Espagne : Cordoue, le melting-pot andalou

Espagne : Cordoue, le melting-pot andalou
Cordoue © Pierre Violet - stock.adobe.com

À l’image de l’Andalousie, Cordoue, c’est l’Espagne et bien plus encore : un melting-pot de civilisations. Romains, musulmans, juifs, catholiques… tous ont laissé leurs traces dans cette ville où les trois grandes religions monothéistes cohabitèrent en paix. Symbole de la ville, la mosquée-cathédrale est d’ailleurs l’un des témoignages les plus éloquents du syncrétisme à la mode andalouse.

Mais loin d’être figée dans l’histoire, Cordoue est tout simplement une ville où il fait bon vivre. Derrière les murs blanchis à la chaux et gorgés de soleil, les patios fleurissent à tous les coins de ruelle. Les pots de céramique débordent de fleurs et les fontaines glougloutent : un décor enchanteur aux airs de jardin d’Éden.

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La mosquée-cathédrale de Cordoue, fusion de cultures

La mosquée-cathédrale de Cordoue, fusion de cultures
Mosquée-cathédrale de Cordoue © Marie Borgers

Construite au milieu des champs fertiles de la vallée du Guadalquivir, Cordoue fut dès le 8e siècle un centre culturel florissant. Elle fut capitale d’Al-Andalus, ces territoires de la péninsule ibérique conquis par les Maures, puis capitale du califat des Omeyyades. Sous la domification musulmane, d’innombrables palais virent le jour, ainsi que des hammams (bains maures) et près d’un millier de mosquées. Ce fut pour Cordoue un âge d’or. Son rayonnement était tel qu’elle rivalisait avec les splendeurs de Constantinople, Damas et Bagdad.

Monument emblématique de Cordoue, la Mezquita-Catedral (mosquée-cathédrale) compte parmi les monuments les plus atypiques et émouvants d’Andalousie. Construite par les Omeyyades, elle marque l’apogée de la civilisation islamique sur la péninsule ibérique, et figure parmi les plus grands édifices islamiques d’Occident.

Les Rois Chrétiens transformèrent la Grande Mosquée en église, avant qu’elle ne soit promue au rang de cathédrale. Synthèse de cultures et de styles, ce monument résume à lui seul toute l’histoire de Cordoue. Les Cordouans ont aujourd’hui coutume de dire qu’elle est la seule mosquée au monde où l’on peut écouter de l’orgue !

Cour des orangers © Marie Borgers

Le mur d’enceinte s’ouvre sur la cour des orangers (patio de Los Naranjos), délicieux préambule à la visite. C’est ici que se pratiquaient les ablutions. Entre des fontaines grillagées de style mudéjar et baroque, le patio est toujours planté d’orangers, palmiers et cyprès. Entre les arbres courent encore les vestiges de canaux d’irrigation inspirés des techniques arabes. La cour est dominée par le clocher Renaissance, qui a repris la structure du minaret.

L’intérieur de la mosquée-cathédrale est un palimpseste des religions et un conservatoire de styles d’architectures : mauresque et omeyyade, puis, dans la cathédrale centrale, gothique, Renaissance, baroque et enfin maniériste.

Quelques éléments de construction de la basilique wisigothe d’origine restent visibles. Les décorations sont saupoudrées de notes romaines et byzantines. Dans la splendeur du califat (au 8e siècle), la mosquée adopta le style omeyyade. Alors qu’elle figurait parmi les plus grandes mosquées du monde, son architecture servit de modèle. Son minaret, notamment, inspira ceux de Séville et de Marrakech.

Et la mosquée devint cathédrale…

Et la mosquée devint cathédrale…
Mosquée-cathédrale de Cordoue © Marie Borgers

Nouveau retournement de l'histoire : en 1236, Cordoue fut reprise par les troupes de Ferdinand III de Castille : l’une des étapes ultimes de la Reconquista. Les Rois Chrétiens transformèrent la Grande Mosquée en cathédrale. L’édifice se convertit aux styles gothique, Renaissance et baroque, dans le respect de l’architecture islamique.

Une fois à l’intérieur, une forêt de colonnes de marbre et d’albâtre entoure la chapelle centrale. Chacune des quelque 900 colonnes est surmontée d’une double rangée d’arcades bicolores, rayées de blanc et de rouge. Les arcs en fer à cheval sont un signe distinctif du califat omeyyade. Ne disposant pas de colonnes suffisamment hautes pour rivaliser avec la hauteur des mosquées de Damas, les bâtisseurs optèrent pour une double rangée d’arcs, ce qui permit de gagner en hauteur.

