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Données cartographiquesDonnées cartographiques ©2020 GeoBasis-DE/BKG (©2009), Google, Inst. Geogr. Nacional
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L'Oberland bernois
un région entre lacs et montagnes

En partenariat avec Suisse Tourisme

La Suisse, c’est une collection de creux et de bosses. Des sommets palpitants de blancheur sous l’azur et des vallées profondes où sommeillent bien souvent des lacs miroirs, cristallins. Au cœur du pays, en pleine carte postale alpine, l’Oberland bernois offre un condensé de ce pays tout en dénivelés. De funiculaires en belvédères, de points de vue panoramiques en téléphériques, une évidence s’impose : dans ce pays germanique, façonné par les glaciers et les crues, le goût de la montagne, des aventures et des sports d’hiver est vif. Très vif.

Thoune

De la campagne suisse émaillée de fermes et de chemins creux enneigés émergent des clochers élancés. Ceux de Thoune, à bâbord, font écho à la spectaculaire pyramide blanche du Niesen (2 362 mètres), à tribord. Sur sa colline fortifiée il y a 14 siècles, Thoune regarde, impassible, les flots impétueux de l’Aar envelopper l’île de sa ville basse. Deux longs ponts couverts, charmants, y franchissent la rivière – on y surfe, l’été ! Le pont, du XIIIe siècle, fut longtemps le seul entre Berne et Interlaken. Une ruelle en escaliers et le panorama s’impose. Du parvis de la Stadtkirche, puis des tours du château-musée des Zähringen, se révèle toute l’ampleur du lac de Thoune, veillé par l’électrocardiogramme des Alpes. En contrebas, les hôtels Belle Époque épousent sagement la courbe des berges.

Interlaken

Rarement lieu n’a été aussi bien nommé. À l’ouest s’étire le Thunersee (lac de Thoune). À l’est, le Brienzersee (lac de Brienz). Au centre, la station de villégiature d’Interlaken se partage entre un noyau de vieilles demeures, un drôle de clocher roman et une brochette de palaces rétro donnant sur le vaste terre-plein herbeux du Höhematte. L’hiver, on s’y affronte à coups de boules de neige et on y glisse au grand air sur les patinoires et le réseau de pistes de glace d’Ice Magic – à moins de s’essayer au hockey. On y atterrit, aussi, après un survol majestueux en parapente –pile dans l’axe de la majestueuse Jungrau qui, avec les autres montagnes, caractérise le paysage. Sous ses abords de nantie, Interlaken est une sportive avertie. L’hiver, on sort même les kayaks sur le Brienzersee pour une virée frisquette, mais inoubliable jusqu’aux pittoresques ruines du château de Ringgenberg. Un autre panorama imprenable !

Wengen

Pas de voitures à Wengen. Ici, on monte en train et on déboule directement au pied des trois plus belles montagnes de Suisse centrale, étincelantes de blancheur : l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Sacrée trilogie. Avec à peine plus de 1 000 habitants, Wengen n’est qu’un village, dont la cour d’école sert aussi d’héliport… C’est pourtant l’une des grandes capitales suisses des sports d’hiver. Chaque année, la descente du Lauberhorn (4,5 kilomètres, un record), tracée dès les années 1930, réunit les meilleurs skieurs de la planète. Le reste du temps, elle est accessible à tous ; on peut même s’y faire prendre en photo dans les starting-blocks ! Au-delà, la station aligne pas moins de 211 kilomètres de pistes, réparties à travers la Jungfrau Ski Region et largement ensoleillées. Et pour le fun, en station, on s’essaye au curling pour 5 francs…

L'Eiger

S’il ne fait pas partie des plus hauts sommets des Alpes (3 967 mètres), c’est l’un des plus connus. « L’ogre » Eiger dresse au-dessus de l’Oberland bernois une face nord parmi les plus sévères d’Europe : 1 650 mètres de roche verticale – voire en dévers ! Seuls les meilleurs alpinistes peuvent en venir à bout, surtout en hiver. Les Suisses, qui n’ont pas froid aux yeux, ont entrepris dès la fin du XIXe siècle de bâtir des lignes de chemin de fer pour s’en approcher. Elles restent aujourd’hui la seule option (pas de route). D’Interlaken via Wengen, passent ainsi la gare de Kleine Scheidegg, posée en pleine montagne, puis celle d’Eigergletscher, ancrée plus haut encore, sur le flanc du glacier éponyme. Le voyage ne s’arrête pourtant pas là. La Jungfraubahn, aménagée au début du XXe siècle à grands coups de dynamite, se hisse vers le plateau de la Jungfraujoch en traversant l’Eiger, puis le Mönch, par un tunnel de 7,5 kilomètres !

Le Mönch

Poursuivant son ascension à petit train, la voie de chemin de fer de la Jungfrau (Jungfraubahn) vire imperceptiblement, à 180°, à l’intérieur même du ventre de l’Eiger… La pente dépasse les 24 % et le tunnel traverse bientôt les contreforts du Mönch, le sommet central du célèbre trio de montagnes locales – culminant à 4 110 mètres. L’arrêt à Eismeer, à 3 160 mètres, étonne. Pourquoi diable s’arrêter ici ? Parce que les ingénieurs, décidément joueurs, ont prévu des fenêtres à même la face de la montagne pour profiter du panorama sur les séracs bleutés de l’Ischmeer, la « mer de glace » locale !

La Jungfrau

Terminus, tout le monde descend ! À 3 454 mètres et 1h36 de croisière ferroviaire depuis Interlaken, la gare de la Jungfraujoch est la plus haute du continent (« Top of Europe », précise le panneau). D’un côté, un escalier s’enfonce dans les entrailles du Palais de glace. De l’autre, un ascenseur se hisse jusqu’à la Terrasse du Sphinx, à 3 571 mètres. Toujours plus haut. Le panorama, à 360°, est à couper le souffle – ou est-ce à cause de l’altitude ? À l’est se dresse le « moine » de roche du Mönch, encapuchonné de blanc. À l’est, lui répond la massive Jungfrau (4 158 mètres), précédée de crêtes meringuées, comme croustillantes. Au début du XXe siècle, les constructeurs de la Jungfraubahn, décidément entreprenants, avaient prévu d’aménager un ascenseur pour en atteindre le sommet… Entre les deux se forme l’immense Aletschgletscher. Le plus grand glacier des Alpes, long de 20 kilomètres, naît ici même, sous vos yeux ébahis. Une sacrée course à ski, aussi.

Grindelwald

À Grindelwald, ce ne sont pas les voitures qui sont interdites, mais tout bâtiment qui ne ressemblerait pas à un chalet. Nichée au pied de la face nord de l’Eiger, à 1 000 mètres d’altitude, la station ne fut longtemps qu’un alpage. D’ailleurs, ses rues ne portent un nom que depuis peu ! Les nostalgiques y pratiquent le « velogemel », un vélo de bois sur patins (!), et les autres sautent dans la télécabine tricâble ultramoderne de l’Eiger Express pour rallier directement le cœur du domaine skiable de Grindelwald-Wengen. Plus discrète, du côté opposé, la télécabine de First permet de se rapprocher du point de départ de la Big Pintenfritz. Un petit effort préalable (2h30 de marche sur un sentier d’hiver panoramique) permet, enfin, de dévaler la plus longue piste de luge du monde : 15 kilomètres. Mémorable.
Pour en savoir plus : madeinbern.com