Pérou : Arequipa la blanche
Des volcans comme gardiens
Imaginez-vous un lundi d’août, quittant la grisaille de Lima. Imaginez-vous dans les airs, en train d’observer par le hublot les vastes étendues désertiques. Imaginez-vous à la sortie de l’avion, sur le tarmac, le souffle coupé par le spectacle qui s’offre à vos yeux : des sommets dont certains enneigés se dressent dans un ciel bleu comme on n’en voit jamais. Un soleil éclatant contrastant avec une température avoisinant seulement les 20 °C. Un hall d’aéroport qui correspondrait en France à un hangar d’aérodrome. Vous êtes à Arequipa, au Pérou.
Près de 800 000 habitants, 2 350 mètres d’altitude, 300 jours d’ensoleillement par an : c’est Arequipa en quelques chiffres. Fondée par des Indiens aymara venus du lac Titicaca, la cité a été développée par les conquistadors espagnols. Ces derniers la considéraient comme un emplacement idéal sur leur route de l’argent reliant les mines de Potosi (actuelle Bolivie) à l’océan Pacifique. Aujourd’hui deuxième ville du pays après Lima, la capitale, Arequipa a connu de nombreux tremblements de terre et éruptions. Tels des gardiens, les volcans El Misti, Chachani et Pichu Pichu, tous trois culminant à près de 6 000 mètres d’altitude, entourent Arequipa, qui constitue une étape parfaite pour s’acclimater à l’altitude avant de découvrir les richesses de l’Altiplano (les hauts plateaux).
Texte : Nicolas Montard
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