Le Marais poitevin, au fil de l’eau

Le Marais poitevin, au fil de l’eau
© P Wall - CG 79

En silence, une barque glisse lentement le long du canal, sur un tapis de lentilles d’eau, avant de s’enfoncer, peu à peu, dans un tunnel de verdure…

Telle est la carte postale – qui mérite à elle seule le voyage – du Marais poitevin, la fameuse « Venise verte » que la plupart des touristes retrouvent du côté de Coulon, dans les Deux-Sèvres. Or, cette jungle bocagère ne représente, en fait, qu’une petite partie de ce territoire singulier – labellisé Grand Site de France et Parc naturel régional – qui est la 2e plus grande zone humide de France après la Camargue.

Il faut aller à la rencontre du Marais poitevin, le sillonner des portes de Niort jusqu’à l’océan Atlantique, en musardant à sa guise, sur ses routes, ses chemins de halage et, bien sûr, ses canaux. Découvrir sa diversité, ses beautés naturelles contrastées, sa longue histoire, ses produits et son patrimoine. Le Marais poitevin, c’est tout un univers à explorer.

Prenez surtout votre temps… Cette destination bucolique à souhait se prête tout naturellement au « slow tourisme ». De quoi voir la vie en vert, en toute quiétude, loin, bien loin, du tumulte de la ville…

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Le Marais poitevin, toute une histoire

Le Marais poitevin, toute une histoire
Maison en bord de Sèvre niortaise © Jean-Philippe Damiani

Sans l’homme, le Marais poitevin n’existerait pas. Ce territoire, où la nature semble reine, est, en fait, le fruit de près d’un millénaire de labeur, qui a donné naissance à une exceptionnelle mosaïque de paysages.

Il y a 8 000 ans, le Marais poitevin, qui s’étend sur 110 000 hectares entre Niort et l’Atlantique, aux confins des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Charente-Maritime, était recouvert par la mer. Progressivement, les eaux se sont retirées, laissant la place à une zone marécageuse inhospitalière et souvent inondée.

C’est au 12e siècle que débute vraiment l’histoire du Marais. Les moines de cinq abbayes, situées dans la région, entreprennent d’assainir la zone pour  en exploiter le sol, riche en sédiments pour l’élevage et la culture.  Des digues sont construites pour se protéger de la mer, des canaux sont creusés et  des portes à flot installées pour réguler l’eau. Dès le 13e s, la région voit apparaître ses premiers champs et terres fertiles.

Henri IV intensifie les travaux d’aménagement, en faisant venir des ingénieurs hollandais, spécialistes des polders. La partie occidentale est progressivement asséchée et la culture céréalière s’y développe. La zone orientale éponge les eaux de pluie en hiver et sert de réservoir en été. Mais elle demeure sauvage et insalubre.

Les travaux d’aménagement vont se poursuivre au 19e siècle, sous l’impulsion de Napoléon Ier. Les canaux sont élargis et un système complexe de barrages et d’écluses permet de mieux réguler l’eau de la partie orientale et de la Sèvre niortaise, donnant au Marais poitevin son visage actuel.

À ne pas manquer

La Maison du Marais poitevin, à Coulon (Deux-Sèvres) : visite plus que recommandable pour s’initier à l’histoire et au fonctionnement du Marais et comprendre l’équilibre, à la fois subtil et fragile, de son écosystème. Spectacle audiovisuel et maquette très claire, sans oublier des animateurs qui répondent à vos questions !

Un Marais poitevin, trois visages

Un Marais poitevin, trois visages
Marais mouillé © Jean-Philippe Damiani

Rares sont les territoires affichant une telle diversité sur une si petite superficie. Jungle bocagère impénétrable et labyrinthe de canaux, vastes champs de céréales s’étendant à l’infini, large baie vivant au rythme des marées…

En seulement une vingtaine de kilomètres et 110 000 hectares, le Marais poitevin arbore trois visages radicalement différents, reflets d’une exceptionnelle diversité écologique, géographique et historique.

- Le Marais mouillé 

C’est la partie la plus connue du Marais poitevin, qui s’étend sur le quart du territoire,  essentiellement entre Niort et Marans. Un labyrinthe aquatique où se déploient toutes les nuances de vert. Quelque 3 000 km de canaux, bordés de frênes, d’aulnes et de peupliers, y quadrillent une végétation luxuriante qui forme, par endroits, de véritables tunnels de verdure.

Tapissés l’été de lentilles d’eau, les canaux traversent de splendides paysages bucoliques, à la fois reposants et mystérieux, intemporels et grouillants de vie. En barque ou à bicyclette, c’est un bonheur de parcourir cette « Venise verte » pour observer sa faune et sa flore, en faisant des haltes dans ses ports, ses jardins et ses villages.