Derrière la maqsura, un espace privé de la salle de prière, le mirhab de style byzantin est le lieu le plus sacré de la mosquée, l’un de ses joyaux. Sa coupole est sertie de mosaïques, céramiques et marbres multicolores, aux motifs végétaux : arbres de vie, grenades, palmiers, jasmins, fleurs de lys, pommes de pin….

Mosquée-cathédrale de Cordoue © Marie Borgers

Du fait de l’imprécision des instruments de mesure à l’époque, la mosquée n’est pas tout à fait orientée vers la Mecque. Mais devenue une sorte de Mecque en Occident, elle servit de référence pour l’orientation d’autres mosquées sur le Vieux Continent.

Aménagée en lisière de la forêt de colonnes, la cathédrale vient rompre les perspectives des colonnes. La pénombre laisse place à la luminosité de la coupole, et la bichromie des colonnes à la blancheur des stucs mudéjars. La cathédrale allie les styles gothique, Renaissance et baroque.

Pour l’anecdote, 16 colonnes furent détruites au centre de la mosquée en vue de l’aménagement de la première chapelle des Rois Chrétiens. Charles Quint, qui avait pourtant donné son accord pour cette transformation, s’en désola en découvrant les lieux. Il aurait déclaré : « Vous avez détruit ce qui était unique au monde pour construire ce qui se voit partout. » Tout est relatif…

L’Alcázar et l’héritage des Rois Chrétiens

L’Alcázar et l’héritage des Rois Chrétiens
© Marie Borgers

En pleine Reconquista, c’est depuis Cordoue que les Rois Catholiques préparèrent la reprise de Grenade, dernier bastion musulman tombé en 1492. Outre la conversion de la mosquée en cathédrale, les Rois Chrétiens restaurèrent le pont romain et les murailles romaines, et bâtirent de nouvelles constructions défensives.

Ils édifièrent l’Alcázar des Rois Chrétiens, le monument emblématique de la Cordoue catholique. Ce palais-forteresse de style mudéjar s’élève en surplomb du fleuve Guadalquivir. Il vécut les grandes heures de la cour des Rois Catholiques, accueillit cérémonies officielles et réceptions, avant de devenir le siège de l’Inquisition. La forteresse se compose du donjon, de la tour de l’Inquisition, carrée et crénelée, d’une chapelle baroque du 17e siècle, de bains mudéjars et d’une floppée de patios.

Les jardins de l’Alcázar promettent une délicieuse promenade entre eau et végétation. Les bassins rectilignes sont encadrés par des rangées de cyprès. Ils sont bordés de bosquets d’orangers, de jardins de plantes médicinales et de carrés de lobélies, reconnaissables à leur couleur bleu outremer. Un havre de sérénité en pleine ville.

La Judería, le quartier juif de Cordoue

La Judería, le quartier juif de Cordoue
Quartier de La Judería © Marie Borgers

Retour dans les ruelles étroites et biscornues de la vielle ville. La Judería, l’ancien quartier juif, s’étend tout autour de l’ancienne mosquée-cathédrale. Des murailles viennent ceinturer ce dédale de ruelles et de passages. Au 10e siècle, la communauté juive séfarade de Cordoue était la plus importante du monde ibérique. Elle contribua au rayonnement culturel et à la prospérité de la cité.

La calleja del Pañuelo (ruelle du Mouchoir) est une ruelle large de 75 cm à son passage le plus étroit. Elle mène à la place homonyme, l’une des plus petites places du monde, toute mignonne sous son arbre dont le feuillage chatouille les murs.

Un peu plus loin, la petite synagogue du 13e siècle est une perle de style mudéjar. Les murs portent des inscriptions en hébreu, autrefois recouvertes d’enduit après l’expulsion des juifs au 15e siècle. Elle est la seule synagogue encore préservée en Andalousie, et l’une des trois subsistant en Espagne (les deux autres étant à Tolède). La synagogue servit ensuite d’hôpital, de siège de la corporation des cordonniers, et d’école.

Synagogue de Cordoue © Marie Borgers

Le quartier de la Judería perpétue un artisanat typiquement local : le guadamecí ou guadamacile, initialement venu d’Afrique du Nord. Le travail du cuir est l’un des artisanats les plus anciens d’Andalousie, et l’une des fiertés de Cordoue. Le cuir est tanné et peint, gravé de motifs végétaux ou géométriques, puis orné de feuille d’or ou d’argent.

