Jamaïque, au pays de Bob Marley
Cap à l’ouest, cap au sud
Le bout de la Jamaïque n’est plus bien loin. Une bonne grosse heure de route et voilà Negril, troisième station balnéaire du pays, étalée entre les 6,5 km de l’emblématique Seven-Mile Beach, et les falaises de West End, où les hippies des Seventies ont laissé la place aux buveurs de bière attroupés au Rick’s Café pour le saut de l’ange.
À vrai dire, la côte sud a plus de charme, surtout du côté de Treasure Beach, où les vendeurs d’herbe et de bibelots, toujours trop insistants, se volatilisent enfin. Ici règnent la débonnaire Charmaine vendant « la Red Stripe la plus fraîche de la ville » derrière le comptoir en bois de son Blessed shop et les parties de dominos endiablées sous l’auvent de palme d’Eggy’s. Jerk chicken incendiaire, lobster ou conque grillée, bercés par le ressac sur l’étroite bande de sable gris, qui dit mieux ? On s’oublie ici un jour, deux jours, toujours.
Pas bien loin à l’est, à Lover’s Leap, les monts Santa Cruz dévalent d’un coup vers la mer, offrant un panorama à des kilomètres à la ronde. À 530 m au-dessus des eaux, le phare règne ici en maître.
Demain, il sera temps de mettre le cap au large, sur les eaux turquoise, en compagnie des dauphins, pour aller s’amarrer aux pontons de fortune du Pelican Bar, tout de bric, de broc et de bois flotté. Drôle de troquet, arrimé à un imperceptible écueil, au défi des ouragans ! Difficile de faire plus frais : le poisson grillé est pêché au pied des pilotis… Mais rien n’interdit de chausser un masque pour aller le titiller en live.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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