Madère, un jardin sur l’Atlantique
Vers les sommets de l’île
Madère, c’est aussi une chaîne de montagnes surprenante
située à l’intérieur de l’île, avec des pics farouches dominant les nuages
et des crêtes bordées de précipices. Pour capter cette atmosphère, rien de
mieux que de se rendre au Pico di Ariero, le deuxième point le plus haut de
l’île (1 810 m) après le Pico Ruivo (1 861 m). Une route
de montagne, traversant l’intérieur des terres, permet d’y accéder, via Poiso.
Falaises abruptes, pentes raides, végétation luxuriante et petits villages
se succèdent. Très souvent, une brume enveloppe la vallée et masque les sommets,
donnant à cette traversée un charme supplémentaire. Des éclats d’un bleu intense
colorent les bords de la route : ce sont des vipérines, une espèce de
plante typique de Madère, des fleurs en forme de grandes grappes. Au sommet,
sur un belvédère aménagé, à cinq minutes de marche, le point de vue permet
d’embrasser du regard toute l’île, lorsque la brume se dissipe à intervalles
irréguliers.
Le pico de Ruevo, juste en face, émerge de la mer de nuages. Un sentier escarpé,
longeant les précipices, rejoint le sommet de ce point culminant de Madère,
à trois bonnes heures de marche. Cette traversée offre une vue plongeante
sur la vallée, sa forêt et ses dédales de ruisseaux, de chaque côté de la
crête. Perdues dans la brume, des silhouettes de randonneurs, ordonnées en
file indienne, se devinent, au milieu des ce relief formé par le surgissement
d’un volcan des profondeurs de l’Atlantique…
Texte : Julien Nessi
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