Les techniques de travail du cuir sont héritées de celles des Omeyyades, qui le travaillaient déjà à des fins ornementales. N’oublions pas que Cordoue fut réputée pour sa tradition de cordonnerie. On lui doit le mot « cordonnier » !

Aujourd’hui encore, les artisans réunis en guilde continuent de dorer, polychromer et ferrer les cuirs. Le guadamacile sert à la décoration d’étuis, de chaussures, gants, sacs, coffres… Les techniques et créations sont à découvrir au Museo del Guadamecí Omeya.

Les patios, pépites cachées de Cordoue

Les patios, pépites cachées de Cordoue
Patio du Palais de Viana © Marie Borgers

À Cordoue, les fleurs sont partout : en pots, tapissant les murs des maisons, en jardinières sur les balcons en fer forgé, en jarres ou en parterres à l’abri des patios, sur les arbres fruitiers des bosquets... Les rues se présentent comme un avant-goût des patios. Les façades blanchies à la chaux sont incrustées de faïences de couleurs. Des pots de fleurs sont attachés aux murs en grappes plus ou moins anarchiques.

Pour découvrir les patios, pépites cachées de Cordoue, il faut pousser les portes cochères. Fleurons de l’architecture populaire andalouse, les patios de Cordoue sont réputés pour être parmi les plus beaux d’Andalousie. Ils ont pour maîtres mots fraîcheur et quiétude, luxuriance et raffinement.

Certaines maisons ont un vestibule, héritage musulman. Sous les porches, dans les courettes secrètes et les patios, les sols sont revêtus de pavages de pierre à motifs, véritables mosaïques de pierres polies, qui font office de climatisation naturelle.

C’est aux Romains que l’on doit la tradition méditerranéenne des patios, perpétuée ensuite par les Arabes. Les bâtiments d’habitation et les pièces de vie s’agencent autour d’une cour centrale à ciel ouvert. Les patios protègent du soleil et de la chaleur, ainsi que des regards, tout en offrant un espace extérieur ombragé.

Patio à Cordoue © Marie Borgers

Les patios revêtent divers styles (patio populaire, seigneurial, ornemental, monumental…) et diverses fonctions. Certains servaient de lieux de repos ou de vie, d’autres d’espace de travail ou de stockage, de jardin d’agrément, d’apparat ou de plantes médicinales. Certains patios sont ainsi aménagés en cour intérieure. D’autres au contraire laissent toute latitude au végétal, ce qui leur donne des airs de jardin.

Avec leurs fleurs en pagaille, les patios jouent une symphonie de couleurs et de senteurs. Le manque d’espace entre les ruelles de la vieille ville donne lieu à des murs semi-végétalisés, ornés de pots de céramique chargés de fleurs. Entre les lignes de décoration en azulejos, les fenêtres fermées par des grilles en fer forgé et les galeries à étages, la couleur bleu Majorelle des pots contraste avec la blancheur des murs. Bégonias, pétunias, œillets, géraniums, glycines, rosiers, bougainvillées déclinent les palettes de bleu et de rouge, de fuchsia, violet et bleu Majorelle.

Dès 1918, les Cordouans ont commencé à ouvrir leurs patios au public. Depuis 1921, chaque année au joli mois de mai, la ville organise un concours de patios fleuris. Les propriétaires ornent leurs cours et leurs façades afin de remporter un prestigieux prix offert par la mairie. La fête des patios figure désormais sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Les plus beaux patios de Cordoue

Les plus beaux patios de Cordoue
Palais de Viana © Marie Borgers

Le quartier de l’Alcázar Viejo (le Vieil Alcázar) concentre les plus beaux patios, et l’on en trouve aussi de très beaux spécimens anciens dans la Judería et aux abords de la mosquée-cathédrale.

Mais le palacio de Viana est à lui seul un florilège de patios. Demeure seigneuriale et hôtel particulier, il abrite entre ses ailes et ses dépendances pas moins de 12 patios, soit la plus belle collection de patios de Cordoue. Ils lui valurent même le surnom de « musée des patios ».

C’est parti pour un voyage sensoriel, dans lequel chaque patio a son caractère. Dans la décoration tout d’abord : ceinture d’arcades ou murs végétalisés, bassin à nénuphars ou fontaine, faïence décorative ou tonnelle, puits ou abreuvoir.