- Le Marais desséché

L’exact opposé du Marais mouillé. Ce vaste territoire de 50 000 hectares, qui s’étend à l’ouest du Marais poitevin autour de Marans, est totalement dénué d’arbres.

Les prairies et les champs de céréales, protégés des inondations et de la mer par des digues, se déploient jusqu’à l’horizon, évoquant les plaines de Hollande. Ce paysage singulier, sillonné de grands canaux et ponctué de quelques villages, dégage une sensation d’infini.

- La baie de l’Aiguillon ou le Marais maritime

Ce sentiment d’infini se renforce en arrivant sur les rivages de l’Atlantique. Le paysage change à nouveau radicalement. Aux champs succèdent des prés salés et la vasière de la vaste baie de l’Aiguillon, qui s’étend sur 7 km de diamètre, de la Vendée jusqu’aux portes de La Rochelle. C’est ce qu’il reste du golfe des Pictons qui recouvrait jadis le marais. Un univers marin soumis aux vents et aux marées, carrefour migratoire pour les oiseaux du monde entier.

À visiter, pour  mieux comprendre le Marais poitevin

La Maison du Maître de digues à Chaillé-les-Marais (Vendée), où une exposition retrace l’histoire et le fonctionnement hydraulique du territoire. Film, reconstitution et activités pour les enfants.

Marais poitevin : une flore et une faune exceptionnelles

Marais poitevin : une flore et une faune exceptionnelles
Cigogne, Les Oiseaux du Marais poitevin © Jean-Philippe Damiani

Labellisé Parc naturel régional et Grand Site de France, le Marais Poitevin possède une flore et une faune exceptionnelles. Une richesse qu’il convient de protéger, notamment de l’agriculture intensive. L’époustouflante biodiversité de la 2e plus grande zone humide France repose, rappelons-le, sur un équilibre hydraulique aussi subtil que fragile…

Il faut prendre le temps d’explorer le Marais poitevin – et plus particulièrement sa partie mouillée – pour découvrir son patrimoine naturel : pas moins de 750 espèces végétales, 250 espèces d’oiseaux, une cinquantaine d’espèces de mammifères et une quarantaine d’espèces de poissons.

Caractéristiques du Marais mouillé, les frênes et les aulnes sont plantés sur les bords des canaux pour les stabiliser. Peupliers,  saules, roseaux et tamaris complètent le tableau, ainsi qu’une centaine de plantes différentes.

Au fil de vos balades, vous apercevrez peut-être un héron cendré ou pourpré, un chevreuil, un canard sauvage, un martin pêcheur, voire une cigogne, un cygne ou une loutre. Plus certainement, des vaches, des baudets du Poitou, des ragondins, des libellules, des papillons et autres grenouilles… Quant à l’anguille, autrefois très répandue, elle se fait aujourd’hui plutôt rare dans les canaux.

Grand producteur de crustacés, de poissons et de la célèbre moule de bouchot, le Marais maritime est, quant à lui, une source de nourriture qui attire jusqu’à 150 000 oiseaux migrateurs par an. Un superbe spectacle à admirer dès l’automne, particulièrement depuis la plateforme d’observation de la pointe Saint-Clément, à Esnandes.

À visiter

Parc ornithologique Les Oiseaux du Marais poitevin, à Saint-Hilaire-la-Palud (Deux-Sèvres). Au cœur du Marais mouillé, 8 hectares réservés à la faune locale, et surtout les oiseaux qui s’y baladent en liberté. 70 espèces représentées par quelque 350 volatiles. Possibilité de balades en barque sur les canaux et restauration à base de produits locaux.

Deux-Sèvres : dans les villages du Marais mouillé

Deux-Sèvres : dans les villages du Marais mouillé
Coulon © ADT 79

Le Marais poitevin, ce n’est pas que des animaux et des plantes. Peuplé depuis le Moyen Âge, il compte aujourd’hui près de 200 000 habitants, souvent des passionnés de leur territoire.

Il faut donc partir à leur rencontre, en explorant les adorables villages du Marais mouillé. Situé aux portes de Niort, dans les Deux-Sèvres, Coulon est le plus connu et le plus visité, un vrai décor de carte postale. Disposées en étoile autour de sa belle église romane, les ruelles du village sont bordées de maisons basses et allongées, aux murs blanchis à la chaux et aux volets peints de couleurs vives. Sur les rives de la Sèvre niortaise, des embarcadères  attendent les visiteurs.

Près de Coulon, le ravissant village de La Garette se résume à une rue. On y trouve un habitat typique – et bien conservé – avec des maisons possédant un double accès : l’un donnant sur le canal (avec l’inévitable barque), l’autre sur la rue. 

