Bangalore et le Karnakata : retour vers le futur
Mysore ou les fastes du maharajah
Si vous êtes à la recherche d’un palais, ne ratez pas Mysore, à 140 kilomètres de Bangalore. Ici, vous pourrez imaginer la vie fastueuse du temps des maharajahs Wodeyar. Cette famille de souverains fondèrent la ville de Mysore en 1399 et continuèrent à régner jusqu’à l’indépendance en 1947.
Impossible de manquer l’imposant palais qui trône au centre de la ville. À l’origine tout en bois, le premier édifice date du XIVe siècle. Un terrible incendie le dévasta en 1897. Il fut alors reconstruit sous les directives d’un architecte anglais, Henry Wilson. Exemple d’architecture coloniale, il mélange les motifs hindous, moghols et les éléments européens : architecture victorienne et néo-gothique. Escaliers en fonte, plafonds en teck de Birmanie, marbre incrusté de pierres précieuses, vitraux victoriens, colonnes hindoues, dômes musulmans : le palais est délirant, baroque, kitsch à la fois…
Sur les murs, de nombreux tableaux racontent la cérémonie du Dussehra en l’honneur de Durga, la divinité de la ville qui se déroule à l’automne (à ne pas manquer si vous êtes là). À l’étage, la salle du Durbar public, où avaient lieu les cérémonies, marque l’apothéose de la visite. On y accède par un escalier en marbre. Le bleu des peintures est entrelacé d’or. Il illustre des histoires divines et l’épopée hindoue. Le sol en marbre accueille une succession de colonnes avant d’aboutir au trône royal. Il surplombe une large esplanade et des gradins qui pouvaient accueillir des centaines d’invités.
Aérienne, cette partie de la salle forme un balcon, ouvert sur l’extérieur. Le regard se perd à l’horizon. On admire au loin la porte principale du palais puis le décor de la ville. Levez la tête : le plafond en dôme est finement dessiné de milliers d’étoiles. Pour ajouter à la féerie du lieu, le palais est illuminé tous les soirs de week-end à partir de 19 h.
Texte : Marine Dumeurger
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