Le nouveau visage de Guayaquil
Le Parque histórico
Direction la zone Entre Rios pour la visite d’une autre attraction phare de
Guayaquil. Le Parque histórico offre un édifiant retour dans le temps
en reconstituant la province de Guayaquil au XIXe siècle. La
visite comprend trois étapes.
La « zone sauvage » restitue l’écosystème originel de la région, qui
se partage entre la mangrove et la forêt tropicale sèche. On y a aménagé des
enclos où vivent des spécimens de la faune locale, souvent en danger de disparition.
Outre le rigolo canclón (sorte de dinde avec une corne sur la tête),
des perroquets et des tapirs, on croise de charmantes bébêtes comme les caïmans,
qui hantaient autrefois le Guayas, ou une inquiétante famille d’aigles harpies.
Amis des animaux, sachez qu’on est loin de l’image sordide d’un zoo bétonné,
et que l’on œuvre ici en parallèle à un programme de sauvegarde des espèces.
La « zone architecturale » s’articule autour du Malecón 1900,
sorte de musée en plein air reconstituant une rue de Guayaquil au début du siècle
dernier. 70 % du bois qui a servi à reconstruire les façades des différentes
maisons, de la banque au bistrot, provient des bâtiments d’origine. De même,
la rue est pavée avec les pierres de l’ancien Malecón situé dans le centre.
À l’image de toute la ville, qui grouille de projets de transformation, cette
partie du parc est en pleine évolution. À terme, la banque devrait de nouveau
servir aux transactions, permettant aux visiteurs d’acheter des sucres
(l’ancienne monnaie équatorienne) pour régler leurs achats à l’intérieur du
parc. L’Hospicio Corazón de Jesús devrait quant à lui abriter des salles d’exposition.
La « zone des traditions », enfin, propose un aperçu intéressant du
mode de vie et des coutumes à la campagne. On y cultive notamment les plantes
utilisées comme remèdes par les chamans.
Dans cet agréable parc que les mauvaises langues qualifieront d’avatar de Disneyland,
on s’offre avant tout une jolie balade en dehors du centre-ville. Les Guayaquileños
ne s’y sont pas trompés et viennent nombreux le week-end.
Texte : Clémentine Bougrat
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