Les rites de la culture Kayan Lahwi

Les femmes portent une série d’anneaux autour du cou. Leur cou se briserait si elles les enlevaient. Elles ne peuvent retirer que la partie basse de ce collier de métal avant d’aller se coucher. C’est à douze ans, en fonction de leur date de naissance, que les filles sont affublées de cet ornement si fascinant. Ce n’est évidemment pas gratuit, mais tient à la mystique des Kayan Lahwis. L’origine de cette tribu ancrée depuis plus de mille ans sur le territoire birman remonte aux premiers Mongols établis le long de la rivière Karen... en Mésopotamie, pas la porte d’à côté donc. Elle n’a pas été évangélisée comme le reste de l’ethnie Karen par les Anglais lorsqu’ils ont colonisé le pays. Et ceci s’explique par la même raison que la présence des étranges anneaux. Ces derniers repoussent le mauvais œil, mais pas seulement : les hommes des autres tribus également. Pacifiques, les Kayan Lahwis ne sont pas un peuple guerrier. La culture Kayan Lahwi n’est pas à proprement parler matriarcale, même si les femmes ont une influence sans commune mesure, comparée aux autres tribus locales. Plusieurs fêtes émaillent la vie du village, la plus importante étant la danse de la vénération, qui introduit les prédications du shaman avant d’ériger un tronc dénudé affublé d’une sorte de maison aux esprits à son sommet, ornée d’un nid d’araignées, pour le Khan Kwan. Dans des conditions de vie normale, certains membres choisis de la tribu devraient marcher tous les ans jusqu’à la montagne sacrée de Loi Nan Pha. Les Kayans Lahwis sont également, paraît-il, d’excellents cultivateurs, activité qui remonte au XIVe siècle, sauf qu’ici, ils n’ont pas de terre. Ils possèdent leur propre calendrier et leur propre mythologie qui voit la création de l’univers comme le fruit de la rencontre entre le messager terrestre La Nan Htusu et une femme dragon, Ka Kwe Bu Pe.

Agence locale Réserver avec une agence locale Sur mesure Réserver un voyage sur mesure Hôtel Réserver un hôtel