New York, du ventre de la bête

Auteur : Jerome Charyn – François Boucq

Editeur : Éditions Balland

100 Pages

New York, du ventre de la bête

« New York est le monstre qui imagine, la ville qui engendre et détruit ses propres mythes… » C’est du « ventre de la bête » que Jerome Charyn, qui a grandi dans le Bronx, nous livre un court texte déambulatoire et nostalgique. Sa plume nous sert de guide dans un New York aujourd’hui évanoui, celui d’avant le 11 septembre, mais aussi celui de l’enfance de l’auteur. Car, de tout temps, la matrice new-yorkaise a été plus qu’un Léviathan : elle détruit et engendre à la fois, tel le Cronos peint par Goya. Ce beau livre dresse une sorte de carte sentimentale de New York, éminemment personnelle. Du Bronx fauché et anarchique, où il a grandi, jusqu’à Times Square, éblouissant « terrain de jeu du pauvre », le fils d’immigrés ukrainiens offre les clés de sa ville. En toute simplicité, car Charyn semble s’adresser ici à un ami ou, mieux, à un inconnu rencontré au comptoir d’un bar new-yorkais.
Il passe en revue les différents quartiers : Manhattan, ambitieuse et extravagante, qui « empestait l’argent et les beaux-arts », avec son oasis de verdure, Central Park, son « pays perdu », Harlem, et des lieux plus secrets comme le cinéma Loew’s, la Rainbow Room ou l’hôtel Fairmont. Et, toujours, Charyn revient au Bronx, notamment dans de très jolies pages consacrées à la découverte d’un gant de base-ball signé par le mythique Joe DiMaggio, sorte de Rosebud du gamin du Bronx devenu un écrivain reconnu, vivant désormais à Paris.
Le texte est accompagné des dessins évocateurs de François Boucq, primé au festival d’Angoulême en 1998 pour l’ensemble de son œuvre. Ceux qui ne sont jamais allés à New York trouveront dans cet ouvrage une belle introduction à la ville. On peut par exemple l’offrir aux jeunes lecteurs. Les autres referont le voyage avec plaisir.
Charyn n’est toutefois pas toujours tendre avec New York qui, « s’est transformée en un conte noir aux contrastes violents vertigineux ». D’un côté, les riches reclus dans la forteresse Manhattan – dont le jardin privé de Grammercy Park est un éloquent exemple –, et, autour, des ghettos de pauvres, dont le Bronx si cher à Charyn. Triste symbole d’un monde à deux vitesses, de plus en plus inégalitaire, New York « multiple, infantile, perverse », est en cela aussi une « bête », dont le ventre, d’un point de vue littéraire, est toujours fécond.

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Texte : Jean-Philippe Damiani

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