Kuala Lumpur musulmane
Le Musée d’art islamique (Muzium Keseniam Islam)
Situé derrière la Mosquée nationale, ce musée de toute beauté a ouvert en 1998. Il faut grimper pour arriver à cette avancée de verre, où des panneaux de revêtements en mosaïques de céramique accueillent le visiteur. Dans le hall d’entrée, on admire un dôme inversé d’influence persane (encore plus beau du 1er étage !).
Ce musée, d’une surface de 30 000 m², est consacré au patrimoine artistique du monde musulman : on découvre ainsi que les liens de la Chine avec le monde arabe remontent à la route des épices et à celle de la soie. On peut admirer des brûle-parfums et un bel aspersoir d’eau de rose en porcelaine avec son col d’argent. Dans la section consacrée à l’Inde, l’art de la guerre prime, avec de beaux poignards moghols composés d’un manche en jade avec lame damassée et incrustation d’or. Sublime !
La Malaisie n’est évidemment pas oubliée avec de beaux tissus (les fameux ikhats) et le kriss, poignard malais, l’arme nationale encore portée de nos jours. On lui prête même une âme, qu’il soit en bois, en ivoire ou en métal, incrusté de pierres précieuses. Au même étage, se trouvent des corans, les outils du calligraphe, ainsi qu’un intérieur syrien reconstitué et un fragment de kiswa, tout en soie et fils d’or, pour recouvrir la Kaaba, le sanctuaire de la Mecque.
Au 2e étage, les espaces sont présentés à travers divers matériaux. On s’arrêtera devant les céramiques, représentant Simurgh, l’oiseau mythique du Shah Nameh, le Livre des Rois, épopée persane. On y trouve également une belle collection de bijoux. Retour au rez-de-chaussée, avec la boutique (de nombreux livres sur l’art islamique à la librairie) et surtout, un jardin avec fontaines et motifs coufiques repris en transparence au travers des vitres. Apaisant.
Texte : Gavin's Clemente-Ruiz
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