À Saint-Georges-de-Rex, le promeneur s’amusera à dénicher les quatre lavoirs d’époque ; à Arçais, on flânera sur le port dominé par un beau manoir du 19e s, avant d’embarquer sur une « plate » ou d’emprunter le chemin de halage pour explorer le marais ; à Irleau, on pourra voir l’un des barrages-écluses qui ont rendu la Sèvre navigable avant de faire une balade tranquille jusqu’au Vanneau, qui accueille, chaque année à la fin juillet, un pittoresque  marché flottant.

En Vendée, des trésors du patrimoine

En Vendée, des trésors du patrimoine
Abbaye de Maillezais © Jean-Philippe Damiani

L’histoire a laissé de nombreuses traces dans la partie vendéenne du Marais poitevin, à commencer par les abbayes, qui sont à l’origine de l’aménagement de la région.

Parmi celles-ci, l’abbaye de Maillezais, aujourd'hui en ruines, dégage une atmosphère des plus romantiques, surtout si on l’admire depuis une barque (embarcadère tout proche). Située au cœur du Marais mouillé, l' abbaye de Maillezais, jadis puissante et riche, fut même convertie en cathédrale au 14e s, avant d’être mutilée par les guerres de Religion et sous la Révolution.

Les ruines laissent deviner la splendeur passée de ce sanctuaire, qui mesurait 105 m de long avec des clochers s’élevant à 55 m au-dessus de la région. Si les fouilles archéologiques se poursuivent à Maillezais, le site est bien entretenu et la visite particulièrement inspirante. Des spectacles y sont organisés en été.

Autre merveille à visiter absolument, l’abbaye d’Aliénor, à Nieul-sur-l’Autise, a résisté aux vicissitudes du temps, conservant son église, son cloître et ses bâtiments conventuels. Fondée en 1068, l’Abbaye de Nieul devint abbaye royale au 12e s grâce à Louis VII, époux d’Aliénor d’Aquitaine. Le parcours scénographique, très réussi, utilise les nouvelles technologies (visite 3D de l’abbaye, théâtre optique…) pour raconter l’histoire des lieux.

À quelques kilomètres de là, en bordure du Marais, on ne manquera sous aucun prétexte Fontenay-le-Comte. Ancienne capitale du bas Poitou, cette « ville d’art et d’histoire » possède un patrimoine exceptionnel, notamment de la Renaissance. À cette époque, le rayonnement de Fontenay-le-Comte était tel que François Ier l’avait qualifiée de « fontaine, source jaillissante des beaux esprits », parmi lesquels Rabelais, qui y vécut quelques années de sa jeunesse.

De l’église Notre-Dame au promontoire du parc Baron, en passant par la place Belliard et le château de Terre-Neuve, une magnifique errance urbaine s’offre au promeneur.

En Charente-Maritime, face à l’Atlantique

En Charente-Maritime, face à l’Atlantique
Baie de l'Aiguillon à marée basse © Jean-Philippe Damiani

En allant vers l’Atlantique, le paysage change radicalement, la Venise verte cédant la place à une vaste étendue de plaine cultivée.

Étape importante au cœur du Marais poitevin, Marans a conservé son cachet et son atmosphère portuaire. Située à quelques kilomètres de la mer et traversée par la Sèvre niortaise, Marans, aujourd’hui tournée vers le tourisme fluvial, était un important lieu de commerce. Ses belles demeures des 17e et 18e s, ses bassins et ses quais témoignent de l’intense activité de son port à l’époque.

Il faut quitter la route qui traverse Marans et se balader dans ses agréables ruelles et sur ses quais bordés de restos, où, déjà, la présence de la mer se fait sentir. De là, des embarcadères permettent de partir sur les canaux.

La promenade conduit à une belle halle Baltard, une étonnante église au clocher futuriste fait de verre et d’aluminium et, plus loin, au moulin à vent de Beauregard, datant du 17e s et restauré à l’identique. Visite guidée par le meunier himself ! Détail d’importance pour les cyclistes : c’est à Marans que se croisent les voies de la Vélodyssée et de la Vélo Francette.

Quelques kilomètres plus loin en allant vers l’ouest, on arrive à la vaste baie de l’Aiguillon, ouverte sur l’océan et vivant au rythme des marées. À Esnandes, on ne manquera pas de visiter la Maison de la Baie et son musée de la Mytiliculture, pour tout connaître de la culture des moules sur bouchot : la grande spécialité locale, que l’on ira déguster dans un resto du bord de mer.

Après, de belles balades s’offrent à vous sur le littoral, ponctué de carrelets. De septembre à janvier, les milliers d’oiseaux migrateurs, qui font escale ici, rendent le paysage encore plus spectaculaire. Du promontoire de la pointe Saint-Clément, le panorama océanique, face à l’infini, laisse bouche bée.

