Jamaïque, au pays de Bob Marley
La côte touristique : tournez-lui le dos !
La côte centrale fait dans le tourisme de masse. À Ocho Rios, à Montego Bay, les plages et le front de mer ont disparu sous l’assaut des complexes hôteliers et des boutiques. Les centres et les banlieues se barricadent par peur de la délinquance. En toile de fond, ziplines (tyroliennes), zoos et parcs à dauphins (swim with the dolphins) vendent leur part de rêve tropical aux croisiéristes. Même Oracabessa, où vécut longtemps Ian Fleming, et sa minuscule James Bond Beach sont une déception.
Il reste toutefois un arrière-pays luxuriant, truffé de rivières sauvages. Voilà bien le plus beau de la Jamaïque : ces paysages de matin du monde, fruits du relief karstique de l’île, où la végétation exubérante le dispute à la chanson de l’eau.
On peut zapper la descente en radeau de bambou (avec sièges !) de la Rio Grande River et les Dunn’s River Falls envahies au point que l’on s’y donne la main en chaîne humaine pour remonter son lit.
Quelques pépites, malgré tout... Aux Island Gully Falls, on joue au Robinson ou à Tarzan pour une séance de canyoning brut, descendant la rivière de cascatelle en chute, jusqu’à rejoindre le superbe Blue Hole, au bassin émeraude laiteux. Moins ludique mais plus jardin : le Shaw Park Gardens & Waterfall, tout en marches, croulant sous les balisiers pourpres, les oiseaux-de-paradis, pandanus et anthuriums.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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