Etosha, paradis du roi lion
Les pieds dans la chaîne alimentaire
La Namibie, un pays dur, sec, inhabité et désolé, où l’on passerait bien une
vie à penser. Un morceau d’Afrique contrastée, des dunes ocre du désert du Namib
aux plaines sauvages du parc national d’Etosha.
En arrivant à Etosha, un poste de contrôle aux allures de douane stoppe le visiteur.
Deux ou trois tampons officiels, un laissez-passer ; faites attention au
marchepied avant d’entrer. La route goudronnée s’arrête après quelques centaines
de mètres, et c’est comme un monde entier qu’on laisse derrière soi. Le gros
4x4, passeport pour un bivouac namibien réussi, tremble de toutes parts et la
poussière épaisse crachée par la voiture de devant rappelle ces jeux de rallye
vidéo où tout est permis. Etosha n’offre pas cette liberté virtuelle. Ici, il
est interdit de se pencher par la fenêtre, toit ouvrant proscrit et compteur
bloqué à 60 km/h. Quitter son véhicule hors des campements, c’est mettre
un pied dans la chaîne alimentaire. Entrez donc à vos risques et périls, car
le ministère de l’Environnement namibien décline toute responsabilité en cas
d’accident.
Texte : Fabien Rouschop
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