Les patios livrent de larges éventails d’espèces végétales et florales qui jouent la carte des assortiments chromatiques. Les cyprès et les arbres fruitiers – essentiellement orangers et palmiers dattiers – dessinent des ombres sur les carrés d’herbes aromatiques et sur les parterres de fleurs. Posées sur des dallages en pierre, des fontaines glougloutent. Dans ce royaume de délicatesse et de silence tout juste troublé par le bruissement de l’eau des fontaines, romantisme assuré !

Outre ses patios, le palacio de Viana reflète le mode de vie de la noblesse au 15e siècle, au fil de pièces largement meublées et décorées. Les nobles et seigneurs s’adonnaient au collectionnisme. Sous des plafonds à caissons de styles mudéjar ou maniériste, le palais abrite donc des collections d’œuvres d’art : meubles anciens, peintures, tapisseries, céramiques, faïences, porcelaines…

Madinat al-Zahra

Madinat al-Zahra
Madinat al-Zahra © Marie Borgers

En périphérie de Cordoue, la ville-palais de Madinat al-Zahra a été construite à la gloire d’Abd al-Rahman III. Au 10e siècle, cet émir s’attribua le titre de calife des Omeyyades de Cordoue. Selon la coutume, tout calife nouvellement nommé se devait de faire construire une nouvelle ville palatiale. C’est ainsi que sortit de terre Madinat al-Zahra, littéralement la « ville qui brille » ou « ville étincelante ». Le choix de l’emplacement ne doit rien au hasard : au pied de la montagne, dominant la vallée du Guadalquivir, avec vue sur Cordoue.

Cordoue avait alors une vocation de centre religieux, tandis que Madinat al-Zahra faisait office de centre politique et de siège du pouvoir administratif. La cité accueillit jusqu’à 20 000 habitants, mais son règne ne fut que de 8 décennies, jusqu’à l’effondrement du califat de Cordoue. Un musée présente des objets retrouvés lors de fouilles sur le site, et un film en images de synthèse montre des reconstitutions de bâtiments et de scènes de vie.

Madinat al-Zahra © Marie Borgers

La cité palatiale est construite en terrasses : résidence du calife, salles de réception, bâtiments administratifs, places publiques, mosquée, maisons d’habitations, hammams et haras sont entrecoupés de jardins suspendus et de bassins. Le calife vivait dans les résidences de l’Alcázar, où s’épanouissait aussi la cour, à proximité des bâtiments administratifs. La médina se situe sur une autre terrasse, en contrebas de l’Alcázar. Autre mention spéciale pour la casa Ya’far, jadis l’une des plus belles maisons seigneuriales, certainement propriété du Premier ministre. On foule encore son sol de marbre blanc.

Escapade à Priego de Córdoba

Escapade à Priego de Córdoba
Priego de Córdoba © Marie Borgers

Si vous venez à Cordoue depuis Grenade par la route, Priego de Córdoba fait office de charmante escale. Perchée sur une falaise du parc naturel de la Sierra Subbética, cette bourgade typiquement andalouse conserve les coutumes, l’architecture et l’artisanat de la région. Des maisons blanchies à la chaux s’alignent dans un centre historique médiéval. Elles s’ouvrent sur de lourdes portes en bois aux heurtoirs massifs, et les fenêtres sont fermées par des grilles en fer forgé.

Priego de Córdoba est réputée pour ses demeures seigneuriales, et surtout pour ses églises baroques. Dans les ruelles sinueuses du quartier de « la Villa », d’origine musulmane, les petits églises et ermitages dressent un panorama des courants du baroque : primitif, néoclassique, flamboyant, rococo… Seule constante : l’exubérance décorative.

Ce marathon d’architecture vaut bien une pause sur les bancs qui entourent la fontaine du Roi, aux influences maniéristes, baroques et néoclassiques. Un lieu de vie et de rendez-vous depuis le 16e siècle. Pas moins de 139 robinets crachent de l’eau dans plusieurs bassins en terrasses.

Avec ses ruelles et ses placettes, Priego de Córdoba est un jardin ouvert. Des pots de pélargoniums, des fleurs aux couleurs chaudes, qui ressemblent à s’y méprendre aux géraniums, s’accrochent aux murs d’un blanc étincelant. Au sortir des ruelles, le Balcón del Adarve surplombe un paysage andalou où l’olivier est roi.

