Madère, un jardin sur l’Atlantique
Beauté volcanique sur la pointe de São Lourenço
Cap plus à l’Est, à Caniçal, petit village de
pêcheurs transformé en station balnéaire. C’est dans cette zone que les navigateurs
portugais ont découvert Madère. Pendant longtemps, le village a vécu de la
pêche à la baleine. Aujourd’hui, il en reste un petit musée que l’on peut
visiter – surtout ne manquez pas le documentaire français tourné en 1978
sur la « baleine à mains nus ». Plus haut, un belvédère aménagé
– suivre le panneau « Pico do Facho » sur la route principale –
offre un point de vue panoramique sur la vallée et la baie du village. Au
loin, la pointe sauvage et volcanique de São Lourenço émerge de la brume de
chaleur. C’est justement là qu’il faut se rendre pour ressentir les premières
sensations d’un paysage à couper le souffle.
S’étirant à l’extrême est de Madère, la pointe forme une presqu’île de 9 km
de long. Situé à seulement un petit quart d’heure en voiture de Caniçal, Beauté volcanique sur la pointe de São Lourenço est une bonne entrée en matière pour découvrir la beauté sauvage
de l’île. Un sentier étroit et rocailleux, à la fin de la route côtière, est
tracé sur le relief basaltique. Plus on se rapproche de la pointe, plus on
bascule dans un univers de roches colorées, passant tantôt de l’ocre au rouge,
au milieu du bleu de l’océan. Sur les falaises à découvert, une série de strates
successives témoignent de l’histoire géologique de l’île et attestent que
nous sommes bel et bien sur un volcan ! À l’extrémité de la pointe, la
falaise plonge dans les eaux de l’Atlantique, dans une ambiance de bout du
monde…
Texte : Julien Nessi
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