Le nouveau visage de Guayaquil
Une destination à part
La transformation de Guayaquil a-t-elle un sens ? Pour ses habitants,
on ne doute pas que les efforts entrepris par la municipalité aient des effets
positifs. Ville plus belle, plus propre, plus sûre... Mais les voyageurs, sur
qui la municipalité compte pour venir en nombre et stimuler les rentrées économiques,
restent sur un sentiment mitigé. Bien sûr, Guayaquil offre désormais un bon
échantillon d’attractions intéressantes. On pourrait citer d’autres musées (le
Museo Nahim Isaías, le musée municipal), les parcs, le cimetière, etc. Mais
Guayaquil ne ressemble en rien aux autres villes d’Équateur et peut décevoir
les voyageurs en quête d’authenticité.
L’intérêt d’une visite à Guayaquil est ailleurs. Tout d’abord, elle est le formidable
témoin qu’avec de la volonté et une bonne politique on peut faire des miracles.
Dans les années à venir, Guayaquil devrait s’imposer comme un modèle de développement
et de redynamisation urbaine en Amérique du Sud, un continent où la corruption
fait encore des ravages. Ensuite, elle reste une base bien pratique pour visiter
la côte : reproduction des baleines, de juin à septembre, à Salinas ou
à la Isla de la Plata, confection artisanale des célèbres chapeaux « panamas »
qui, comme leur nom ne l’indique pas, sont fabriqués sur la côte ouest de l’Équateur...
La réserve écologique Manglares de Churute n’est, quant à elle, qu’à une heure
et demie de route vers le sud. Sans oublier que Guayaquil est le meilleur point
de départ pour les Galápagos, puisque les vols de Quito y font toujours une
escale. La Perle du Pacifique, une fenêtre sur le rêve ?
Texte : Clémentine Bougrat
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