Saint-Tropez, foyer artistique oublié
Une petite ville condamnée à une ruine fatale ?
Difficile d’imaginer qu’au XIXe siècle, Saint-Tropez à la tradition maritime bien ancrée, jouait les belles endormies malgré son école navale et plusieurs chantiers de construction marine. Le profond et accidenté massif des Maures aux routes chaotiques éloigne le petit port des grandes voies de communication. Les guides touristiques d’alors ne font pas dans la dentelle : l’un signale qu’« il est bon de ne pas céder à la tentation de découvrir la ville dont les maisons sont pour la plupart dans un état de délabrement déplorable », tandis qu’un autre nous apprend que « Saint-Tropez, perdu au fond de son golfe, séparée de nos grandes lignes de communication par une chaîne de montagnes, est condamnée à une ruine fatale (...) Il est à peu près certain que le golfe restera dans l’oubli. » Quelle perspicacité ! Pourtant, dès cette époque, certains tombent sous le charme de la presqu’île…
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Jean-Philippe Renouard
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