Fiche pratique

Retrouvez toutes les infos, bons plans et adresses dans le Routard Andaloousie.

Pour préparer votre séjour, consultez notre guide en ligne Andalousie.

Office espagnol du tourisme

Comment aller à Cordoue?

Vols pour Séville avec Transavia depuis Paris tous les jours de la semaine : 2 fois les lundis, mercredis et vendredis, 3 fois les mardis, jeudis et dimanches ; à partir de 38 € TTC l’aller simple. Trouvez votre billet d’avion

Un TVG (AVE) relie Séville à Cordoue en 45 minutes.

Bonnes adresses 

Apartamento Barroso Centro : Calle Barroso, 5. Dans une ruelle de la Judería, à 5 minutes à pied de la mosquée-cathédrale, une porte cochère cache un manoir du 17e siècle devenu appart-hôtel. Les appartements sont répartis sur 2 niveaux autour d’un patio. La décoration contemporaine allie blanc, bleu pétrole et nuances de gris. Fonctionnels, les appartements sont dotés de kitchenettes bien équipées. Ascenseur et clim.

Casa Palacio Bandeloro : Calle Torrijos, 6. Dans ce palais du 16e siècle situé dans la Judería, 7 salons sont répartis autour de 2 patios. On y sert une cuisine traditionnelle cordouane, dans la lignée gustative d’Al-Andalus : salmorejo (version cordouane du gazpacho à base de tomate et de pain, saupoudrée d’œufs durs émiettés et de morceaux de jambon ibérique), bacalao (morue ou cabillaud), rabo de toro (queue de taureau à la sauce au vin), joue de porc, flamenquín (rouleau frit à base de jambon serrano et d’échine de porc). Autant de plats servis avec des vins de la vallée du Guadalquivir.  En apéro, des dégustations de vins locaux sont proposées dans le cellier aussi appelé « sacristie », une cave à vins aux murs de pierre habillés de barriques. 

Palais du Bailío et restaurant Arbequina : Calle Ramírez de las Casas Deza, 10-12. Cette ancienne maison d’aristocrates du 16e siècle a été construite sur les vestiges d’une ancienne maison romaine du 1er siècle ap. J.-C. Une piscine extérieure est aménagée dans l’un des 4 patios, délicieusement arboré d’arbres fruitiers (les orangers régnant en maîtres), et saupoudré de plantes aromatiques. Une belle curiosité : l’hôtel dispose de bains romains intérieurs. Pour les gourmets, des plats entre tradition et avant-garde sont servis dans plusieurs salles : salons mudéjars ornés de fresques, patio avec sol en plexiglas au-dessus des vestiges des anciens thermes romains…

Taberna Puerta Sevilla : Calle Postrera, 51. La maison plus de 2 fois centenaire est nichée dans la Puerta Sevilla, sur les remparts arabes de Cordoue. Les Cordouans se retrouvent dans le patio central, debout autour de tables hautes, à picorer des tapas en refaisant le monde jusque tard dans la nuit. Petits salons intimes et charmants balcons sont disposés tout autour du patio ombragé. Au menu, les classiques andalous revisités et modernisés : filet de porc ibérique, bar cuit au feu de bois, bacalao (morue) cuite au four, foie gras à l’amande…

-Taberna del Río : C/ Enrique Romero de Torres, 7. Sur les rives du fleuve Guadalquivir, à 2 pas du pont romain, cette taverne fait la part belle aux produits de saison. Elle sert les classiques la cuisine traditionnelle andalouse : salmorejo, aubergines frites, croquettes de puchero, flamenquín, mazamorra (dessert à base de maïs mélangé à du lait et du sucre)… Belle sélection de vins.  Aux beaux jours, le restaurant investit les rives du Guadalquivir, la terrasse reste pleine jusque (très) tard dans la soirée (la nuit). Mention spéciale pour le toit-terrasse, l’un des rooftops les plus sympas de Cordoue.

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Que faire, où sortir à Cordoue ?

-Spectacle équestre « Passion et charme du cheval andalou » : Calle Caballerizas Reales, 1. Dans les écuries royales de Cordoue, un spectacle équestre de 70 minutes met en scène des chevaux andalous, pure race espagnole. Les numéros couvrent plusieurs disciplines : figures de coordination de chevaux andalous, exercices de dressage, acrobaties, maniement de la garrocha (lance servant au vaquero à trier et diriger les troupeaux de taureaux), et une pointe de flamenco.

Texte : Marie Borgers

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