Essaouira : L’art à l’abri des remparts
Une médina encore préservée
Que reste-t-il aujourd’hui des charmes de la ville qui attirèrent également Paul Simon, Cat Stevens et plus récemment les Rita Mitsouko ? Pour Cathy, une routarde anglaise de 24 ans, la ville n’a pas perdu son âme : « On n’y est pas oppressé par les multiples sollicitations, comme à Fès ou à Marrakech. L’ambiance y est beaucoup plus décontractée. » Dans les rues de la médina, on croise encore plus de voyageurs indépendants que de groupes de touristes.
D’ailleurs, il est facile d’éviter l’homo touristicus. Il suffit de quitter les rues principales et de partir se perdre dans les ruelles. Un conseil : lorsque vous entrez dans la ville par la porte de Marrakech – Bâb Marrakech –, prenez la première à gauche. Dans la rue d’Agadir, le temps semble s’être arrêté. Les portes bleues qui se détachent des façades blanches feront le bonheur des photographes.
Pour plus d’animation, rendez-vous dans le mellah, l’ancien quartier juif. C’est dans cette partie de la ville que vivent les familles les plus pauvres. Certains immeubles tombent littéralement en ruine. Pourtant, déambuler dans ces passages sombres, éclairés simplement à la lampe à pétrole, procure un véritable plaisir. Ici, personne ne vous proposera d’acheter des souvenirs, car, de toute façon, il n’y a pas grand-chose à vendre. Après être passé sous la porte Doukkala, vous arriverez place des Artistes. Et des artistes, ce n’est pas ce qui manque à Essaouira.
Texte : Jean-Baptiste Herrera
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