L’Ombrie, authentique Italie
De Gubbio à Spoleto
Impossible de parcourir l’Ombrie sans faire attention aux changements de lumière selon les saisons, les heures de la journée. Toute une perception chromatique et affective que les peintres locaux, comme le Pérugin ou Pinturicchio, ont su si bien capter. L’Ombrie est une terre de sensations.
Extérieur - intérieur : Gubbio (photo) l’ après-midi, quand les façades du palais virent au miel ; Orvieto, à jamais vibrante en craie, bleu et dorures ; Todi, dans les tons qui montent et qui descendent, la topographie ombrienne par excellence ; Bevagna, si étonnante sous le soleil, se moquant de tous les clichés d’un Moyen Age sombre ; Città di Castello, la moins retouchée, voluptueuse dans ses cendres, ses pierres mutines qui s’assombrissent pour devenir plus secrètes.
Je connais une Ombrie chaude et chaleureuse, où chaque marche de ce vieil escalier qui me conduit vers le centre de Spoleto est une victoire sur mes forces, où la fraîcheur retrouvée dans la nef de la basilique d’Assise est un réconfort. Je me souviens des rues désertes de Foligno à l’heure de la sieste et de mon désarroi. Mais où les habitants sont-ils partis ?
Texte : Claudio Tombari
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