Vilnius : baroque, audacieuse et européenne
Au commencement, légendes et paganisme...
Vilnius a été fondée en 1320 par Gédymin, au confluent de deux rivières, la Neris et la Vilnia. Selon la légende, Gédymin se serait endormi, harassé après une chasse à l'auroch. Il aurait alors rêvé d'un gigantesque loup de fer hurlant comme cent loups. Pourtant le brave guerrier n'arrive pas à l'atteindre de ses flèches. À son réveil, les prêtres païens interprètent son songe et lui confient une mission : fonder une ville aussi puissante que les hurlements du loup de fer. Ainsi Vilnius serait née.
Mais revenons à la réalité. En 1320, date de sa fondation, à l'image de la Lituanie, Vilnius est un territoire païen. Un îlot au milieu de la marée chrétienne. C'est seulement en 1387, devant la menace teutonique, que le grand duc de Lituanie se marie avec une princesse polonaise catholique. En échange le petit pays adopte la religion chrétienne. C'est le dernier État européen à renoncer au paganisme. Ainsi l'imposante cathédrale de Vilnius au style classique serait bâtie au même emplacement qu'un ancien temple dédié à Pekūnas, le dieu du tonnerre. Aujourd'hui, le catholicisme est encore bien ancré chez les Lituaniens. Mais dans ce pays, où la nature est omniprésente, la culture et les traditions restent fortement imprégnées de paganisme.
Texte : Marine Dumeurger
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