursion avec agence ou un guide privé à la journée.

- Pour rejoindre une île voisine (San Cristobal, Isabela), achetez votre ticket le plus rapidement possible (même s’il y a plusieurs bateaux, il n’y a que 2 départs par jour) auprès d’une agence locale. Toutes pratiquent le même prix, mais pour  des bateaux de différentes tailles et confort. Le jour J, présentez-vous une demi-heure en avance en vous assurant que votre sac ne contient rien d’organique ni de cailloux. Vérifiez vos chaussures de rando et vos tentes : zéro trace de terre dessus (on a vu certaines chaussures être « confisquées » aux contrôles !). Rappelez-vous : vos sacs seront fouillés au départ et à l’arrivée de chaque île.

San Cristobal, l’île baba cool

San Cristobal, l’île baba cool
Puerto Baquerizo Moreno © Fotos 593 - stock.adobe.com

Deuxième île la plus peuplée après Santa Cruz, San Cristobal n’attire pas les foules de touristes et garde donc une certaine authenticité. Atmosphère à la cool dont on aime s’imprégner, notamment dans les ruelles de Puerto Baquerizo Moreno, ville principale située à l’ouest de l’île.

Ici, véritable spectacle de la nature : les lions des mers envahissent la promenade du front de mer (Malecon), que ce soit sur la plage, le ponton ou même les bancs publics. Ajoutez à cela quelques iguanes marins qui se baladent sur les trottoirs, des pélicans postés sur les balustrades et des fous à pattes bleues colonisant les rochers du port… On en prend plein les yeux !

Playa Mann © Maridav - stock.adobe.com

Dans un cadre plus sauvage, possibilité d’observer cette faune à :

- Playa La Loberia, à 30 minutes à pied, au sud de l’aéroport. Idéale pour le snorkelling, la plongée et même le surf !

- Le Cerro Tijeretas, petit mirador à 20 minutes à pied au nord du centre-ville (accessible par un sentier aménagé au départ du centre d’interprétation). Il permet de prendre un peu de hauteur et d’apprécier la vue sur le port et les baies. Jolie balade à travers cactus et arbustes où l’on peut facilement observer frégates et cormorans.

- Playa Mann, toujours au nord de la ville. Plage familiale et populaire. Posez donc votre serviette parmi les lions de mer !

- Playa Punta Carola, plus intimiste. Idéale pour l’apnée et le surf.

Sentier à San Cristobal © Guadalupe Polito - Shutterstock

Coup de cœur : tout savoir sur la faune et la flore des Galápagos 

Le centre d’interprétation, situé au nord de la ville, sur l’avenue Alsacio Northia, est un lieu bourré d’informations sur la faune, la flore, l’histoire, les enjeux écologiques et économiques des Galápagos. Gratuit, panneaux explicatifs en espagnol et en anglais… Bien fait.

Conseils :

Beaucoup de balades partent de Puerto Baquerizo. Les sentiers sont pour la plupart bien aménagés, mais certains traversent des rochers de lave, ce qui nécessite de bonnes chaussures. N’oubliez jamais vos masque, palmes, tuba, et si vous avez des jumelles… prenez-les ! Les promenades, les criques et les plages regorgent d’une faune riche et variée.

Isabela, la plus authentique et la moins touristique des Galápagos

Isabela, la plus authentique et la moins touristique des Galápagos
Puerto Villamil © RPBaiao - Shutterstock

Notre île préférée ! Avec ses 130 km de long et ses 82 km de large, Isla Isabela est la plus grande île de l’archipel. C’est aussi la moins peuplée des trois principales, et donc la plus sauvage ! Ici, encore une fois, tout se concentre autour du village Puerto Villamil, petit bled aux rues en terre battue. Un séjour loin des foules, baigné dans une atmosphère zen et authentique (on a l’impression qu’ici rien n’a bougé ces 30 dernières années).

Depuis le port, on rejoint Puerto Villamil par une route pavée de 1 km (possibilité d’y prendre un taxi) et on atterrit dans ce petit village, s’étendant le long d’une belle plage de sable blanc. Pour s’y loger, mieux vaut s’y prendre à l’avance et se dégoter, pour les plus chanceux, une petite adresse les pieds dans le sable !

Baie de la Concha Perla © Thomas Jastram - stock.adobe.com

Dans le village, pas grand-chose à faire (à part se la couler douce en bord de mer, et c’est déjà pas mal). Mais les environs regorgent de sites à voir et à explorer :

- La Concha Perla, juste à la sortie du port : une petite baie cachée au milieu d’une mangrove. Pour y accéder, il suffit de suivre les passerelles, d’enjamber toute une colonie de lions de mer affalés en plein milieu du chemin et d’accéder au ponton menant à l’eau. Souvent bondé. Mais le lagon est suffisamment grand pour ensuite s’éloigner une fois dans l’eau. On y observe iguanes marins, manchots, et même des petits requins. N’oubliez pas vos masque et tuba !

- Le Flamingo Lagoon, juste à la sortie ouest du village, à la fin de l’avenue Antonio Gil. Un circuit aménagé qui s’enfonce dans la mangrove et longe des petits lagons salés où pêchent les flamants roses. Une jolie balade d’une petite heure, à l’ombre des arbres.