Fiche pratique

Fiche pratique
© Jean-Philippe Damiani

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Parc naturel régional de Marais poitevin

Comment y aller ?

- En train : TGV jusqu’à Niort ou La Rochelle, puis location de voiture ou bus de Niort jusqu’à Coulon.

- Par la route : A83 : sorties 9 -10 et 11 ; A10 (depuis Paris) : sorties 32 ou 33.

Comment visiter le Marais poitevin ?

- À vélo :

 Laissez tomber votre voiture. Le Marais poitevin est un paradis du cyclisme : quelque 850 km de pistes aménagées et de circuits balisés permettent de voyager de Niort à la baie de l’Aiguillon, de sillonner le territoire dans son ensemble ou en partie.

Le vélo permet de longer les canaux dans le Marais mouillé et de prendre son temps pour découvrir les différents paysages de la région.

 Une cinquantaine d’établissements (hôtels, campings, gîtes, locations…) sont labellisés « Accueil vélo ». Cartes disponibles dans les offices du tourisme et chez certains loueurs, mais aussi sur www.cartovelo.com

Location de vélo à La Libellule à Coulon, La Bicyclette Verte à Arçais ou Cycles Nadeau à Marans.

- À pied :

Le Marais poitevin offre de nombreuses possibilités de promenades ou de randonnées au départ de tous les villages de la région. Carte IGN conseillée. Les sportifs ne manqueront pas le Maraisthon à Coulon (juin).

- En barque :

Un grand classique, à faire accompagné d’un guide ou seul. Il existe une trentaine d’embarcadères dans le Marais poitevin.

Une découverte : le vin du Marais poitevin

Les mojettes, l’angélique en confiture, bonbon ou liqueur, l’anguille, les moules de bouchot à la chair ferme et savoureuse… On ne présente plus ces spécialités typiques du Marais poitevin.

Moins connus, les vins de l’AOC Fiefs Vendéens (rouges, blancs, rosés et mousseux) sont issus de vignes situées sur le territoire du Marais poitevin, dans le sud de la Vendée, dans cinq aires de production, regroupant 500 hectares : Mareuil, Brem, Vix, Pissotte et Chantonnay. Ces vins, gouleyants et faciles à boire, offrent un excellent rapport qualité-prix. Une cave et un producteur à visiter : http://www.mercier-vins.com

Où dormir ?

- Hôtel-restaurant Le Central : 4, rue d’Autremont, 79510 Coulon. Face à l’église, cet hôtel fort bien tenu possède des chambres confortables, décorées avec beaucoup de goût, mêlant le rustique et le contemporain. La table, excellente, joue la même partition, en agrémentant les recettes traditionnelles de savoureuses touches inventives. Une belle adresse, vraiment. Menus 20,80 € - 44,80 €. Chambres 66-96 €.

- Chambres d’hôtes Du Coq à l’Âne : 12, rue du Moulin, 79210 Saint-Georges-de-Rex. Une ancienne écurie, une yourte… L’imagination est au pouvoir dans cette chambre d’hôtes. Le plus pour les familles : le propriétaire a un élevage de baudets du Poitou ! Les enfants adoreront. Également, vente de savons au lait d’ânesse. Doubles 65 €.

- Château de la Sébrandière : La Sébrandière, 85770 Le-Gué-de-Velluire. Pour dormir au milieu du vignoble de Vix. Une belle demeure aux allures de château bordelais, installée dans un ancien prieuré, et vraiment au calme. Chambres 56-107 €.

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 Où manger ?

- L’Auberge de l’Ecluse : 328, route des Bords-de-Sèvre, 79510 La Sotterie. Une pittoresque auberge de mariniers du 18e s en bord de Sèvre niortaise, au cadre rustique. Et, sur la carte, tous les grands classiques, du jambon-mojette à l’anguille, en passant par la dodine d’escargot. Savoureux. Menus 21,70 €-32,70 €.

- Auberge de la Rivière : 2, rue du Port-de-la-Fouarne, 85770 Velluire. Ne vous fiez pas à la déco traditionnelle de cette belle auberge sur les rives de la Vendée. La cuisine, ici, est audacieuse, inventive, savoureuse, réinterprétant les classiques du terroir. Chapeau ! Menus 25-58 €.

- Les Viviers de l’Océan : La prée de Sion, 17137 Esnandes. Le nom dit tout : ici, on se régale, sans chichi, de produits de la mer, face à l’Atlantique, dont les fameuses moules de bouchot. Ambiance et prix démocratiques. Compter 20 € le repas.

Texte : Jean-Philippe Damiani

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