Turquie : la Lycie, terre de lumière

Entre Finike et Kaş, l’île de Kekova

Entre Finike et Kaş, l’île de Kekova
Eric Milet

En dehors des sites de Phalesis et d’Olympos, le littoral sud d’Antalya ne contentera que les consommateurs de soleil et de mer. Plus grand-chose à voir avec ce qui fut des villages de pêcheurs. Il y a une vingtaine d’années, on jouait aux dominos sous les tonnelles, et des embruns de raki parfumaient les soirées routardes. Aujourd’hui, les enseignes publicitaires affichent leur insolente vulgarité et les formules « all inclusive » des tour-opérateurs ont rendu les villages exsangues.

C’est seulement à partir de Finike que la côte acquiert ses lettres de noblesse. La route côtière ondule et se cabre, surplombant la mer, où chaque bassin versant dessine des petites criques à l’embouchure des rivières. En été, l’appel du grand bleu est irrésistible. Quelques goélettes au mouillage accentuent la mise idyllique du tableau.

Peu avant Kaş, une route part en direction de la côte. Elle conduit à Űçağız, d’où l’on embarque pour l’île de Kekova, point de convergence des excursions pour la journée en caïque. Pleines à ras-bord de vacanciers, les embarcations font la course au meilleur mouillage. C’est à qui poussera la musique le plus à fond, dans une joyeuse fanfaronnade à mi-chemin entre un mariage à la Kusturica et une épopée fellinienne. Et partout, du bleu, du ciel jusqu’au plus profond de la mer, passant de l’outremer au turquoise et au cristallin, laissant deviner là une grotte, ici le dallage d’une cité engloutie.

Kekova (photo) est l’une des perles maîtresses du chapelet d’îles désertiques qu’égraine la côte à l’approche de Kaş. On y vient pour la baignade, entrecoupée de quelques heures à ne rien faire, alanguis sur le pont d’un bateau. Snorkelling et plongée en bouteille sont les mamelles de cet éden aquatique. Si la faune halieutique a pratiquement disparu, la magie d’une immersion n’en est pas moins opérante.

Le tour de l’île est indissociable d’une escale à Kaleköy. Construite sur les ruines de l’antique Simena, ce petit port naturel se targue d’être une carte postale de la Turquie. C’est en effet à Kaleköy que se trouve le sarcophage lycien à demi-immergé. La montée jusqu’à la citadelle se mérite. Là-haut, les restes d’un temple, d’une stoa et d’un tout petit théâtre qui semble daté de la période romaine. Dans la partie basse du village, on trouve quelques pansiyon et des restaurants « les pieds dans l’eau ».

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Texte : Eric Milet

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