Muro de las Lagrimas © nok3709001 - stock.adobe.com

- Toujours dans la même direction (suivre la continuité de l’avenue Antonio Gil), vous déboucherez sur un chemin de terre et de sable longeant la plage et menant à l’entrée du parc Los Humedrales (gratuit, accessible après enregistrement aux heures d’ouverture 6 h-18 h). Petit conseil, partez tôt sur la route et munissez-vous d’assez de réserves d’eau !

Le sentier principal s’enfonce ensuite dans une végétation et des paysages variés : mangrove, jungle, zone volcanique désertique… Il n’est pas rare d’y croiser des tortues géantes en totale liberté ! Nombreux points d’intérêt et sur le chemin : playa del Amor, tunel del Estero, observatoire Cerro Orchilla... avant d’arriver 6 km plus loin au Muro de las Lagrimas (mur des larmes).  Un mur de 10 m de haut et de 120 m de long en pierre, perché sur une colline aride ! 

C’est un vestige du lourd passé de l’île : jusqu’en 1959, Isabela était une colonie pénitentiaire et le mur des larmes, une punition, pour les prisonniers. Aucun but dans cette construction, juste un châtiment, parfois mortel, de devoir soulever inlassablement des rochers. Un lieu qui ne laisse pas insensible, lorsque l’on imagine ce qu’ont subi les prisonniers de l’époque.

Volcan Sierra Negra © estivillml - stock.adobe.com

- Autre option, à la sortie de l’avenue Antonio Gil : prendre le sentier de droite qui vous mènera, 1 km plus loin, au centre d’élevage et de reproduction des tortues, le Centro de Crianza. Gratuit, avec de nombreux panneaux explicatifs.

- Pour les amateurs de grands espaces, partez avec un guide sur la route des volcans Sierra Negra et Chico, encore actifs ! Une belle randonnée d’environ 16 km, qui vous fera traverser des paysages splendides, à la fois lunaires et foisonnants de végétation (un mix assez surprenant !). Bonnes chaussures conseillées.

Los Tuneles © rpbmedia - stock.adobe.com

Coup de cœur : une excursion à Los Tuneles

Formations volcaniques spectaculaires faites d’arches, de tunnels et d’îlots, Los Tuneles est un site magnifique et un observatoire privilégié pour rencontrer une faune locale incroyable et abondante : raies mantas, requins, hippocampes, tortues marines, manchots, fous à pattes bleues, lions de mer… Immanquable ! Prévoir une grosse demi-journée pour cette excursion, incluant le trajet bateau, l’équipement de plongée (palme, masque, tuba…), et le repas.

Pour les budgets plus serrés, optez pour une excursion aux Las Tintoteras, moins loin (à 20 minutes en bateau) donc moins cher. De belles observations à faire malgré tout !

Conseils :

La meilleure solution pour se déplacer d’un site à un autre : le vélo. Nombreuses agences dans le centre. Pensez juste à tester le matériel avant de partir sur les sentiers. Et n’oubliez pas d’emporter de l’eau, beaucoup d’eau même.

Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos pratiques dans le Routard Équateur, Galapagos en librairie.

Consulter notre guide en ligne Galápagos

Comment y aller ?

Pour atteindre l’archipel, l’avion est la seule solution, au départ de Quito ou de Guayaquil, en Équateur. Il faut compter entre 1 h 30 et 3 h de vol. Attention au changement d’heure : aux Galápagos, il faudra reculer votre montre de 1 h par rapport à l’Équateur.  Trouvez votre billet d’avion

Quand y aller ?

De janvier à mai, c’est la saison des pluies, avec des averses régulières, mais aussi de longues périodes ensoleillées. C’est la meilleure époque pour visiter les Galápagos.

Combien de temps faut-il ?

Une semaine minimum est conseillée pour faire le tour des 3 îles. Cette période peut être prolongée à bien plus, surtout si l’on se rajoute des activités de plongées, des excursions d’autres îles. Nombreuses agences proposant des circuits croisières, permettant de visiter l’archipel facilement, sans perdre de temps. Mais cela reste cher !

Comment organiser son séjour ?

Pour les plus gros budgets et ayant un temps restreint, possibilité de passer par des agences via internet. Organisation des différents transferts entre les îles, des activités, des visites…

Pour les plus petits budgets, les nombreuses agences à Santa Cruz permettent d’organiser dès votre arrivée aux Galápagos votre séjour. Attention juste aux périodes pleines, où la demande peut être importante et les excursions déjà remplies. Conseil : prenez le temps le premier jour de réserver tous vos transferts et activités pour ne pas perdre de temps par la suite.

RAPPEL : Attention, pas de location de voiture ou de scooter aux Galápagos !

Pour ceux qui souhaiteraient visiter l’archipel par leurs propres moyens, impossible de le faire sans guide. Le mieux est donc de passer par une agence et de s’offrir une excursion à la journée ou une croisière sur plusieurs jours pour les plus gros budgets.

Pour vous aider, voici notre agence préférée aux Galápagos :

Sharksky : créée par Aline, une Française tombée amoureuse des Galápagos, l’agence Sharksky propose des séjours sur différents thèmes (plongée, aventure, mixte), de différentes durées, de différents standings (choix hôtel économique ou plus élaboré) à des prix très doux. Son secret : les nuits se passent sur les îles, réduisant ainsi considérablement les coûts. Équipe francophone, réactive et à l’écoute, organisation dynamique et bien rodée… Le top !

Réservez votre hôtel aux Galápagos 

Texte : Nicolas George

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