Delhi, hier et aujourd’hui
Il était une fois les Moghols
L'Empire Moghol, qui voit le jour au XVIe siècle, a laissé son empreinte sur Delhi, qui fut sa capitale. Autant conquérants qu'esthètes, ils ont pris soin d’en faire une cité à la hauteur de leur puissance militaire.
Au cœur d’Old Delhi, se dresse toujours l'impressionnant Fort Rouge, aujourd'hui classé Monument Historique. Ses murailles rouges sévères dissimulent un jardin verdoyant, ponctué de pavillons à la moghole, blancs, jadis ornés de pierres précieuses. Sur l'un des murs, les quelques mots d'Amir Khusraw évoquent cette époque des plus fastueuses : « s'il y a un paradis sur Terre, le voilà, le voilà, le voilà ». On imagine aisément le gratin moghol fumer nonchalamment le narguilé à l'ombre des colonnades de marbre ciselées.
Visiter des mausolées moghols en Inde n'a rien d'une triste tournée des cimetières à la Toussaint : ce sont de véritables palais d'éternité, plantés dans un écrin de verdure, à la fraîcheur des fontaines.
Le plus célèbre d'entre eux, la tombe d’Humayun ne déroge pas à la règle de l'art moghol : à la fois rigoureusement symétrique et aux courbes délicates, associant marbre et gré rouge, il rend immortel toute la majesté du souverain.
Il en existe d'autres à Delhi, peut-être moins connus mais assurément reposants : la tombe de Khan-i-Khanan's ou encore la tombe de Safdar Jang's (photo). C’est par ailleurs sur des bases similaires que fut conçu le joyau incontournable de l'architecture moghole : le Taj Mahal.
Texte : Marina Gaultier
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