À la rencontre des Long Neck Kayan Lahwi
Mae Hong Son, une étape reposante
C’est par l’une des plus belles routes de Thaïlande que l’on arrive à Mae Hong Son, capitale de la province du même nom. La route sinusoïdale part de Chang
Mai et remonte jusqu’à 1 500 m d’altitude, traversant des paysages
magnifiques de jungle à flanc de montagne. En bus, il faut compter environ
130 bahts (moins de 3 €) pour dix heures de voyage par la route de
Pai, à préférer pour le panorama. En revanche, elle est nettement moins praticable
d’avril à octobre.
Chef-lieu du district, Mae Hong Son est une ville qui ne manque pas d’allure,
avec ses temples en tek sous influence de la Birmanie toute proche (la ville
est à une petite quarantaine de kilomètres de la frontière). Mais c’est le lendemain,
au réveil, que l’on découvre la spécificité de la région : un brouillard
très épais s’empare de la vallée au lever du jour. Un brouillard qui se dissipe
complètement vers 11 h du matin, laissant un nuage blanc immaculé, à basse
altitude, nageant dans le ciel bleu. Si la nuit, les températures tombent à
5°C, au cœur de l’après-midi, le thermomètre affiche plus de 25°C.
Mae Hong Son est plutôt une ville administrative, avec des bâtiments officiels,
des fonctionnaires, un marché où l’on trouve toutes les épices possibles du
coin - la nourriture est l’une des plus sophistiquées du pays. C’est aussi
une sorte de base arrière pour les trafiquants d’opium qui pullulent dans la
région, au sud de ce que l’on appelle encore le Triangle d’Or, « nettoyé »
depuis quelques années côté thaïlandais. Autour du lac, entouré de wats
(les temples) et de guest-houses, un marché s’improvise tous les soirs
jusqu’à minuit, reflétant le mélange ethnique de la ville où se croisent Shans
birmans, Lahsus et Thaïlandais.
Texte : Grégory Papin
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