Pérou : Arequipa la blanche
Sur la Plaza de Armas
Un mardi après-midi d’août dans les rues du centre. Ici, ce sont des commerçants qui vaquent à leurs occupations dans leurs minuscules échoppes. Là, c’est un vendeur ambulant qui propose des cigarettes à prix cassés. Un peu plus loin, un policier donne un renseignement à un touriste égaré. Puis, en se retournant vers la Plaza de Armas, les terrasses aux étages tendent les bras. Cette petite Péruvienne offre les siens aux pigeons agglutinés aux pieds de la fontaine centrale. En Europe, on les chasse. Ici, on les nourrit.
Tout autour, le brouhaha est impressionnant. Pas celui des voitures - encore que les chauffeurs des minuscules taxis ont la main greffée aux klaxons -, mais plutôt celui des conversations. On prend le temps de discuter sur la Plaza de Armas. Des échanges animés, mais toujours avec le sourire, qui se prolongent même après le coucher du soleil derrière les sommets. Il a beau faire plus frisquet, l’animation – et la musique, très présente – dure encore une bonne partie de la soirée. Le temps que chacun, touristes compris, ait pris un moment pour dîner et savourer son repas dans l’un des innombrables restaurants de la ville. Savoureux car à Arequipa, on ne se nourrit pas : on déguste l’excellente cuisine locale, composée entre autres de rocoto relleno (piments farcis à la viande, au riz et aux légumes) ou d’ocopa (pommes de terre avec une sauce à l’arachide).
Texte : Nicolas Montard
Mise en ligne :