Le Sari rouge

Auteur : V.V. Ganeshananthan

Editeur : J.-C. Lattès

406 Pages

Dans Le Sari rouge, Yalini, jeune femme d’origine tamoule née aux États-Unis, raconte l’histoire de sa famille. Ainsi rencontrons-nous son père, Murali, médecin, et sa mère, Vani, unis malgré les interdits et les anicroches faites aux traditions, dans le pays à la bannière étoilée, loin de leurs parents, de leurs frères, dont certains se battent parmi les Tigres tamouls contre l’armée sri-lankaise. C’est ce conflit, incessant depuis 1983, qui affleure au fil des pages, avec l’arrivée de l’oncle de Yalini, Kumaran, venu se faire soigner par son beau-frère, en compagnie de sa fille hostile aux valeurs occidentales.
Dans un lent va-et-vient, d’une lecture parfois peu aisée, on accompagne les pensées de la narratrice, de ses aïeux, pour remonter l’arbre généalogique et découvrir le Sri Lanka. Un pays qu’elle connaît peu, dont son oncle lui livre par bribes quelques secrets. Parfois lyriques, souvent saisissantes, des histoires d’amour, de haine, de famille surgissent, comme cette touchante scène de la petite-fille essayant de retirer le mukkutti, diamant étincelant du nez de sa grand-mère Tharshi qu’elle n’a jamais vu ailleurs, lors de sa première visite au Sri Lanka.
Toutes ces scènes forment comme un malarangali, livre qui « contient l’arbre généalogique du défunt », dernière trace que la narratrice semble offrir à son oncle à travers ce roman. Une évocation pour le moins intime et émouvante du Sri Lanka.

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