Sarajevo, la renaissance
Sarajevo n’oublie pas
Plusieurs endroits rappellent l'histoire récente et tragique de la ville. Le musée national consacre une partie de son espace au conflit de 1992-1995. Cette exposition touchante retrace la chronologie des événements, expose le quotidien avec des objets ou des textes. Des photos d'époque rendent compte de l'horreur et du traumatisme subi par la population.
Dans les environs du musée, situé dans le nouveau Sarajevo, on peut arpenter la Sniper Alley de sinistre mémoire. Pendant la guerre, elle était considérée comme la rue la plus dangereuse de la ville. Même si pour beaucoup de Sarajéviens, toutes les rues étaient aussi risquées. Seul l'hôtel Holiday Inn, où logeaient les journalistes et les diplomates, représentait un îlot fragile de sécurité. L’immeuble est toujours sur pied. Aujourd'hui cette avenue regroupe de nouveaux bâtiments. Dans le centre, Sarajevo a été très vite reconstruite. Mais dès qu'on s'éloigne, de nombreuses ruines subsistent.
Reste néanmoins des blessures à vif. La bibliothèque nationale, bâtie sous l'empire austro-hongrois, se relève lentement. Symbole du pays, elle fut prise pour cible par les forces serbes et victime d'un incendie en 1992. Les dégâts sont malheureusement irréversibles. Les archives ont été brûlées. Elles regroupaient de nombreux documents, manuscrits et livres sur l'histoire du pays.
Texte : Marine Dumeurger
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