New York : il était une fois le Bronx…
Entre parcs et parpaings
Au nord de la ville de New York, seul des cinq « boroughs » (circonscriptions) à être attaché au continent (Manhattan, le Queens, Brooklyn et Staten Island étant des îles), le Bronx tire son nom de Jonas Bronck, un émigrant suédois qui fut le premier à coloniser ce territoire autrefois appelé Rananchqua, quand y vivaient les Amérindiens Siwanoy.
Ancien bastion de l’immigration européenne (Irlande, Grèce, Italie, Europe de l’Est…), le Bronx est devenu fief afro-américain et hispanique (notamment Puerto Rico) dans la foulée des « slum clearance » (rénovations urbaines de Manhattan) de l’après Seconde Guerre mondiale. Il a été par la suite la terre d’accueil de nouveaux arrivants du Ghana, du Nigéria, de République dominicaine, du Mexique ou du Bangladesh. Dans le « Boogie Down » Bronx, un tiers des plus de 1,3 million d’habitants a moins de 18 ans, et les « projects » - immeubles sociaux - en « brown stones » se dressent au-dessus des graffitis et des terrains de basket, sans toutefois rivaliser avec l’immense et flambant neuf stade des Yankees, l’équipe de baseball star.
Berceau de parpaing du hip hop américain, le Bronx est aussi le « boro » le plus vert de la Grosse Pomme - un quart de sa superficie sont des parcs, comme le Pelham Bay, le jardin botanique et aussi le plus grand zoo urbain du pays. Au nord-est, l’imposant Bronx urbain se transforme en une petite île, City Island, aux airs de village de pêcheurs de Nouvelle Angleterre. C’est aussi le seul district de NYC à avoir une rivière d’eau douce, la Bronx River.
Texte : Cerise Maréchaud
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