L’Ombrie, authentique Italie

Monts Sybillins et Valnerina, vert piqué

Monts Sybillins et Valnerina, vert piqué
Claudio Tombari

Collines, forêt, falaises, vieilles tours et châteaux en ruine : voici le paysage magique de la vallée creusée par la rivière Nera, la noire. Au bout commence la chaîne des Apennins, culminant à 2 476 m avec le mont Vettore. À ses pieds, le parc des monts Sibyllins, considéré au Moyen Âge comme le royaume des démons, des nécromanciens et des fées. L’antre de la Sybille et ses légendes croise le savoir-faire très empirique des moines de Preci qui pratiquent déjà la chirurgie au XIIIe s..

La nature y demeure sauvage à Castellucio et dans le piano grande (photo), une plaine karstique entourée de hautes montagnes où apparaît soudain, semé de la main de l’homme, un tapis de luzernes, de farouches, de fleurs de colza et de moutarde… ce qu’on appelle la fiorita, un spectacle sublime. Un air de Tibet pour cette région de la Valnerina où saint Benoît, natif de Norcia, inventa le monachisme et sainte Rita de Cascia reçut les stigmates du Christ. Certes, un tel palmarès de saints attire les foules pieuses. Mais comment résister à ces formes de mysticisme face aux plateaux immenses et dégagés !

Comme ces fleurs piquées au milieu d’un plateau, les bourgades de la vallée égrainent autant de surprises que d’histoires : Sant’Anatolia di Narco, petit bourg médiéval construit autour d’un château du XIIe s. ; Castel San Felice, bourgade fortifiée au sommet d’un piton rocheux qui renferme une petite abbaye bénédictine du XIIè s ; Vallo di Nera, considéré comme l’un des plus beaux bourgs d’Italie et l’un des mieux conservés de la Valnerina. Un ensemble de maisons en pierre et, au centre, l’église franciscaine de Santa Maria datant du XIIe s. de style gothique simple.

Enfin, selon des recherches ethnologiques récentes, dans le village de Cerreto di Spoleto, à quelques km à peine de Triponzo, serait née au XVIe s. la tradition des charlatans. Les habitants de Cerreto avaient l’habitude de quitter leur patelin pour aller vendre des onguents, des herbes ou pour accomplir des miracles de guérisseurs dans les centres des grandes villes. Habiles avec les mots et avec les mains, les cerretani étaient connus comme les ciarlatani, des charlatans. Et pour attirer le public sur la piazza, ils sautaient sur des bancs, ce qui leur donna le surnom des saltimbanchi, les saltimbanques.

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Texte : Claudio Tombari

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