Sarajevo, la renaissance
Sarajevo prie encore
Ce passé mouvementé a façonné Sarajevo et lui a donné son caractère. Même si la capitale a assurément perdu de son multiculturalisme. Aujourd'hui 80 % de sa population est bosniaque musulmane contre 60 % avant la guerre. Les Serbes sont moins nombreux. Surtout ils vivent davantage entre eux.
Les Juifs ont pratiquement tous fui le pays après la Seconde Guerre mondiale. Ils sont sept cents maintenant. La plupart des édifices religieux ont été bombardés pendant le siège ou les deux conflits mondiaux. À Sarajevo, il est difficile de trouver de vieilles pierres. Pourtant celle qu’on appelle la « Jérusalem de l'Europe » en raison de sa diversité culturelle, prie encore.
Vous pourrez sans doute entendre l'appel du muezzin faire écho aux cloches des églises. Reconstruites, les mosquées côtoient les églises catholiques ou orthodoxes. Certaines se visitent comme la mosquée du Bey, bâtie à l'origine en 1530 par Gazi Husref-bey, un personnage important pour la ville. Elle vaut surtout pour son extérieur. Gazi Husref-bey est enterré dans le mausolée à côté. Non loin de là, la vieille église orthodoxe recèle un petit trésor d'icônes dans son musée.
Texte : Marine Dumeurger
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