Tahiti : dans les canyons de la vallée de Papenoo
Les descentes en rappel
Les guides, tout en préparant les cordes, expliquent longuement les consignes de sécurité et la façon de procéder pour descendre en rappel. Comme pour chaque descente, c’est le tronc d’un arbre solide qui fait office de point d’attache. Les plus chevronnés se laissent glisser sur la corde alors que rien, plus bas, ne la retient. Pour des néophytes, la corde sera tenue par quelqu’un, en bas, afin d’offrir un maximum de stabilité. C’est parti…
Il s’agit de se laisser glisser sur la paroi montagneuse, par le biais d’une corde à laquelle vous êtes retenu par des mousquetons. La difficulté majeure réside dans le degré d’inclinaison de la paroi et sa hauteur. Mais aussi l’adhérence, car elle peut être très glissante. Pas de panique toutefois, le mousqueton vous retient à la corde : si on lâche prise, ce sera l’occasion de faire une petite halte en route ! Aucun risque donc. Vous enchaînerez ainsi plusieurs petits rappels, tous aussi tranquilles qu’amusants, pour arriver au bord d’une grande vasque où chevrettes – crevettes d’eau douce – et anguilles abondent. En Polynésie, on attrape les chevrettes la nuit, à l’aide d’un harpon et d’une lampe torche. C’est la seule manière de capturer ces crustacés aussi translucides que l’eau dans laquelle ils évoluent. Une fois cuites et mélangées au lait de coco frais, c’est un pur délice.
L’anarchie végétale environnante rappelle combien le cœur de Tahiti est impénétrable. Pandanus, fougères, papyrus, la liste est longue, les tons de verts, infinis. Se prélasser quelques instants sur les roches, tiédies par le soleil, avant de repartir vers nouvelles surprises, s’avère être un moment salutaire.
Texte : Isabelle Bertaux
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